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Du vote comme rite de participation (par Bernard Charbonneau)
Le vote est un rite fondateur. Le jour où la société n’y croira plus, elle aura changé. Déjà la nôtre avec ses sondages d’opinion comptabilise moins des libertés que des courants collectifs. Demain l’on ne votera plus. Mais ce ne sera pas à la suite d’un vote. [...]
28 décembre 2015
Sur « notre incapacité à constater la monstrueuse autonomie de nos moyens » (par Bernard Charbonneau)
Nos moyens sont de plus en plus prodigieux et nos fins de plus en plus incertaines. Il ne nous reste plus que des mots abstraits, la justice, la liberté, de plus en plus dépourvus de puissance effective. À part cela, un vague désir de bonheur physique, l’aspiration à un plus grand confort. Surtout le besoin d’augmenter notre efficacité individuelle ou sociale. Mais cette volonté de puissance elle-même n’est que le reflet des moyens dont nous disposons, la joie des forces qu’ils nous communiquent. Cette fin-là, ce sont les moyens qui la créent. [...]
28 décembre 2015
Le Système et le Chaos (par Bernard Charbonneau)
La croissance technique et économique indéfinie est à la fois le fait et le dogme fondamental de notre temps, comme l'immutabilité d'un ordre à la fois naturel et divin fut celle du passé. La grande mue qui travaille les sociétés industrielles, et les autres à leur suite, est à la fois la réalité immédiate que nous pouvons appréhender dans le quotidien de notre vie et le moteur profond d’une Histoire que religions et idéologies s’époumonent à suivre ; chacun l’expérimente à chaque instant, et pourtant, par-delà classes et frontières, elle met en jeu l’humanité. [...]
25 décembre 2015
L’origine de notre révolte (par Bernard Charbonneau & Jacques Ellul)
Un monde s’était organisé sans nous. Nous y sommes entrés alors qu’il commençait à se déséquilibrer. Il obéissait à des lois profondes que nous ne connaissions pas – qui n’étaient pas identiques à celles des Sociétés antérieures. Personne ne se donnait la peine de les chercher, car ce monde était caractérisé par l’anonymat : personne n’était responsable et personne ne cherchait à le contrôler. Chacun occupait seulement la place qui lui était attribuée dans ce monde qui se faisait tout seul par le jeu de ces lois profondes. [...]
10 août 2015