The Great Indian Kitchen — « La grande cuisine indienne » — est un film indien, en malayalam (une langue dravidienne parlée dans l’État du Kerala), sorti en 2021. « Le film raconte l’histoire d’une femme récemment mariée qui s’efforce d’être l’épouse soumise que son mari et sa famille attendent qu’elle soit. »
Rappelez-vous cette jeune fille presque libre que vous étiez, lorsque vous dansiez, dessiniez, chantiez, grimpiez aux arbres ou pratiquiez une activité qui vous procurait une joie inconditionnelle, ou du moins un répit face à la misogynie latente de votre société. Les hommes, faites un effort : développez votre muscle empathique de manière à pouvoir vous mettre « à la place de » et non pas de « prendre la place de ». C’est l’histoire de cette jeune fille et de tant d’autres — ce pourquoi elle n’a pas de nom. Elle est d’abord danseuse, avant de faire l’objet d’un mariage arrangé pour la réputation de sa famille. Sa mère la prévient : elle entre dans une famille célèbre (pour sa dévotion religieuse). Il faut donc qu’elle obéisse, qu’elle fasse tout ce qui lui sera demandé. Imaginez une famille tellement patriarcale qu’il est de votre devoir d’amener la brosse à dent à votre beau-père pour lui rappeler qu’il doit se brosser les dents. De lui amener ses chaussures devant le perron lorsqu’il décide d’aller en ville de manière à ce qu’il n’ait pas à se baisser pour les mettre. Sachant que vous n’avez pourtant pas encore d’enfant. Imaginez ne pas pouvoir utiliser un cuiseur automatique parce que ce n’est pas assez traditionnel et que c’est trop facile. Imaginez devoir passer vos journées en cuisine. Que vous devenez intouchable et devez-vous enfermer, comme en quarantaine, parce que vous avez vos règles et que c’est la coutume. Que l’on vous en veuille, en outre, d’avoir vos règles, que l’on vous méprise parce que pendant ce temps, vous ne pouvez pas toucher la nourriture ni préparer un repas : vous l’empoisonneriez. Tout ce que vous vouliez, c’était pouvoir danser. Au bout d’un moment, vous commenceriez, vous aussi, à rêver de jeter l’éponge dans le thé, le thé sur le mari et peut-être de jeter le mari ! Et puis la religion : au diable le prestige !
Audrey A.
Trop insupportable, j’ai arrêté après 18 minutes…
Maggy