Le « développement durable » est un mensonge (par Derrick Jensen)

Der­rick Jen­sen (né le 19 décembre 1960) est un écri­vain et acti­viste éco­lo­gique amé­ri­cain, par­ti­san du sabo­tage envi­ron­ne­men­tal, vivant en Cali­for­nie. Il a publié plu­sieurs livres très cri­tiques à l’é­gard de la socié­té contem­po­raine et de ses valeurs cultu­relles, par­mi les­quels The Culture of Make Believe (2002) End­game Vol1&2 (2006) et A Lan­guage Older Than Words (2000). Il est un des membres fon­da­teurs de Deep Green Resis­tance. Article ini­tia­le­ment publié en anglais, le 19 novembre 2015 sur le site web du Fair Obser­ver, à l’a­dresse sui­vante.


Le « déve­lop­pe­ment durable » est une pré­ten­tion à la ver­tu. Le mot « déve­lop­pe­ment » uti­li­sé dans ce sens est un mensonge.

Le mot « déve­lop­per » signi­fie « croître », « pro­gres­ser », « deve­nir plus com­plet, plus avan­cé ». Par­mi ses syno­nymes, on trouve « évo­lu­tion, dérou­le­ment, matu­ra­tion, matu­ri­té », et par­mi ses anto­nymes « dété­rio­ra­tion, dés­in­té­gra­tion ». En voi­ci un exemple d’usage concret tiré d’un dic­tion­naire : « Le théâtre a atteint l’apogée de son déve­lop­pe­ment avec les pièces de Shakespeare. »

Mais voi­là le pro­blème : un enfant se déve­loppe et devient un adulte, une che­nille se déve­loppe et devient un papillon, un cours d’eau endom­ma­gé par (disons) l’extraction minière pour­rait, avec le temps, se redé­ve­lop­per et rede­ve­nir un cours d’eau sain ; mais une prai­rie ne se « déve­loppe » pas en une zone de mai­sons toutes iden­tiques et en forme de boîtes, une baie ne se « déve­loppe » pas en port indus­triel, une forêt ne se « déve­loppe » pas en routes et clairières.

En réa­li­té, la prai­rie est détruite pour pro­duire ce « déve­lop­pe­ment » (pour qu’un déve­lop­peur immo­bi­lier la recouvre de tonnes de béton et d’as­phalte). La baie est détruite, afin que le « déve­lop­pe­ment » y implante un port indus­triel. La forêt est détruite lorsque les « res­sources natu­relles » sont « développées ».

Le mot « tuer » fonc­tionne aus­si bien.

Destruction durable

Pensez‑y. Vous menez votre vie, quand arrive une per­sonne sou­hai­tant gagner de l’argent en « déve­lop­pant » la « res­source natu­relle » qu’est votre corps, et comp­tant donc col­lec­ter vos organes pour effec­tuer des greffes, vos os pour en faire de l’engrais, votre chair pour de la nourriture.

Vous répon­driez peut-être : « Hé, je m’en ser­vais, de ce cœur, de ces poumons. »

Cette prai­rie, cette baie, cette forêt, uti­li­saient toutes ce que vous appe­lez « res­sources natu­relles ». Ces « res­sources natu­relles » les main­te­naient en vie. Ces « res­sources natu­relles » sont pré­ci­sé­ment leur corps. Sans elles, elles mour­ront, tout comme vous.

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Eco­blan­chi­ment

Cela ne fait aucune dif­fé­rence d’associer le mot « durable » à tout ce que vous vous apprê­tez à faire. L’exploitation reste l’ex­ploi­ta­tion, même sous l’appellation « exploi­ta­tion durable ». La des­truc­tion reste la des­truc­tion, même sous l’appellation « des­truc­tion durable ».

La capa­ci­té à remar­quer la récur­rence de sché­mas est un signe d’intelligence. Nous, les humains indus­tria­li­sés, nous croyons plus intel­li­gents que tous les autres. Je vais donc vous pré­sen­ter un sché­ma, voyons si nous pou­vons le recon­naître sur, disons, les 6000 der­nières années.

Le développement durable grec

Lorsque vous pen­sez à l’Irak, la pre­mière image qui vous vient en tête est-elle celle de forêts de cèdres si denses que la lumière du soleil n’atteint pas le sol ? C’était pour­tant l’Irak avant les débuts de cette culture. L’un des pre­mier mythes écrits de cette culture raconte l’histoire de Gil­ga­mesh, défo­res­tant les col­lines et les val­lées de ce que l’on appelle aujourd’hui l’Irak, pour construire des grandes cités.

Oups, par­don, j’i­ma­gine qu’il ne défo­res­tait pas la région ; il « déve­lop­pait » les res­sources naturelles.

La majeure par­tie de la pénin­sule ara­bique était cou­verte d’une savane de chênes, avant que ces « res­sources » ne soient « déve­lop­pées » pour l’exportation. Le Proche-Orient était den­sé­ment boi­sé. Vous vous sou­ve­nez peut-être des cèdres du Liban ? Ils en ont tou­jours un sur leur dra­peau. Le Nord de l’Afrique était den­sé­ment boi­sé. Ces forêts furent détruites — par­don, « déve­lop­pées dura­ble­ment » — pour la construc­tion des flottes égyp­tiennes et phéniciennes.

La Grèce était den­sé­ment boi­sée. Les anciens phi­lo­sophes grecs se plai­gnaient de l’impact nocif de la défo­res­ta­tion sur la qua­li­té de l’eau. Je suis sûr que les bureau­crates de l’antique dépar­te­ment grec du déve­lop­pe­ment durable expli­quèrent alors qu’ils auraient besoin d’étudier le pro­blème pen­dant quelques années afin de s’assurer qu’il y ait vrai­ment une corrélation.

Autour de l’A­mé­rique, les baleines étaient si abon­dantes que leur res­pi­ra­tion don­nait à l’air un aspect constam­ment bru­meux, et qu’elles étaient un dan­ger pour le trans­port mari­time. Le « déve­lop­pe­ment » de cette res­source régla ce pro­blème. La morue pro­li­fé­rait tel­le­ment que leurs corps ralen­tis­saient le pas­sage des navires. Le « déve­lop­pe­ment » de cette res­source régla éga­le­ment ce pro­blème. Il y avait tel­le­ment de pigeons migra­teurs que leurs nuées assom­bris­saient le ciel pen­dant plu­sieurs jours d’affilée. Une fois encore, le « déve­lop­pe­ment » de cette res­source régla ce problème.

Savez-vous pour­quoi il n’y a pas de pin­gouins dans l’hémisphère Nord ? Il y en avait avant. Ils étaient appe­lés « Grands Pin­gouins ». Un explo­ra­teur fran­çais rap­por­ta qu’il y en avait tel­le­ment sur une île que cha­cun des navires de France aurait pu en empor­ter autant que pos­sible, sans que cela fasse de dif­fé­rence. Mais cette « res­source » fut « déve­lop­pée » et le der­nier des Grands Pin­gouins fut tué — par­don, « déve­lop­pé » — au 19ème siècle.

La « Mafia du Cèdre » à l’œuvre dans le Moyen-Atlas au Maroc

200 espèces par jour

200 espèces se sont éteintes rien qu’aujourd’hui. Et 200 s’éteindront demain. Et le jour sui­vant. Et le jour d’après.

Tous les indi­ca­teurs bio­lo­giques indiquent la mau­vaise direction.

Nous savons tous pour­quoi. Ces pro­blèmes ne sont pas intel­lec­tuel­le­ment com­pli­qués. Le « déve­lop­pe­ment », c’est le vol et le meurtre. Le « déve­lop­pe­ment » c’est le colo­nia­lisme que l’on applique au monde natu­rel. Le « déve­lop­pe­ment » c’est la klep­to­cra­tie — un mode de vie basé sur le vol.

Voi­ci un autre test de notre intel­li­gence : nom­mez une com­mu­nau­té natu­relle — ou un éco­sys­tème, si vous pré­fé­rez le lan­gage méca­nique — ayant été « gérée » pour de l’extraction, ou ayant été « déve­lop­pée » — ce qui signi­fie indus­tria­li­sée — et n’ayant pas été consi­dé­ra­ble­ment endom­ma­gée, par rap­port à son aspect originel.

Vous n’y par­ve­nez pas, parce que gérer dans le but d’extraire est dom­ma­geable, comme nous le com­pren­drions tous, si, comme expli­qué dans l’exemple ci-des­sus, cela nous arri­vait à nous. Si une armée d’occupation péné­trait dans notre mai­son et pre­nait notre nour­ri­ture et quelques-uns de nos proches, nous com­pren­drions tous la souf­france de notre famille.

Pour­quoi, donc, avec la pla­nète entière en jeu, deve­nons-nous si stu­pides vis-à-vis du « déve­lop­pe­ment durable » ? Pour­quoi avons-nous tant de dif­fi­cul­tés à com­prendre que si l’on vole, ou endom­mage, une com­mu­nau­té natu­relle, cette com­mu­nau­té natu­relle souffrira ?

Asservir la planète

Upton Sin­clair a écrit : « Il est dif­fi­cile de faire com­prendre une chose à quel­qu’un quand son salaire dépend du fait qu’il ne la com­prenne pas. » Je pré­ci­se­rai même : « Il est dif­fi­cile de faire com­prendre une chose à quel­qu’un quand ses pré­ro­ga­tives dépendent du fait qu’il ne la com­prenne pas. »

Dans les années 1830, un phi­lo­sophe pro-escla­va­giste affir­mait que l’esclavage était néces­saire parce que sans lui les pro­prié­taires d’esclaves ne pour­raient béné­fi­cier du « confort et des luxes » aux­quels ils s’étaient habitués.

La même chose est vraie ici. Il nous suf­fit d’étendre notre com­pré­hen­sion de l’esclavage au monde natu­rel, étant don­né que cette culture tente d’asservir — par­don, « de déve­lop­per », oups, de « déve­lop­per dura­ble­ment » — un pan tou­jours plus impor­tant de cette pla­nète vivante.

En résu­mé, nous per­met­tons la des­truc­tion du monde afin de pou­voir man­ger des glaces 24 heures sur 24. Et nous appe­lons ça déve­lop­pe­ment durable pour atté­nuer notre culpa­bi­li­té, voire nous sen­tir vertueux.

La bonne nou­velle, c’est que beau­coup de gens com­prennent toute cette merde. La mau­vaise, c’est qu’en gros, ça n’affecte pas la politique.

Une his­toire pour­rait nous aider à y voir plus clair.

Avant le grand som­met de la Terre à Rio en 1992 (qui fut un suc­cès, n’est-ce pas ? Les choses vont beau­coup mieux aujourd’hui, pas vrai ?), l’ambassadeur US aux Nations Unies envoya des assis­tants hau­te­ment qua­li­fiés à tra­vers le pays, offi­ciel­le­ment pour déter­mi­ner quelle devrait être la posi­tion des USA lors du som­met. L’un des mee­tings eut lieu à Spo­kane, à Washing­ton, où je vivais à l’époque. Le hall était plein à cra­quer, et la queue de ceux qui vou­laient s’exprimer ser­pen­tait jusqu’à l’arrière du bâti­ment. L’une après l’autre, chaque per­sonne insis­ta sur le fait que le « déve­lop­pe­ment durable » était une arnaque, que ce n’était qu’une excuse pour conti­nuer à détruire la planète.

Elles firent remar­quer que le pro­blème n’était pas l’humanité, mais cette culture, et sup­plièrent le repré­sen­tant des USA d’écouter et de suivre les ini­tia­tives des peuples indi­gènes du monde qui vécurent cor­rec­te­ment et de manière vrai­ment durable sur leurs terres, sans « déve­lop­pe­ment ». (D’ailleurs, ils vécurent cor­rec­te­ment et dura­ble­ment parce qu’ils ne se sont jamais indus­tria­li­sés). Elles firent éga­le­ment remar­quer que le « déve­lop­pe­ment » expul­sait iné­luc­ta­ble­ment à la fois les peuples indi­gènes et les petits agri­cul­teurs de leurs terres. L’une après l’autre, chaque per­sonne sou­li­gna pré­ci­sé­ment ce dont je parle dans cet article.

Après que nous avions fini de témoi­gner, le repré­sen­tant nous remer­cia de notre sou­tien envers la posi­tion US et de notre sou­tien au « déve­lop­pe­ment durable ». Comme s’il n’avait rien écou­té de ce que nous venions de lui dire.

Soutenir un mode de vie d’exploitation

Voi­ci le pro­blème : le mot « sou­te­nable » (durable) a depuis été détour­né afin de ne pas signi­fier « aider le monde réel à se main­te­nir », en jouant votre propre rôle et en par­ti­ci­pant à la vie d’une com­mu­nau­té plus large incluant vos voi­sins non-humains, mais signi­fie « sou­te­nir [« rendre durable », mais ça n’aurait pas le même sens, comme vous le com­pre­nez cer­tai­ne­ment, c’est pour­quoi en fran­çais, nous nous fai­sons dou­ble­ment avoir par la mau­vaise tra­duc­tion de cette expres­sion insen­sée : nous devrions uti­li­ser la tra­duc­tion fidèle des termes déci­dés par l’ONU, à savoir le « déve­lop­pe­ment sou­te­nable », NdT] ce mode de vie d’exploitation. »

Pensez‑y : qu’ont en com­mun toutes ces soi-disant solu­tions au dérè­gle­ment cli­ma­tique ? C’est simple : elles prennent toutes le capi­ta­lisme indus­triel (et le colo­nia­lisme sur lequel il s’appuie) comme une don­née éta­blie, fixe, et le monde natu­rel comme la variable cen­sée s’ajuster, se confor­mer, au capi­ta­lisme indus­triel. C’est dément, en termes de décon­nexion, de perte de contact avec la réa­li­té physique.

Le monde réel doit pri­mer sur le sys­tème d’organisation sociale — peu importe lequel — dont vous par­lez, qui doit être secon­daire, car dépen­dant, parce que sans monde réel, vous ne pou­vez avoir aucun sys­tème d’organisation sociale. Le « déve­lop­pe­ment durable » est une arnaque et une pré­ten­tion à la ver­tu parce qu’il tente de sou­te­nir cette culture des­truc­trice, d’exploitation, et pas le monde réel dont elle dépend.

Et cela ne fonc­tion­ne­ra jamais.

Nombre d’in­di­gènes m’ont dit que la pre­mière et plus impor­tante des choses à faire est de déco­lo­ni­ser nos cœurs et nos esprits. Ils m’ont expli­qué, entre autres, que nous devrions ces­ser de nous iden­ti­fier à cette culture, et, au lieu de cela, que nous devrions asso­cier notre iden­ti­fi­ca­tion au monde réel, au monde phy­sique, à la Terre vivante, notre seule maison.

Je vou­drais racon­ter une der­nière his­toire. Dans son livre Les méde­cins nazis, Robert Jay Lif­ton se demande com­ment des hommes ayant prê­té le ser­ment d’Hippocrate ont pu tra­vailler dans des camps de la mort nazis. Il fait remar­quer que beau­coup de méde­cins se sont inten­sé­ment sou­ciés de la san­té des déte­nus et ont fait tout leur pos­sible pour les pro­té­ger. Ils leur don­naient des por­tions de pommes de terre sup­plé­men­taires. Ils les cachaient des agents de sélec­tion qui allaient les tuer. Ils les envoyaient à l’infirmerie, et les lais­saient s’y repo­ser une jour­née. Ils fai­saient tout ce qu’ils pou­vaient, à l’exception de la chose la plus impor­tante. Ils ne remet­taient pas en ques­tion l’existence même des camps. Ils ne remet­taient pas en ques­tion le tra­vail à mort des déte­nus, leur pri­va­tion mor­telle de nour­ri­ture, leur empoi­son­ne­ment. Et cette absence de remise en ques­tion de la situa­tion à un niveau plus large, plus éle­vé, a pous­sé ces méde­cins à par­ti­ci­per acti­ve­ment à ces atrocités.

Avec la pla­nète entière en jeu, acco­ler le mot durable (ou sou­te­nable, NdT) devant l’insidieux mot déve­lop­pe­ment n’est pas suf­fi­sant, sachant que ce que nous enten­dons par là, c’est « la conti­nua­tion de ce mode de vie d’exploitation des­truc­teur pour un peu plus long­temps. » Il s’agit d’une fal­si­fi­ca­tion du mot « sou­te­nable » (et « durable », NdT) et du mot « déve­lop­pe­ment », qui ali­mente la des­truc­tion en cours de notre pla­nète. Cela gas­pille un temps dont nous ne dis­po­sons pas.

Avec la pla­nète entière en jeu, nous devons non seule­ment faire ce que nous pou­vons pour pro­té­ger les vic­times de cette culture, mais nous devons éga­le­ment remettre en ques­tion le main­tien de cette culture des camps de la mort, qui tra­vaille, affame et empoi­sonne mor­tel­le­ment la planète.

Der­rick Jensen


Tra­duc­tion : Nico­las Casaux

Édi­tion & Révi­sion : Faus­to Giudice

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  1. Votre exemple sur les pin­gouins est sym­pa­thique, mais il y a erreur.
    Les pin­gouins existent bien dans l’hé­mi­sphère nord, et exclu­si­ve­ment dans l’hé­mi­sphère nord (mal­gré la dis­pa­ri­tion du grand pingouin).
    L’hé­mi­sphère sud, quant à lui, connaît de nom­breuses espèces de man­chots, mais c’est un ani­mal sen­si­ble­ment dif­fé­rent du pin­gouin (notam­ment parce que, contrai­re­ment à celui-ci, il ne vole pas !). 🙂

    1. En fait, il n’y a pas d’er­reur. Ou une de tra­duc­tion. Les anglais uti­lisent le terme « pen­guins » pour tous les dési­gner… Le grand pin­gouin est un pin­gouin qui ne vole pas donc proche aus­si du man­chot, enfin, l’i­dée est là.

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