Le texte suivant est une traduction de deux articles de Genevieve Gluck parus sur le site d’investigation féministe Reduxx, les 17 et 21 mai 2022.
La World Professional Association for Transgender Health (WPATH) — en français l’« Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres » — qui fournit entre autres choses des directives pour la « transition » médicale des enfants, a collaboré avec les membres d’un forum fétichiste hébergeant et produisant de la pédopornographie fictionnelle ainsi que du matériel sadomasochiste extrême.
Le 3 décembre 2021, la WPATH a publié un projet de directives qui incluait, pour la première fois, la catégorie « eunuque » en tant qu’« identité de genre » protégée. La 8e édition des standards de soins (Standards of Care, SOC) de la WPATH, qui recommande divers traitements et services médicaux à destination des personnes ayant une « identité de genre » autoproclamée, décrit la relation entre « les personnes identifiées comme eunuques et les autres personnes transgenres ».
Le document indique que « les personnes identifiées comme eunuques peuvent partager avec d’autres personnes de genre divers un désir de réduction ou d’élimination des caractéristiques physiques masculines, des organes génitaux masculins ou du fonctionnement génital ».
Le document affirme également que « les personnes s’identifiant comme eunuques peuvent souffrir du même stress de minorité que d’autres groupes stigmatisés » et fait extensivement référence à des recherches effectuées sur un site fétichiste hardcore appelé The Eunuch Archives [« Les archives de l’eunuque »] — un site qui héberge des fantasmes d’exploitation sexuelle d’enfants centrés sur l’interruption de la puberté des petits garçons.
Le site The Eunuch Archives a vu le jour à la fin des années 1990 en collaboration avec le site Body Modification Ezine (BME), et était initialement hébergé sur le même site. BME a acquis une certaine notoriété au début des années 2000 grâce à une vidéo virale intitulée « Pain Olympics », dans laquelle des hommes mutilaient leurs organes génitaux devant une caméra.
Avant le lancement officiel du site The Eunuch Archives lui-même, ses membres se réunissaient sur un forum Usenet du même nom, qui était promu dans un groupe de discussion consacré au sadomasochisme : alt.sex.bondage, un groupe de discussion crédité pour l’invention de l’acronyme BDSM (qui signifie « bondage, discipline, domination, soumission, sado-masochisme ») en 1991.
Dans le groupe de discussion alt.eunuchs.questions, les membres partageaient des fantasmes de castration, proposaient des services, échangeaient des photos et des vidéos de castration, cherchaient à entrer en contact avec de jeunes hommes à « féminiser », demandaient des conseils sur la castration chimique et recommandaient des médecins disposés à pratiquer des opérations chirurgicales sans évaluation psychiatrique.
Un document de FAQ [Questions fréquemment posées ou « Foire aux questions »] publié peu après la création du site recommandait plusieurs autres forums de pornographie, de torture et de bondage où les utilisateurs pouvaient partager des images et demander des « coupeurs » (cutters, soit des scarificateurs).
Les forums Usenet ont notoirement été la cible des premières enquêtes du FBI sur les réseaux pédophiles basés sur Internet, parce qu’ils constituaient un espace d’organisation et d’échange de matériel d’abus sexuel d’enfants, y compris de pornographie écrite.
Une fois que le site The Eunuch Archives fut créé, de nombreux membres influents y migrèrent.
L’un des participants les plus en vue du site The Eunuch Archives est un administrateur qui utilise le pseudonyme « Jésus ».
Jésus prétend avoir participé à l’édition de la version la plus récente du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM‑5), publiée par l’American Psychiatric Association (APA), ainsi qu’à la dernière version des standards de soins (Standards of Care) de la WPATH.
En 2010, le pseudonyme « Jesus » a publié sur le forum un message expliquant comment les dirigeants de la WPATH en étaient venus à percevoir le terme « trouble de l’identité de genre » comme désuet, affirmant qu’il avait participé à une réunion en 2009 à Oslo, où il y avait eu un consensus pour promouvoir l’expression « dysphorie de genre » (gender dysphoria) dans l’édition suivante des standards de soins.
« Le brouillon de la prochaine édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (le DSM‑5) parle “d’incongruence de genre”, ce qui me semble bien mieux », écrivit-il, « le corps et l’esprit sont désynchronisés, sans que cela ne suggère la moindre maladie mentale ! »
En 2016, « Jésus » affirma avoir été spécifiquement choisi pour réécrire une partie des standards de soins par l’ancien président de la WPATH, Eli Coleman, qui « m’a pointé du doigt et a annoncé qu’on attendait de moi une contribution sur les eunuques pour la révision. Nous avons maintenant l’occasion d’aider à concevoir les standards de soins qui seront les plus utiles. »
En 2018, « Jesus » annonça les révisions à venir des directives et invita les membres de la communauté à collaborer.
En réaction au projet de standards de soins publié par la WPATH en décembre de l’année dernière, un membre du site a exprimé être « absolument ravi » et déclaré qu’il « sacrifierait volontiers des millions de personnes » si cela pouvait permettre d’assurer « un avenir dans lequel les médecins devront obéir et n’auront pas le droit d’exiger des raisons ou de refuser des opérations et des médicaments ».
Dans le projet de standards de soins de la WPATH, les « archives de fiction » du site The Eunuch Archives sont explicitement mentionnées. Mais le document ne mentionne pas les nombreuses histoires contenues dans ces archives qui impliquent directement des abus sexuels sadiques sur des enfants.
Ces histoires portent principalement sur l’érotisation de la castration des enfants. Dans certains cas, les petits garçons demandent eux-mêmes à subir ces procédures de castration et expriment leur gratitude envers les adultes qui la pratiquent. Dans d’autres, les enfants peuvent être castrés de force sous une contrainte extrême. Certains récits contiennent de violentes descriptions sexualisées d’enfants souffrant d’un retard de puberté et violés par des médecins, avec des détails écœurants.
Au cours de notre enquête pour Reduxx, en remplissant une demande d’adhésion, nous avons pu entrer dans une zone du site The Eunuch Archives protégée par un mot de passe.
Les nouveaux membres qui demandent leur inscription se voient présenter une série de cases à cocher en fonction de leur intérêt à rejoindre le forum. Parmi les options, on trouve « transgenre, nullification, castration forcée et supériorité/dominance féminine » — un genre BDSM communément appelé « femdom ».
Les archives de fiction protégées contenaient plus de 3 000 histoires mettant en scène des mineurs et des abus sexuels explicites commis sur des enfants. Il est à noter que le terme « mineur » était un tag spécialement sélectionné par les utilisateurs afin d’accéder facilement aux histoires impliquant spécifiquement des enfants. Par ailleurs, dans ces fictions pornographiques protégées, des thèmes revenaient communément tels que la castration d’enfants par des médecins nazis, le nourrissage de bébés garçons avec du lait contenant des œstrogènes en vue de les soumettre à un violent trafic sexuel à l’adolescence, ainsi que des fantasmes pédophiles impliquant des enfants qui avaient été castrés pour que leur puberté s’arrête et qu’ils demeurent dans un état infantile.
Un autre contributeur de longue date du site est en lien avec la WPATH : le Dr Krister Hildahl Willette, qui, selon son profil Facebook, a étudié les sciences médicales à l’Université d’État de l’Ohio. Willette utilise le surnom de « Kristoff » sur le forum, ainsi qu’un avatar d’une nonne avec une tronçonneuse rose en train d’exhiber ses sous-vêtements, avec une photo de son visage en surimpression.
En juin 2009, Willette fut invité par la WPATH à parler du « développement de standards de soins pour les personnes souffrant d’un trouble de l’identité de genre de type homme-vers-eunuque » lors d’une conférence à Oslo. En mai 2010, le contenu de la conférence d’Oslo de Willette fut publié sous forme de rapport dans The International Journal of Transgenderism, une revue universitaire éditée par la WPATH. Willette, le co-auteur du rapport, cite des enquêtes menées avec la participation de membres du site The Eunuch Archives.
« Un grand nombre d’hommes atteints de dysphorie de genre et désirant être émasculés ne correspondent pas au schéma classique du transsexualisme MtF [MtF est un sigle signifiant Male-to-Female, soit homme vers femme] », peut-on lire dans le résumé. « Ils détestent leur masculinité, mais ne s’identifient pas à une femme et ne souhaitent pas en être une. Au lieu de cela, ils aspirent à la castration afin de devenir quelque chose qui se situe en dehors de la binarité des sexes. »
Deux embarrassantes vidéos de Willette ont été postées sur sa chaîne YouTube. Dans les deux, il est vêtu d’un habit de nonne, tient un cigare et crie des obscénités. Dans l’une d’elles, intitulée « Sister Krister on Cussing » (en français : « Soeur Krister et les jurons »), il fait semblant de s’adresser à un public d’enfants en lisant une liste de gros mots. Dans l’autre, « Sister Krister’s Safe Sex Message » (« Le message de Sister Krister sur le sexe protégé »), il brandit un préservatif tout en s’adressant aux enfants sur l’importance de la prophylaxie.
À plusieurs reprises, Willette a sollicité la contribution financière des membres du forum. D’après une publication de Willette en date de 2019, le site web recevait à l’époque plus de 20 millions de visites par mois et fonctionnait sur sept serveurs différents, une situation qu’il finançait personnellement.
Les dons étaient acceptés via Paypal et par le biais d’une « société éducative caritative » créée par Willette. Les donateurs étaient priés d’envoyer des paiements en espèces à une boîte postale à Minneapolis enregistrée sous le nom de Wyrm Wyvern.
Des documents obtenus par Reduxx révèlent que Wyrm Wyvern a été dissoute par l’État du Minnesota pour violation de la loi sur les sociétés à but non lucratif, laquelle stipule que les activités d’une telle organisation ne doivent pas être destinées à un « gain personnel ».
Depuis près de deux décennies, le site The Eunuch Archives organise une « réunion des membres » annuelle. L’événement a lieu à Minneapolis, dans le Minnesota, la région de résidence de Willette, et est co-animé par Willette et la personne appelée « Jesus ». Minneapolis est également la ville où la WPATH a été basée pendant des années, ainsi que la ville où l’ancien président de la WPATH, Eli Coleman, vit et travaille actuellement. Coleman a été l’un des principaux responsables de la supervision des dernières mises à jour des standards de soins (Standards of Care) de la WPATH.
En 2008, des chercheurs du Canada et de Californie ont collaboré dans un projet de recherche sur le thème du fétichisme de la castration masculine. Leurs conclusions furent publiées dans un texte intitulé A Passion for Castration : Characterizing Men Who Are Fascinated with Castration, but Have Not Be Castrated (« La passion de la castration : les caractéristiques des hommes qui sont fascinés par la castration, mais qui n’ont pas été castrés »).
Selon l’étude, la majorité (52%) des « aspirants » qui fantasmaient sur la castration — qu’elle soit chimique ou chirurgicale — ont mentionné un fantasme sexuel comme origine de leur intérêt pour la castration. Plusieurs personnes interrogées ont écrit qu’elles avaient été excitées sexuellement en assistant à la castration d’un animal.
Plus de sept cents personnes avaient répondu à un sondage partagé sur le site The Eunuch Archives, décrivant les raisons de leur « ambition vers le statut d’eunuque ». « Pour certains, la castration était une première étape très importante dans la transition MtF », notent les auteurs de l’étude. « En tant que transsexuels MtF, ils cherchaient à débarrasser leur corps de la testostérone indésirable, avec ou sans supplémentation en œstrogène pour poursuivre leur transition. »
L’un des répondants a écrit qu’il souhaitait « devenir “ça” — un gars soumis sans libido. La métaphore de l’esclave était plus fréquente : “En tant qu’esclave, cela permettrait de se concentrer davantage sur le plaisir du maître”. »
Mise à jour du 21 mai 2022 : Reduxx a découvert l’identité des principaux membres du site mentionnés dans cet article, qui n’avaient pas pu être identifiés auparavant. Un article complémentaire a été publié [voir ci-après], révélant que « Jesus », un membre du forum The Eunuch Archives qui travaille beaucoup avec la WPATH, est un professeur émérite de l’Université d’État de Californie à Chico.
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Un professeur émérite de l’Université d’État de Californie, qui a donné des conférences sur « l’élargissement de ce qu’englobe le terme transgenre », contribue depuis plus de vingt ans à un forum fétichiste sur internet qui héberge et produit de la pornographie littéraire sadomasochiste extrême mettant en scène des castrations et des tortures d’enfants.
Thomas W. Johnson, professeur retraité de l’Université d’État de Californie à Chico (CSUC), est l’un des membres fondateurs du site fétichiste des modifications corporelles appelé The Eunuch Archives, sur lequel Reduxx a enquêté pendant plusieurs mois. Au moment de la publication de notre précédent article sur le sujet, l’identité de Johnson n’avait pas encore été confirmée comme étant celle d’un membre dont le pseudonyme était « Jesus ».

Mais dans des messages postés sur le forum en mars et avril 2022, Johnson a laissé échapper son identité et a invité les membres du site à participer à une enquête universitaire sur « les expériences de l’enfance, le désir de castration et l’histoire sexuelle », ainsi qu’à assister à une conférence organisée à la CSUC via Zoom.
Johnson a publié des recherches basées sur des enquêtes qu’il a personnellement menées auprès d’autres membres du site The Eunuch Archives. Ses intérêts académiques plaident pour l’élargissement du concept d’« identité de genre » afin qu’il comprenne aussi les hommes ayant des fantasmes de castration sadomasochistes et même de castrations pédophiles — ces possibilités ont été incluses sous l’appellation d’identité de genre Male-to-Eunuch (homme-vers-eunuque) dans le projet de standards de soins (Standards of Care) de l’Association professionnelle mondiale de la santé transgenre (WPATH), un organisme médical international qui établit des directives sur le traitement des personnes transgenres, y compris relatives à la transition des enfants.
Comme l’a précédemment rapporté Reduxx, le site The Eunuch Archives contient plus de 3 000 documents de pédopornographie fictionnelle qui détaillent des viols, des tortures et des meurtres d’enfants. Dans certains récits, des enfants souffrant d’un retard de puberté sont violés par des médecins. Dans d’autres, des enfants sont castrés de force dans le cadre d’un rituel de torture sexuelle sadique.
Selon les recherches de Johnson, la majorité des membres du site ayant participé à une enquête ont cité le fantasme sexuel comme principale raison de leur intérêt pour la castration. Certains participants à l’enquête ont affirmé qu’ils étaient excités sexuellement lorsqu’ils assistaient à la castration d’un animal.
En outre, des membres du groupe ont utilisé le forum pour demander des informations sur les médecins disposés à pratiquer des orchidectomies sans évaluation psychiatrique. On trouve également des annonces personnelles où les participants recherchent des partenaires pour des actes BDSM. « Cherche modification totale du corps… Esclave à la recherche d’un maître qui aimerait prendre un garçon et le transformer en un jouet fétichiste exotique », a écrit un membre du site.
En plus de Johnson, Reduxx a découvert que deux autres membres influents du site The Eunuch Archives sont aussi des universitaires de premier plan.
Richard J. Wassersug utilise depuis plus de 20 ans le pseudonyme « Eunuchunique » sur le forum, tandis que Krister H. Willette, qui est actif dans la communauté depuis 1998, utilise le pseudonyme « Kristoff ». Les deux hommes, ainsi que Johnson, ont présenté des recherches qu’ils ont coécrites ensemble lors d’une conférence organisée par WPATH à Oslo en 2009. Wassersug a été professeur honoraire au département des sciences cellulaires et physiologiques de l’université de Colombie-Britannique, et a également été affilié aux universités Dalhousie et La Trobe.
En mai 2010, le contenu de la présentation d’Oslo a été publié dans The International Journal of Transgenderism, une revue universitaire éditée par la WPATH.
Wassersug, Willette et Johnson ont de nouveau été invités à prendre la parole lors d’une conférence organisée par la WPATH en 2011 à Atlanta, en Géorgie. C’est au cours de cette conférence qu’il a été décidé de sortir le trouble de l’identité de genre de la catégorie des conditions psychologiques et de parler, à la place, de « dysphorie de genre ».
Johnson affirme avoir eu une influence sur la rédaction de la cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), publié par l’American Psychiatric Association (APA). Le DSM est considéré comme le guide faisant autorité en matière de diagnostic des troubles mentaux aux États-Unis comme à l’international.
« Le brouillon de la prochaine édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (le DSM‑5) parle “d’incongruence de genre”, ce qui me semble bien mieux », écrivait Johnson en 2010, « le corps et l’esprit sont désynchronisés, sans que cela ne suggère la moindre maladie mentale ! »
Johnson ajouta plus tard : « J’ai été l’un de ceux à qui l’on a demandé de rédiger des prises de position pour que le comité les lise pendant qu’il préparait son brouillon. J’ai également rédigé un long commentaire sur le brouillon, que le comité utilisera au cours du processus de révision. »
Lorsque le DSM‑5 fut publié en 2013, une expression désignant une obsession pathologique et sexualisée pour les mutilations génitales avait été supprimée. Auparavant, dans le DSM‑4, le syndrome skoptique [« un état dans lequel une personne est obsédée par l’automutilation génitale, comme la castration, la pénectomie ou la clitoridectomie, ou s’y adonne »] était répertorié comme un trouble de l’identité de genre.
En 2016, Johnson avait affirmé avoir été spécifiquement choisi pour réécrire une partie des standards de soins (Standards of Care) par l’ancien président de la WPATH, Eli Coleman, qui « m’a pointé du doigt et a annoncé que l’on attendait de moi des contributions sur les eunuques pour la révision. Nous avons maintenant l’occasion de participer à l’élaboration des standards de soins qui seront les plus utiles. »
Depuis près de deux décennies, le site The Eunuch Archives organise une « réunion des membres » annuelle. L’événement a lieu à Minneapolis, dans le Minnesota, la région de résidence de Willette, et est co-animé par Willette et Johnson. Minneapolis est également la ville où la WPATH a été basée pendant des années, ainsi que la ville où l’ancien président de la WPATH, Eli Coleman, vit et travaille actuellement.
Johnson et Wassersug ont précédemment publié des recherches universitaires justifiant les fantasmes pédophiles chez les fétichistes de la castration. Dans un article de 2015 intitulé « Le côté sexuel des récits de castration » (en VO : The Sexual Side of Castration Narratives), qu’ils ont co-signé aux côtés de deux autres auteurs, des documents fictionnels d’abus sexuels sur des enfants sont qualifiés de « thérapeutiques » et considérés comme utiles pour ceux qui ont des fantasmes d’eunuques.
Le 13 mai 2022, une étude de Johnson et Wassersug intitulée « La castration pour le plaisir : exploration des idées de castration extrême dans la fiction » (en VO : Castration for Pleasure : Exploring Extreme Castration Ideations in Fiction) a été publiée dans la revue Archives of Sexual Behavior.
« Les histoires les plus populaires [du site The Eunuch Archives] associent la gratification sexuelle et la relation romantique à l’abus génital. Elles se caractérisent par l’absence de consentement aux ablations génitales et par de multiples paraphilies liées au [sadomasochisme] », notent Johnson et Wassersug. « De nombreux récits mettent en scène l’attraction pour et l’ablation des organes génitaux de garçons pubères ou adolescents. »
D’après un bulletin d’information publié en 2007 par le département d’anthropologie de la CSUC, Johnson a longtemps été président de la section Folklore pour enfants de l’American Folklore Society.
Reduxx a contacté le département d’anthropologie de la CSUC pour obtenir des commentaires sur l’affiliation de Johnson à un forum hébergeant des fantasmes d’abus sexuels d’enfants, mais n’a pas reçu de réponse à temps pour la publication. Cet article pourrait être mis à jour en cas de réponse.
Genevieve Gluck
Genevieve est la cofondatrice de Reduxx et la journaliste d’investigation en chef du média. Elle s’intéresse particulièrement à la pornographie, aux prédateurs sexuels et aux sous-cultures fétichistes. Elle est la créatrice du podcast Women’s Voices, qui propose des commentaires d’actualité et des interviews sur les droits des femmes.
Traduction : Nicolas Casaux