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Pourquoi il faut tout critiquer (par Nicolas Casaux)

Nous sommes en l'an 10 000, à peu près, après l'avènement de la civilisation, il fait 50°C au Canada, bientôt 20°C au pôle sud, lacs, mers et océans sont inexorablement remplis de plastiques, de métaux lourds et de substances chimiques toxiques en tous genres, tout comme les sols de la planète et les corps des êtres vivants (humains y compris), [...]
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« L’important, c’est l’argent et la machine » : bribes de Conversations avec Kafka

Nous vivons une époque de mal. Cela se manifeste d’abord par le fait que rien ne porte plus son nom exact. On emploie le mot “internationalisme” et l’on entend par là l’humanité comme valeur morale, alors que l’internationalisme désigne seulement une pratique essentiellement géographique. On déplace les notions dans tous les sens, comme des coquilles de noix vides. Ainsi par exemple on parle de patrie, aujourd’hui, à un moment où les racines de l’homme sont depuis longtemps arrachées du sol. [...]
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Miscellanées contre la civilisation (par Nicolas Casaux)

Les atrocités commises au nom de l’idée de « civilisation » incitent désormais les civilisés à tenter de changer son sens, et même à l’inverser. Ils s’imaginent, de la sorte, en finir avec toutes les horreurs du passé, tous les problèmes pourtant étymologiquement et historiquement associés à l’idée. Mais on n’efface pas des siècles d’histoire comme ça, [...]
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La guerre et la construction de l’État en tant que crime organisé (par Charles Tilly)

Tandis qu'une intervention militaro-policière est en cours à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, qui a débuté aux alentours de 3h du matin ce lundi 9 avril 2018, il nous semble opportun de republier cette très bonne analyse du sociologue états-unien Charles Tilly, qui nous rappelle que l'État est une forme d'organisation sociale (ou antisociale, c'est selon) née de la violence et de la guerre, et qui utilise la violence et la guerre pour continuer à s'imposer — ce qui est tout aussi vrai des premières formes d'État que des États soi-disant "démocratiques" actuels. [...]
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Remettre l’État à sa place (par James C. Scott)

Toute étude, telle que celle-ci, portant sur la formation de l’État, risque, par définition, de lui attribuer une importance surestimée qu’il n’aurait pas eu dans une description mieux équilibrée des affaires humaines. J’aimerais éviter cet écueil. Les faits, tels que j’en suis venu à les comprendre, nous enseignent qu’une histoire impartiale de notre espèce devrait accorder à l’État un rôle bien plus modeste que ce qu’il est d’usage de lui accorder. [...]