Après avoir censuré des évènements, la gauche transidentitaire veut supprimer un livre (par Nicolas Casaux)

Les tran­sac­ti­vistes jubilent. Les mécréantes qui pensent que le sexe existe, est immuable, qu’une femme est un être humain de sexe fémi­nin, etc., ne seront pas reçues à la Mai­son de l’é­co­lo­gie de Lyon, qui a déci­dé de ne pas accueillir l’évènement éco­fé­mi­niste conjoin­te­ment orga­ni­sé par des femmes de DGR et de Flo­rai­sons. Quelle gloire pour l’an­ti­fas­cisme ! Quelle victoire !

La réa­li­té c’est qu’ils gagnent parce qu’ils ter­ro­risent. Pas parce qu’ils per­suadent. Les gérants de la mai­son de l’é­co­lo­gie de Lyon nous l’ont clai­re­ment confié. Ils ont été ter­ro­ri­sés (ils n’en reviennent pas, sont tou­jours sous le choc). Ils n’an­nulent pas l’é­vè­ne­ment parce qu’ils ont été convain­cus de la jus­tesse des reven­di­ca­tions des tran­sac­ti­vistes, les tran­sac­ti­vistes n’ob­tiennent pas leurs annu­la­tions parce que leurs idées sont meilleures ou parce que leur cause est plus juste, mais parce qu’ils font peur aux res­pon­sables et aux gérants des lieux.

Leur méthode, c’est donc du ter­ro­risme moral/intellectuel. Et phy­sique, aus­si. Plu­sieurs femmes qui comptent venir à l’é­vè­ne­ment nous ont fait part de leur crainte d’être phy­si­que­ment atta­quées par ces gens-là (cer­taines l’ayant déjà été).

Et voi­là qu’ils veulent s’at­ta­quer à ce pro­jet de réédi­tion d’un livre écrit par une fémi­niste états-unienne il y a plu­sieurs décen­nies, et qu’ils n’ont, pour la qua­si-tota­li­té d’entre eux, jamais lu. Empê­cher la publi­ca­tion d’un livre. C’est infâme. Qu’ils puissent se per­mettre de faire ça de manière plei­ne­ment décon­trac­tée, osten­sible, avec l’ap­pro­ba­tion active ou pas­sive du reste de la gauche, n’est pas ano­din. C’est dément.

La gauche tran­si­den­ti­taire se per­met de qua­li­fier tout le monde et n’im­porte qui de fas­cistes en tra­ves­tis­sant des pro­pos, des idées, voire en en inven­tant pure­ment et sim­ple­ment, ou sim­ple­ment parce qu’elle n’ap­pré­cie pas que des indi­vi­dus sou­lignent des faits bien réels. En revanche, dans le même temps, elle emploie des méthodes assez typiques du fascisme.

Nous conti­nuons de récol­ter de l’argent pour aider à la réédi­tion de cet excellent ouvrage de Janice Ray­mond. Celles et ceux qui vou­draient s’en pro­cu­rer un exem­plaire en contri­buant à notre cagnotte peuvent nous contac­ter par e‑mail (la cagnotte publique a été désactivée).

Nico­las Casaux

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