Article iniÂtiaÂleÂment paru en anglais sur le site de Glenn GreenÂwald, un jourÂnaÂliste poliÂtique, avoÂcat, bloÂgueur et écriÂvain améÂriÂcain. À parÂtir de 2013, il comÂmence à publier les révéÂlaÂtions d’EdÂward SnowÂden sur les proÂgrammes de surÂveillance de masse (PRISM, XKeysÂcore) des citoyens, entreÂprises et États du monde entier par la NSA.
9 JanÂvier 2015
Défendre la liberÂté d’expression et la liberÂté de la presse, ce qui signiÂfie défendre le droit de proÂpaÂger les idées que la sociéÂté trouve abjectes, a été une de mes prinÂciÂpales pasÂsions de ces 20 derÂnières années : aupaÂraÂvant comme avoÂcat et mainÂteÂnant en tant que jourÂnaÂliste. Par conséÂquent, il m’apÂpaÂraît tout à fait posiÂtif qu’un grand nombre de gens revenÂdiquent haut et fort ce prinÂcipe, comme c’est le cas depuis 48 heures en réponse au terÂrible attenÂtat dont CharÂlie HebÂdo a été vicÂtime à Paris.
D’habitude, défendre la liberÂté d’expression est une tache pluÂtôt soliÂtaire. Par exemple, la veille de ces meurtres à Paris, j’ai écrit un article sur pluÂsieurs affaires où des musulÂmans se voient pourÂsuiÂvis et empriÂsonÂnés par des gouÂverÂneÂments occiÂdenÂtaux pour avoir expriÂmé des idées poliÂtiques en ligne – des attaques qui ont souÂleÂvé bien peu de proÂtesÂtaÂtion, y comÂpris chez ceux qui se sont ériÂgés en défenÂseurs de la liberÂté d’expression tout au long de cette derÂnière semaine.
J’ai couÂvert par le pasÂsé de nomÂbreuses affaires où des musulÂmans étaient empriÂsonÂnés penÂdant de nomÂbreuses années aux USA pour des choses comme la traÂducÂtion et l’envoi sur le net de vidéos « extréÂmistes », pour avoir rédiÂgé des articles en défense de groupes palesÂtiÂniens et émetÂtant de vives criÂtiques à l’éÂgard d’Israël, et même pour avoir inclus une chaine du HezÂbolÂlah dans une offre d’abonnement. Sans compÂter les nomÂbreux cas de pertes d’emploi ou les carÂrières détruites pour avoir criÂtiÂqué Israël ou (bien plus danÂgeÂreux, et plus rare) le judaïsme. J’espère que les céléÂbraÂtions de cette semaine en faveur des valeurs de la liberÂté d’expression génèÂreÂront une oppoÂsiÂtion qui s’étendra à toutes ces vioÂlaÂtions des droits poliÂtiques fonÂdaÂmenÂtaux qui existent depuis longÂtemps et sont de plus en plus nomÂbreuses, en occiÂdent, et non uniÂqueÂment à cerÂtaines d’entre elles [de ces vioÂlaÂtions].
Au cÅ“ur de l’activisme en faveur de la liberÂté d’expression on a touÂjours retrouÂvé la disÂtincÂtion faite entre défendre le droit de proÂpaÂger une idée X et l’adhéÂsion à cette même idée, une disÂtincÂtion que seuls les simples d’esprits sont incaÂpables de comÂprendre. Il s’aÂgit de défendre le droit d’exprimer des idées abjectes tout en étant capable de condamÂner ces-mêmes idées. Il n’y a pas l’ombre d’une contraÂdicÂtion en cela : l’ACLU (Union améÂriÂcaine pour les liberÂtés civiles) défends vigouÂreuÂseÂment le droit à des néo-Nazis de défiÂler au sein d’une comÂmuÂnauÂté pleine de surÂviÂvants de l’holocauste à SkoÂkie, dans l’Illinois, mais ne se joint pas à la marche ; au lieu de cela ils condamnent ouverÂteÂment les idées en quesÂtion les jugeant groÂtesque, tout en défenÂdant le droit de les expriÂmer.
Mais la défense du droit à la liberÂté d’expression fut si insÂpiÂrée au cours de cette derÂnière semaine qu’elle donÂna naisÂsance à un tout nouÂveau prinÂcipe : pour défendre la liberÂté d’expression, il faut non seuleÂment défendre le droit de proÂpaÂger le disÂcours, mais égaÂleÂment s’associer au conteÂnu de ce disÂcours. De nomÂbreux écriÂvains ont donc expriÂmé la demande suiÂvante : afin de maniÂfesÂter la « soliÂdaÂriÂté » avec les desÂsiÂnaÂteurs assasÂsiÂnés, on ne devrait pas simÂpleÂment condamÂner les attaques et défendre le droit de ces desÂsiÂnaÂteurs à publier, mais on devrait publier et même céléÂbrer ces desÂsins. « La meilleure réponse à l’attentat contre CharÂlie HebÂdo », annonÂçait l’éditeur de Slate, Jacob WeisÂberg, « est d’intensifier la satire blasÂphéÂmaÂtoire ».
CerÂtains desÂsins publiés par CharÂlie HebÂdo n’étaient pas simÂpleÂment choÂquants mais étaient secÂtaires, comme celui se moquant des esclaves sexuelles afriÂcaines de Boko Haram les quaÂliÂfiant d’assistées proÂfiÂtant des alloÂcaÂtions famiÂliales (ci-desÂsus). D’autres allaient bien au-delà de la seule vioÂlence perÂniÂcieuse des extréÂmistes agisÂsant au nom de l’Islam, ou de la simple repréÂsenÂtaÂtion dégraÂdante de MahoÂmet (ci-desÂsous), et conteÂnaient un flot de moqueÂries envers les musulÂmans en généÂral, eux qui, en France, sont une comÂmuÂnauÂté d’immigrés ayant très peu de pouÂvoir et d’influence, et qui sont larÂgeÂment marÂgiÂnaÂliÂsés et stigÂmaÂtiÂsés.
Mais peu importe. Leurs desÂsins étaient nobles et mériÂtaient d’être céléÂbrés – pas seuleÂment au motif de la liberÂté d’expression mais ausÂsi pour leur conteÂnu. Dans un édiÂto intiÂtuÂlé « Le blasÂphème dont nous avons besoin », Ross DouÂthat du New York Times, arguÂmenÂtait que « le droit au blasÂphème (et autreÂment, d’offenser) est essenÂtiel à l’ordre libéÂral » et « que ce genre de blasÂphème [qui proÂvoque la vioÂlence] est préÂciÂséÂment celui qui doit être défenÂdu, parce que c’est le genre qui sert claiÂreÂment le bien suprême d’une sociéÂté libre ». JonaÂthan Chait du New York MagaÂzine, a en effet proÂclaÂmé que « l’on ne peut défendre le droit [au blasÂphème] sans en défendre la praÂtique ». Matt YgleÂsias de Vox, avait un point de vue plus nuanÂcé mais concluait néanÂmoins que « blasÂphéÂmer le proÂphète fait de la publiÂcaÂtion de ces desÂsins non plus un acte vain mais un acte couÂraÂgeux voire nécesÂsaire, bien que cela apaiÂseÂrait les esprits de faire remarÂquer que le monde se pasÂseÂrait volonÂtiers de ces proÂvoÂcaÂtions ».
Afin de nous conforÂmer à ce nouÂveau prinÂcipe de soliÂdaÂriÂté avec la liberÂté d’expression, et avec une presse libre, nous publions quelques desÂsins blasÂphéÂmaÂtoires ou choÂquants, sur la reliÂgion et ses adeptes :






Et voiÂci quelques desÂsins pas-le-moins-du-monde-blasÂphéÂmaÂtoires-ou-secÂtaires et pourÂtant acerbes et perÂtiÂnents du desÂsiÂnaÂteur bréÂsiÂlien brillant et proÂvoÂcaÂteur CarÂlos Latuff (avec sa perÂmisÂsion) :



Devrait-on alors céléÂbrer ma braÂvoure et ma noble défense de la liberÂté d’expression ? Ai-je fait avanÂcer la liberÂté poliÂtique et démonÂtré ma soliÂdaÂriÂté envers le jourÂnaÂlisme libre en publiant des desÂsins blasÂphéÂmaÂtoires ? Et si, comme SalÂman RushÂdie l’a dit, il est vital que toutes les reliÂgions soient sujettes à un « irresÂpect sans limite », ai-je contriÂbué à la défense des valeurs occiÂdenÂtales ?
Quand j’ai comÂmenÂcé à voir ces demandes de publiÂcaÂtions de desÂsins anti-musulÂmans, le cynique en moi s’est peut-être mis à penÂser qu’il s’agissait juste de sancÂtiÂfier cerÂtains types de disÂcours offenÂsants envers cerÂtaines reliÂgions et leurs adeptes, tout en proÂtéÂgeant cerÂtains groupes plus favoÂriÂsés. L’occident a d’ailleurs pasÂsé des années à bomÂbarÂder, à envaÂhir et à occuÂper des pays musulÂmans et à tuer, torÂtuÂrer et empriÂsonÂner sans foi ni loi des musulÂmans innoÂcents, et le disÂcours anti-musulÂman a été un moteur essenÂtiel du souÂtien envers ces poliÂtiques.
Donc il est n’est absoÂluÂment pas surÂpreÂnant de voir un grand nombre d’occidentaux gloÂriÂfier des desÂsins anti-musulÂmans – pas sur la base de la liberÂté d’expression mais sur celle de l’approbation du conteÂnu. Défendre la liberÂté d’expression est touÂjours facile lorsque vous aimez le conteÂnu des idées en quesÂtion, ou que vous ne faites pas parÂti du groupe viliÂpenÂdé (ou que vous éprouÂvez une averÂsion envers lui).
En effet, il est clair que si un auteur spéÂciaÂliÂsé dans les écrits ouverÂteÂment anti-noir ou antiÂséÂmite avait été tué pour ses idées, il n’y aurait pas eu d’appel généÂral à repuÂblier ses cochonÂneÂries par « soliÂdaÂriÂté » avec son droit à la liberÂté d’expression. D’ailleurs, DouÂthat, Chait et YgleÂsias se sont donÂné du mal pour expriÂmer préÂciÂséÂment qu’ils n’appelaient à la publiÂcaÂtion d’idées ausÂsi offenÂsantes que dans le cas où il y avait menaces de vioÂlence ou vioÂlence perÂpéÂtrée en réponse (donc en praÂtique, à ce que je constate : le disÂcours anti-islam). DouÂthat a même utiÂliÂsé l’italique pour marÂquer l’emphase sur la limite de ce que constiÂtuait la défense du blasÂphème : « ce genre de blasÂphème est préÂciÂséÂment celui qui doit être défenÂdu ».
On devrait admettre un point valide dans les arguÂments de Douthat/Chait/Yglesias : quand les médias s’empêchent de publier quelque chose par peur (pluÂtôt que par désir d’éviter de publier du conteÂnu graÂtuiÂteÂment offenÂsant), comme pluÂsieurs des prinÂciÂpaux groupes de médias occiÂdenÂtaux ont admis avoir fait avec ces desÂsins, il s’aÂgit alors d’un vériÂtable proÂblème, d’une menace pour la presse libre. Mais il y a toutes sortes de tabous perÂniÂcieux en occiÂdent qui entrainent autoÂcenÂsure ou supÂpresÂsion contrainte d’idées poliÂtiques, de la pourÂsuite en jusÂtice et l’emprisonnement à la desÂtrucÂtion de carÂrière : pourÂquoi la vioÂlence des musulÂmans est-elle la plus menaÂçante ? (Je ne parle pas ici de la quesÂtion de savoir si les médias doivent ou non publier ces desÂsins parce qu’il ne vauÂdrait pas le coup ; je me concentre sur la demande qu’ils soient publiés volonÂtaiÂreÂment, avec approÂbaÂtion par « soliÂdaÂriÂté ».)
Quand nous avons disÂcuÂté la publiÂcaÂtion de cet article, afin d’exposer ces points, notre intenÂtion était de charÂger deux ou trois desÂsiÂnaÂteurs de créer des desÂsins moquant le judaïsme et de calomÂnier des idoles sacrées pour les juifs de la même manière que CharÂlie HebÂdo le fait à l’éÂgard des musulÂmans. Mais cette idée fut entraÂvée par le fait qu’aucun média mainsÂtream occiÂdenÂtal n’oserait voir son nom lié à un desÂsin anti-juif, même dans le cadre de la satire, parce que faire ça revienÂdrait à détruire insÂtanÂtaÂnéÂment et défiÂniÂtiÂveÂment sa carÂrière, au miniÂmum. Des comÂmenÂtaires anti-islam et anti-musulÂman (et les desÂsins) il y en a la pelle dans les médias occiÂdenÂtaux ; le tabou inverÂseÂment imporÂtant, si ce n’est plus, ce sont les images et les comÂmenÂtaires anti-juifs. PourÂquoi DouÂthat, Chait, YgleÂsias, et les autres défenÂseurs de la liberÂté d’expression du même acaÂbit n’exigent-ils pas la publiÂcaÂtion de conteÂnu antiÂséÂmite en soliÂdaÂriÂté, ou comme un moyen de s’opposer contre la répresÂsion ? Oui, il est vrai que des médias comme le New York Times vont à de rares occaÂsions publier de telles repréÂsenÂtaÂtions, mais uniÂqueÂment pour docuÂmenÂter le secÂtaÂrisme haiÂneux et le condamÂner – pas pour les publier par « soliÂdaÂriÂté » ou parce qu’elles méritent sérieuÂseÂment d’être difÂfuÂsées.
Avec tout le resÂpect que je dois à la grande desÂsiÂnaÂtrice Ann TelÂnaes, ce n’est juste pas vrai que CharÂlie HebÂdo « offenÂsait équiÂtaÂbleÂment selon les opporÂtuÂniÂtés ». À l’insÂtar de Bill Maher, Sam HarÂris et d’autres obséÂdés par l’anti-islamisme, se moquer du judaïsme, des juifs et/ou d’Israël est quelque chose qu’ils ne faiÂsaient que très rareÂment (pour ceux qui osent le faire tout court). Si on les y pousse, ils pourÂront nous monÂtrer quelques cas, rares et isoÂlés, ou ils émirent quelque criÂtique du judaïsme ou des juifs, mais la grande majoÂriÂté de leurs attaques sont réserÂvées à l’islam et aux musulÂmans, pas au judaïsme et aux juifs. La paroÂdie, la liberÂté d’expression et l’athéisme sécuÂlaire sont les préÂtextes ; la difÂfuÂsion de mesÂsages anti-musulÂmans est l’objectif prinÂciÂpal et la conséÂquence. Et cette difÂfuÂsion – cette affecÂtion spéÂciale pour les disÂcours anti-Islam –par hasard, coïnÂcide et nourÂrit la poliÂtique étranÂgère miliÂtaÂriste de leurs gouÂverÂneÂments et leur culture.
Pour mieux s’en rendre compte, consiÂdéÂrez le fait que CharÂlie HebÂdo – les offenÂseurs « équiÂtable » et défenÂseurs de tout type de disÂcours proÂvoÂcaÂteurs – a viré l’un de ses auteurs en 2009 pour avoir écrit une phrase jugée antiÂséÂmite (l’auteur fut accuÂsé de crimes haiÂneux, et obtint gain de cause contre le magaÂzine pour licenÂcieÂment abuÂsif). Cela resÂsemble-t-il à de l’offense « équiÂtable » ?
Il n’est pas non plus vrai que les menaces de vioÂlence en réponse à des idées offenÂsantes soient l’apanage des extréÂmistes proÂclaÂmant agir au nom de l’Islam. La pièce de théâtre de 1998, « CorÂpus ChrisÂti », de TerÂrence McNalÂly, repréÂsenÂtant Jésus comme étant gay, fut annuÂlé à répéÂtiÂtion par les théâtres à cause de menaces de bombes. LarÂry Flint fut paraÂlyÂsé par un supréÂmaÂtiste évanÂgéÂlique blanc en réacÂtion aux illusÂtraÂtions porÂnoÂgraÂphiques de couples interÂraÂciaux de HustÂler. Les Dixie Chicks reçurent un déluge de menaces et eurent un besoin masÂsif de proÂtecÂtion après avoir publiÂqueÂment criÂtiÂqué George Bush pour la guerre en Irak, ce qui les pousÂsa finaÂleÂment à s’excuser, par peur. Les vioÂlences émaÂnant du fanaÂtisme juif et chréÂtien sont légions, des meurtres de docÂteurs praÂtiÂquant l’avortement aux bars gays qui sont plasÂtiÂfiés, à l’occupation bruÂtale, depuis plus de 45 ans, de la West Bank et de Gaza, en parÂtie due à la croyance reliÂgieuse (comÂmune aux États-Unis et à Israël) comme quoi Dieu aurait décréÂté que cette terre leur reveÂnait en entier. Et tout cela indéÂpenÂdamÂment de l’utilisation sysÂtéÂmaÂtique de la vioÂlence d’état en occiÂdent, souÂteÂnue, au moins parÂtielÂleÂment, par un secÂtaÂrisme reliÂgieux .
David Brooks du New York Times affirme aujourd’hui que l’anti-christianisme est si répanÂdu en AméÂrique – ou jamais aucun préÂsident non-chréÂtien n’a été élu – que « l’université de l’Illinois a viré un proÂfesÂseur qui avait enseiÂgné le point de vue cathoÂlique romain sur l’homosexualité ». Il oublia juste de menÂtionÂner que la même uniÂverÂsiÂté venait de mettre un terme au contrat de tituÂlaÂriÂsaÂtion du proÂfesÂseur SteÂven SalaiÂta pour des tweets qu’il aurait posÂté durant l’attaque israéÂlienne de Gaza, que l’université aurait jugé être excesÂsiÂveÂment vituÂpéÂrant envers les diriÂgeants juifs, et que le jourÂnaÂliste Chris Hedges vit son inviÂtaÂtion – à venir parÂler à l’université de PennÂsylÂvaÂnie – annuÂlée, pour un crime imaÂgiÂnaire, celui d’avoir fait des rapÂproÂcheÂments entre Israël et ISIS.
Ceci est un vrai tabou – une idée répriÂmée – si puisÂsant et si absoÂlu aux États-Unis, que Brooks ne se perÂmet même pas d’aborder son exisÂtence. C’est cerÂtaiÂneÂment bien plus tabou aux USA que criÂtiÂquer les musulÂmans et l’Islam, une criÂtique qui est si fréÂquemÂment entenÂdue dans les cercles mainsÂtream – dont le congrès des États-Unis – qu’on ne la remarque presque plus.
Glenn GreenÂwald
TraÂducÂtion : NicoÂlas CASAUX
ÉdiÂté par : HéléÂna DelauÂnay
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Afficher les commentaires Hide commentsMerÂci d’aÂvoir rapÂpeÂlé le « traiÂteÂment » de Siné. (Je n’apÂpréÂcie beauÂcoup ni CharÂlie-Hebo, ni Siné, ce qui me rend fort équiÂtable en l’ocÂcurÂrence). Je le serai moins en souÂliÂgnant que l’aÂvoÂcat de CharÂlie est Richard MalÂka, qui a défenÂdu ClearsÂtream contre Denis Robert ; bien qu’ayant gagné le proÂcès, Denis Robert a été détruit en tant qu’inÂdiÂviÂdu et assasÂsiÂné en tant que proÂfesÂsionÂnel. J’ai en effet « souÂteÂnu les souÂtiens » de Denis Robert. La liberÂté de la presse, de la criÂtique, de l’oÂpiÂnion ne s’exerÂceÂraient-elles pas, selon MalÂka, avoÂcat de CharÂlie, contre les riches et les puisÂsants ? Même quand ils sont claiÂreÂment dans leur tort ?
Un poids, deux mesures ? ParÂfois mais pas tant que ça, je m’exÂplique :
Si CharÂlie HebÂdo a bien caraÂcaÂtuÂré toutes les reliÂgions, ont peut noter qu’efÂfecÂtiÂveÂment en fréÂquence ou en étenÂdue les intéÂgristes musulÂmans préÂdoÂminent, et parÂfois simÂpleÂment les musulÂmans typés comme tels, pas nécesÂsaiÂreÂment intéÂgristes.
PourÂquoi ?
RegarÂdez qui affiche publiÂqueÂment au quoÂtiÂdien, de façon claire (ostenÂtaÂtoire, disons-le), son apparÂteÂnance reliÂgieuse :
On peut trouÂver quelques rares bonnes-soeurs, mais c’est là un habit de métier comme le curé, quelques juifs orthoÂdoxes à chaÂpeau noir ou morÂmons en serÂvice, et tout le reste, c’est à dire 99,99% de ces gens qui affichent leur reliÂgion dans notre répuÂblique laïque, ce sont des musulÂmans.
Alors qu’un jourÂnal pluÂtôt féroce envers les reliÂgions en généÂral, et à l’huÂmour bête et méchant, s’en prenne plus à eux pluÂtôt qu’aux autres, c’est tout simÂpleÂment le reflet de la sociéÂté.
Allez donc faire un tour à StrasÂbourg, du coté de l’aÂveÂnue des Vosges par exemple !
[…] favoÂriÂsés, en camouÂflant insiÂdieuÂseÂment ça sous de nobles prinÂcipes de liberÂté. En réponse à mon article conteÂnant des desÂsins anti-juifs de lunÂdi – que j’ai posÂté pour démonÂtrer la sélecÂtiÂviÂté extrême et l’inauthenticité de ce […]
[…] favoÂriÂsés, en camouÂflant insiÂdieuÂseÂment ça sous de nobles prinÂcipes de liberÂté. En réponse à mon article de lunÂdi conteÂnant des desÂsins anti-juifs – que j’ai posÂté pour démonÂtrer la sélecÂtiÂviÂté extrême et l’inauthenticité de ce […]