La révolution ne sera pas subventionnée ou l’échec absurde de la gauche (une interview avec Cory Morningstar)

Nous avons récemment interviewé Cory Morningstar, une journaliste d'investigation canadienne spécialisée dans l'écologie et la politique. Son travail remarquable peut être consulté librement en ligne, sur son site web (en anglais). Nous avions déjà publié deux de ses articles sur notre site, à savoir 350.org, AVAAZ, et la marche mondiale pour le climat — Comment l’Empire nous fait marcher (par Cory Morningstar), et 350.org, Bill McKibben (& Naomi Klein): L’écologie made in Wall Street.

A quel point notre situa­tion, en tant qu’espèce vivant sur la pla­nète Terre, est-elle grave, et pourquoi ?

Cory Mor­ning­star : Elle est si grave que nous sommes inca­pables — ou que l’on ne le veut sim­ple­ment pas — d’en com­prendre la magni­tude. Même ceux qui seraient en mesure d’en sai­sir la magni­tude sont sou­vent inca­pables de l’accepter entiè­re­ment. J’entends à tra­vers ça que nous conti­nuons à pla­ni­fier des choses sur le long terme alors qu’il est éta­bli qu’elles ne seront ni plau­sibles ni pos­sibles au cours de notre exis­tence. Nous sommes tel­le­ment endoc­tri­nés et condi­tion­nés à la folie que nous sem­blons inca­pables de nous libé­rer. De plus, même si nous ras­sem­blions le cou­rage néces­saire pour nous libé­rer, le sys­tème qui nous asser­vit garan­tit que nous ne le puis­sions pas. Si l’on observe les don­nées et la science comme le fait Guy McPher­son, il est clair que nous avons déjà dépas­sé les limites maxi­males (1°C) éta­blies par le Groupe de Conseil des Nations Unies sur les Gaz à Effet de Serre (Uni­ted Nations Advi­so­ry Group on Green­house Gases (UNAGGG)) dans un rap­port datant de 1990. Un docu­ment qui, d’ailleurs, fut déli­bé­ré­ment enter­ré afin que conti­nue la crois­sance du sys­tème éco­no­mique indus­tria­lo-capi­ta­liste. Sans par­ler du réchauf­fe­ment auquel nous sommes d’ores-et-déjà condam­né en rai­son de ce que nous avons émis depuis, mais qui n’adviendra qu’au cours des décen­nies à venir en rai­son du temps de latence.

Si davan­tage de preuves étaient néces­saires afin d’apaiser cer­tains doutes per­sis­tants, il suf­fi­rait d’écouter les aver­tis­se­ments apo­ca­lyp­tiques de Nata­lia Sha­kho­va sur la fonte du per­ma­frost et des émis­sions colos­sales de méthane qui s’ensuivraient. Sha­kho­va, l’une des prin­ci­pales scien­ti­fiques expertes des hydrates de méthane, voit ses publi­ca­tions mises au ban sur la liste noire des médias depuis de nom­breuses années. Il suf­fi­rait éga­le­ment de prendre en compte le fait que d’éminents scien­ti­fiques uti­lisent le terme « Anthro­po­cène » depuis des décen­nies, afin de décrire cette époque géo­lo­gique dis­tincte de l’Holocène – une transition/changement cau­sée par les impacts humains. Nous igno­rons col­lec­ti­ve­ment cet incroyable point de basculement.

Voi­ci quelques-unes de mes prin­ci­pales obser­va­tions, mais le plus dra­ma­tique, c’est ce que j’observe dans ma vie de tous les jours. Ces simples obser­va­tions de la façon dont les gens 1) se traitent entre eux, 2) traitent les êtres sen­sibles, 3) les formes de vie non-humaines et 4) notre mère, la Terre. L’horrible véri­té, c’est que les gens traitent les quatre comme des déchets jetables. Mince ! Ils traitent même leurs propres corps comme une pou­belle et sont plus que dis­po­sés à empoi­son­ner leurs enfants de mul­tiples façons. On ne peut que se deman­der s’il s’agit pure­ment et sim­ple­ment d’ignorance ou bien d’une haine de soi. Peu importe, nous conti­nuons à invo­luer rapi­de­ment. L’importance de la dis­so­nance cog­ni­tive est mani­feste quand on sait que toutes les civi­li­sa­tions ayant jamais exis­té se sont effon­drées, mais que celle qui sur­passe toutes les autres en terme de pillage de l’environnement natu­rel, dont nous dépen­dons abso­lu­ment, est consi­dé­rée comme non-concer­née par ce même des­tin prophétique.

En Occi­dent, dans les socié­tés indus­trielles, la prin­ci­pale oppo­si­tion poli­tique envers la culture domi­nante, qui n’est peut-être pas autant en oppo­si­tion qu’elle aime le pré­tendre ou le pense, et que j’appellerai « la gauche », afin d’être bref, semble n’être qu’un colos­sal échec, qu’en penses-tu ?

Cory Mor­ning­star : Oui, c’est très vrai. Il s’a­git mani­fes­te­ment d’un échec com­plet. Plu­sieurs rai­sons expliquent cela, selon moi. J’en cite­rai quelques-unes. La majeure par­tie de notre « gauche » est consti­tuée de blancs issus de la classe moyenne, de pri­vi­lé­giés. Ces mêmes 1% qui qui émettent 50% des émis­sions mon­diales de gaz à effet de serre. Il est incroya­ble­ment dif­fi­cile de per­sua­der quelqu’un de regar­der dans le miroir lorsque tous ceux qui l’entourent blâment uni­que­ment les cor­po­ra­tions mul­ti­na­tio­nales des com­bus­tibles fos­siles, comme si l’industrie était, de quelque façon que ce soit, sépa­rée de la socié­té et du sys­tème lui-même.

[Ici, Cory Morningstar sous-entend que ces blancs issus de la classe moyenne, ces privilégiés qui dirigent la gauche d'aujourd'hui, limitent leur critique à la désignation un unique bouc émissaire qu'ils blâment pour tout : les compagnies qui exploitent les combustibles fossiles ; ce qui est absurde. Du moins, c'est le cas dans le domaine de la lutte écologique grand public. Ils oublient ou omettent d'examiner tout le reste, tous les autres privilèges également liées à l'exploitation industrielle, et à toutes les autres industries, et dont dépendent leurs vies de privilégiés. C'est-à-dire que leur critique est très partielle, qu'ils n'ont pas l'honnêteté et le courage de remettre en question l'ensemble de la société industrielle, NdT.]

Après des années de tra­vaux sur le cli­mat et les pro­blèmes éco­lo­giques, j’en ai conclu que l’écologie occi­den­tale était morte, et qu’elle avait été rem­pla­cée par l’anthropocentrisme du 21ème siècle. Le mot « acti­viste » en Occi­dent est un terme qui ne fait plus réfé­rence qu’à un anthro­po­cen­triste égo­cen­trique — volon­tai­re­ment aveugle aux hor­reurs de l’impérialisme et du racisme qui sous-tendent le sys­tème tout entier. Une par­tie impor­tante de notre lan­gage a été coop­tée par le Com­plexe Indus­triel Non-Lucra­tif (CINL), y com­pris l’environnementalisme, l’activisme, le mot radi­cal, et même le mot capi­ta­lisme — mot vague qui four­nit un effet de style dans un dis­cours visant dans les faits à pro­té­ger et à pro­pa­ger le sys­tème socio-éco­no­mique même qui nous tue.

La cri­tique révo­lu­tion­naire, en Amé­rique, est morte. Le pro­ces­sus bien enta­mé de la « nou­velle éco­no­mie » (la finan­cia­ri­sa­tion de la nature) ne suf­fit même pas à faire émer­ger la résis­tance signi­fi­ca­tive, féroce et néces­saire dont nous avons besoin. Bien que Face­book (et son Deep­face !) puisse jouer un rôle dans la trans­mis­sion d’informations, ces métriques sociales sont, en un sens, de l’argent. 500 000 abon­nés n’ont rien à voir avec des actions révo­lu­tion­naires, tout comme l’argent qui n’est sou­te­nu par rien. Et pour­tant ces deux phé­no­mènes dominent le meilleur-des-mondes moderne dans lequel nous vivons aujourd’hui. Je dirais même que les médias sociaux sont fina­le­ment un grand mal pour la socié­té dans son ensemble, car il s’agit là du rêve ultime de tous les oli­garques et publi­ci­taires de notre temps. Comme mon cama­rade de WKOG [Wrong Kind Of Green, en fran­çais « la mau­vaise sorte d’écologie », NdT] For­rest Pal­mer le dit, à l’instar du Latin, la véri­té est une langue morte dans ce monde — tout comme la pen­sée cri­tique. Les gens ne veulent pas du chan­ge­ment radi­cal s’il nuit de quelque façon que ce soit à leurs pri­vi­lèges. Et le chan­ge­ment radi­cal néces­saire pour ne serait-ce que ralen­tir le chan­ge­ment cli­ma­tique exi­ge­rait le plus radi­cal (et pour­tant habi­li­tant [i.e. le réap­pren­tis­sage de l’autonomie, NdT]) des sacri­fices, celui qui démo­li­rait les ins­ti­tu­tions qui oppressent ceux qui paient le prix pour les pri­vi­lèges des Euro-Amé­ri­cains. J’ai accep­té le fait que le pri­vi­lège, sous quelque forme que ce soit, ne sera jamais aban­don­né par ceux qui le détiennent — il devra être reti­ré par la force. Toute ten­ta­tive légi­time de déman­tè­le­ment des struc­tures actuelles du pou­voir, ou de ralen­tis­se­ment de nos mul­tiples crises et de l’autodestruction qu’elles entrainent, ne peut éma­ner que de la classe ouvrière.

Pour­quoi ? Quelles sont les prin­ci­pales rai­sons de son échec ?

Cory Mor­ning­star : Il me semble que nous échouons à recon­naitre le niveau de notre propre endoc­tri­ne­ment. Des ques­tions cru­ciales mises en avant il y a des siècles dans le dis­cours sur la ser­vi­tude volon­taire d’Etienne de la Boé­tie demeurent sans réponses à ce jour. Per­sonne, ou presque, ne s’intéresse à cet obs­tacle majeur qui nous empêche de résoudre notre pro­blème majeur, et qui sert à pro­té­ger nos struc­tures de pou­voir actuelles. Les faits ancrés dans la réa­li­té obser­vée par de vrais révo­lu­tion­naires, comme Assa­ta Sha­kur, qui sou­li­gnait que « per­sonne dans le monde, per­sonne dans l’histoire, n’a jamais obte­nu sa liber­té en fai­sant appel au sens moral de ses oppres­seurs », sont ignorés.

Je crois que la prin­ci­pale cause de notre échec col­lec­tif est le suc­cès du Com­plexe Indus­triel Non-Lucra­tif (CINL), qui est finan­cé à hau­teur de mil­liards d’euros par ceux qui nous oppriment. Ceux qui admi­nistrent le CINL font appel aux pires traits de l’humanité, plu­tôt qu’aux meilleurs. L’individualisme, le nar­cis­sisme, l’égo, la convoi­tise, la soif de pou­voir et la célé­bri­té. Ils nous content les men­songes que nous avons besoin d’entendre pour conti­nuer à vivre avec nous-mêmes, pour conti­nuer à piller vora­ce­ment. Les men­songes qui nous per­mettent de nous réjouir de nos pri­vi­lèges sans culpa­bi­li­té aucune. Les gens de la « gauche morte » suivent ceux aux­quels ils s’identifient, comme Bill McKib­ben et Nao­mi Klein de l’ONG 350 — des « lea­ders » blancs et riches, nom­més par les élites. Les Mari­lyn Bucks ne sont plus de ce monde. Les révo­lu­tion­naires comme Oma­li Yeshi­te­la — avec les­quels la « gauche morte » ne s’identifient pas — sont igno­rés. En 1966, le révo­lu­tion­naire Sto­ke­ly Car­mi­chael avait dit que c’était « la vraie ques­tion qui divise les acti­vistes blancs d’aujourd’hui. Peuvent-ils démo­lir les ins­ti­tu­tions qui font de nous des cap­tifs depuis des cen­taines d’années ? ». 50 ans après, nous pou­vons répondre à cette ques­tion par un NON sans équi­voque. Les acti­vistes blancs n’étaient pas/ne sont pas prêts à aban­don­ner leurs pri­vi­lèges, quel qu’en soit le prix. Même au prix de leurs propres enfants. Et comme For­rest Pal­mer le sou­ligne sou­vent, aujourd’hui, la bour­geoi­sie noire cherche à s’intégrer dans ce sys­tème oppres­sif plu­tôt qu’à le détruire. Uti­li­ser le mot détruire dans la même phrase que le mot acti­visme est d’ailleurs sou­vent jugé inac­cep­table. L’autodéfense n’est pas recon­nue comme légi­time par ces pri­vi­lé­giés tan­dis que la vio­lence de l’état poli­cier est géné­ra­le­ment consi­dé­rée comme accep­table. La croyance selon laquelle les plus puis­sants capi­ta­listes du monde vont aban­don­ner volon­tai­re­ment ne serait-ce qu’une par­tie du pou­voir ou de la richesse qu’ils détiennent est abso­lu­ment grotesque.

Il me semble que la gauche est un mélange confus de dif­fé­rentes idéo­lo­gies, plus ou moins contrô­lées et créées par la culture domi­nante, qu’elles pensent défier, et que nous pou­vons de ce fait poin­ter du doigt plu­sieurs contra­dic­tions majeures qui l’empêche d’être une force effi­cace de résis­tance, de chan­ge­ment. Qu’en penses-tu, et quelles seraient ces contradictions ?

Cory Mor­ning­star : J’ai com­pris que c’était le cas il y a des années. A savoir que si « la gauche » pou­vait com­prendre qu’elle est per­pé­tuel­le­ment réab­sor­bée dans le sys­tème auquel elle pré­tend s’opposer, nous pour­rions mili­ter contre une telle mani­pu­la­tion ; qu’en embras­sant plei­ne­ment la dis­ci­pline et la pen­sée cri­tique, nous pour­rions empê­cher que cela se repro­duise encore et encore. Mais la socié­té occi­den­tale nous a ensei­gné l’inverse. Elle glo­ri­fie l’opposé. Ne pen­sez pas de façon cri­tique. N’apprenez pas l’histoire. Croyez aux slo­gans que les super­pou­voirs cor­po­ra­tistes vous soufflent à tra­vers la chambre d’écho des medias et du CINL. Lorsque j’ai com­men­cé à écrire à pro­pos de l’horrible réa­li­té des orga­ni­sa­tions non-gou­ver­ne­men­tales (ONG) qui forment le CINL, j’ai décou­vert que les gens croyaient fer­me­ment en ces ins­ti­tu­tions. Cette croyance est pro­fonde — proche de celle en ce dieu des hommes, blanc et aux yeux bleus.

Lorsque John D Rocke­fel­ler a dit que « la capa­ci­té à gérer les gens est une mar­chan­dise que l’on peut ache­ter, au même titre que le sucre ou le café, et je suis prêt à payer plus pour elle que pour n’importe quelle mar­chan­dise », il savait alors ce que la gauche met­trait des décen­nies à com­prendre. Ce que la gauche n’a d’ailleurs tou­jours pas com­pris. L’idée selon laquelle nous pour­rions modi­fier la balance des pou­voirs à l’aide des orga­ni­sa­tions finan­cées par — et dans de nom­breux cas créées par — les plus puis­santes ins­ti­tu­tions du monde est ridi­cule. Et pour­tant cette force sur­puis­sante conti­nue et garan­tit ulti­me­ment notre propre des­truc­tion. Et lorsque nous regar­dons ce que la gauche morte occi­den­tale conti­nue à « deman­der » (des demandes dont les réponses sont d’ores-et-déjà écrites et attendent der­rière des portes closes), à savoir des « solu­tions » qui n’ont rien à voir avec la pro­tec­tion de la nature ou des formes de vie non-humaines, mais qui ne servent qu’à pro­té­ger le mode de vie occi­den­tal, on se dit que notre éra­di­ca­tion est peut-être bien­ve­nue. [Cory Mor­ning­star fait ici réfé­rence, entre autres, aux solu­tions comme les pan­neaux solaires et les éoliennes, que le sys­tème domi­nant comp­tait de toute façon mettre en place au fur et à mesure, et met d’ores-et-déjà en place, ou comme le déve­lop­pe­ment durable, et qui ne solu­tionnent rien bien au contraire NdT].

Voi­là la par­tie la plus triste de notre his­toire, celle du cha­pitre finale. L’ironie étant que si l’être humain avait pla­cé, par défaut, la vie non-humaine avant la vie humaine, nous nous serions sau­vés. Voi­ci la contra­dic­tion ultime. Et ce qui nous pré­ci­pite vers la catas­trophe. Il y a cepen­dant une bonne nou­velle. Même s’il semble peu pro­bable que nous par­ve­nions à enrayer le chan­ge­ment cli­ma­tique, ou à le ralen­tir, il n’est jamais trop tard pour appro­fon­dir nos connais­sances et pour­suivre la véri­té et la jus­tice. Ten­ter de recueillir ne serait-ce qu’une once de digni­té tan­dis que la nature s’éclipse, voi­là ce qui me semble souhaitable.


[1] « la quan­ti­té total de méthane (CH4) actuel­le­ment dans l’atmosphère est de 5 giga­tonnes. La quan­ti­té de car­bone sto­ckée sous forme de méthane dans le pla­teau de l’Est Arc­tique Sibé­rien est d’approximativement 100 à 1000 giga­tonnes. Seul 1% de cette quan­ti­té dou­ble­rait la charge atmo­sphé­rique de méthane (qui est approxi­ma­ti­ve­ment 23 fois plus puis­sant en tant que GES que le CO2). Peu de choses suf­fi­raient à désta­bi­li­ser ne serait-ce qu’1% de cette réserve de car­bone étant don­né l’état du per­ma­frost et la quan­ti­té de méthane actuel­le­ment mena­cée. Ce qui empêche ce méthane d’être émis dans l’atmosphère est une mince colonne d’eau et un per­ma­frost dimi­nuant et per­dant sa qua­li­té de sceau. Cela pour­rait se pro­duire n’importe quand. » Nata­lia Sha­kho­va, une des prin­ci­pales expertes du monde en hydrates de méthane.

[2] L’holocène est le nom de l’ère géo­lo­gique qui repré­sente les 11 000 der­nières années. Cor­res­pond à la der­nière par­tie de l’ère qua­ter­naire période la plus récente dans l’é­chelle des temps géologiques.

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