Article oriÂgiÂnal publié en anglais sur le site de truthdig.com, le 14 février 2016.
ChrisÂtoÂpher Lynn Hedges (né le 18 sepÂtembre 1956 à Saint-JohnsÂbuÂry, au VerÂmont) est un jourÂnaÂliste et auteur améÂriÂcain. RéciÂpienÂdaire d’un prix PulitÂzer, Chris Hedges fut corÂresÂponÂdant de guerre pour le New York Times penÂdant 15 ans. ReconÂnu pour ses articles d’analyse sociale et poliÂtique de la situaÂtion améÂriÂcaine, ses écrits paraissent mainÂteÂnant dans la presse indéÂpenÂdante, dont Harper’s, The New York Review of Books, Mother Jones et The Nation. Il a égaÂleÂment enseiÂgné aux uniÂverÂsiÂtés ColumÂbia et PrinÂceÂton. Il est édiÂtoÂriaÂliste du lunÂdi pour le site Truthdig.com.
BerÂnie SanÂders, qui s’est attiÂré la symÂpaÂthie de nomÂbreux jeunes uniÂverÂsiÂtaires blancs, dans sa canÂdiÂdaÂture à la préÂsiÂdence, préÂtend créer un mouÂveÂment et proÂmet une révoÂluÂtion poliÂtique. Cette rhéÂtoÂrique n’est qu’une verÂsion mise à jour du « chanÂgeÂment » proÂmis en 2008 par la camÂpagne de Barack ObaÂma, et avant cela par la CoaÂliÂtion NatioÂnal RainÂbow de Jesse JackÂson. De telles camÂpagnes élecÂtoÂrales démoÂcraÂtiques, au mieux, élèvent la conscience poliÂtique. Mais elles n’engendrent ni mouÂveÂments ni révoÂluÂtions. La camÂpagne de SanÂders ne sera pas difÂféÂrente.
Aucun mouÂveÂment ni aucune révoÂluÂtion poliÂtique ne se construiÂront au sein du parÂti démoÂcrate. L’échec répéÂté de la gauche états-unienne à comÂprendre la fourÂbeÂrie du jeu des élites poliÂtiques, fait d’elle une force poliÂtique stéÂrile. L’histoire, après tout, devrait serÂvir à quelque chose.
Les DémoÂcrates, comme les RépuÂbliÂcains, n’ont pas intéÂrêt à mettre en place de vériÂtables réformes. Ils sont liés au pouÂvoir corÂpoÂraÂtiste. Ils sont dans l’apÂpaÂrence, mais n’ont pas de subÂstance. Ils parlent le lanÂgage de la démoÂcraÂtie, et même du réforÂmisme libéÂral et du popuÂlisme, mais empêchent obsÂtiÂnéÂment la réforme sur le finanÂceÂment des camÂpagnes, et font la proÂmoÂtion d’un ensemble de poliÂtiques, dont les nouÂveaux accords comÂmerÂciaux, qui déposÂsèdent affaiÂblissent les ouvriers. Ils truquent les élecÂtions, non seuleÂment avec de l’argent, mais ausÂsi avec des soit-disant superÂdéÂléÂgués — plus de 700 déléÂgués qui n’ont aucun compte à rendre, parÂmi plus de 4700 au congrès démoÂcrate. SanÂders a peut-être remÂporÂté 60% des voix au New HampÂshire, mais il a fini avec moins de déléÂgués d’état que ClinÂton. Un avant-goût de la camÂpagne à venir.
Si la nomiÂnaÂtion de SanÂders est rejeÂtée — la machine ClinÂton et l’establishment du ParÂti DémoÂcrate, ainÂsi que leurs maitres marionÂnetÂtistes corÂpoÂraÂtistes, utiÂliÂseÂront les subÂterÂfuges les plus bas pour s’assurer qu’il perde — son soit-disant mouÂveÂment et sa révoÂluÂtion poliÂtique s’évanouiront. Sa base mobiÂliÂsée, et c’était ausÂsi le cas lors de la camÂpagne d’Obama, sera fosÂsiÂliÂsée en listes de donaÂteurs et de bénéÂvoles. Le rideau tomÂbeÂra dans un tonÂnerre d’applaudissements, jusqu’au proÂchain carÂnaÂval élecÂtoÂral.
Le ParÂti DémoÂcrate est entièÂreÂment soliÂdaire de l’état corÂpoÂraÂtiste. CepenÂdant, SanÂders, bien que criÂtique vis-à -vis des honoÂraires de conféÂrences exorÂbiÂtants d’Hillary ClinÂton auprès de firmes comme GoldÂman Sachs, refuse de dénonÂcer le parÂti et les ClinÂtons — comme Robert Scheer l’a souÂliÂgné dans une colonne en Octobre — pour leur rôle de majorÂdomes de Wall Street. C’est un menÂsonge par omisÂsion, ce qui cepenÂdant reste un menÂsonge, de la part de SanÂders. Et c’est un menÂsonge qui rend le sénaÂteur du VerÂmont comÂplice du jeu de dupe orchesÂtré par l’establishment du ParÂti DémoÂcrate, et dont l’électorat états-unien est vicÂtime.
Les parÂtiÂsans de SanÂders pensent-ils pouÂvoir disÂpuÂter le pouÂvoir à l’establishment du ParÂti DémoÂcrate, et ainÂsi le transÂforÂmer ? Pensent-ils que les forces sur lesÂquelles repose le vériÂtable pouÂvoir — le comÂplexe miliÂtaÂro-indusÂtriel, Wall Street, les corÂpoÂraÂtions, l’état sécuÂriÂtaire et de surÂveillance — peuvent être renÂverÂsées par la camÂpagne de BerÂnie SanÂders ? Pensent-ils que le ParÂti DémoÂcrate autoÂriÂseÂra que sa direcÂtion soit diriÂgée par des proÂcéÂdures démoÂcraÂtiques ? N’acceptent-ils pas le fait qu’avec la desÂtrucÂtion des orgaÂniÂsaÂtions synÂdiÂcales, du mouÂveÂment anti-guerre, du mouÂveÂment pour les droits civiques, et du mouÂveÂment proÂgresÂsiste — une desÂtrucÂtion souÂvent orchesÂtrée par les organes de sécuÂriÂté comme le FBI — ce parÂti ait viré à droite au point de n’être aujourd’hui qu’un remake de l’ancien ParÂti RépuÂbliÂcain ?
Les élites utiÂlisent l’argent, ainÂsi que le contrôle qu’ils ont sur les médias, les triÂbuÂnaux et le corps légisÂlaÂtif, leurs armées de lobÂbyistes et de « think tanks », pour invaÂliÂder le vote. Nous avons subi, comme John RalÂston Saul l’a écrit, un coup d’état corÂpoÂraÂtiste. Il ne reste aucune insÂtiÂtuÂtion, au sein de la sociéÂté civile, qui puisse être quaÂliÂfiée de démoÂcraÂtique. Nous ne vivons pas dans une démoÂcraÂtie capiÂtaÂliste. Nous vivons dans ce que le phiÂloÂsophe poliÂtique ShelÂdon Wolin appelle un sysÂtème de « totaÂliÂtaÂrisme inverÂsé ».
En Europe, le ParÂti DémoÂcrate états-unien serait un parÂti d’exÂtrême droite. Le ParÂti RépuÂbliÂcain serait un parÂti extéÂmiste. Il n’y a pas de classe poliÂtique libéÂrale — et encore moins de gauche ou proÂgresÂsiste — aux États-Unis. La croisÂsance des groupes proÂtoÂfasÂcistes ne prenÂdra fin que lorsqu’un mouÂveÂment de gauche souÂtienÂdra une miliÂtance sans équiÂvoque pour défendre les droits des ouvriers et entreÂprendre la desÂtrucÂtion du pouÂvoir corÂpoÂraÂtiste. Tant que la gauche se souÂmet à un ParÂti DémoÂcrate qui se targue de valeurs libéÂrales tout en obéisÂsant aux intéÂrêts corÂpoÂraÂtistes, elle se détruiÂra elle-même ainÂsi que les valeurs qu’elle préÂtend repréÂsenÂter. Elle attiÂseÂra la rage jusÂtiÂfiable du sous-proÂléÂtaÂriat, et parÂtiÂcuÂlièÂreÂment du sous-proÂléÂtaÂriat blanc, et renÂforÂceÂra les forces poliÂtiques les plus rétroÂgrades et racistes du pays. Le fasÂcisme prosÂpère non seuleÂment grâce au désesÂpoir, à la traÂhiÂson et la colère, mais ausÂsi au libéÂraÂlisme en faillite.
Le sysÂtème poliÂtique, comme nombre de supÂporÂters de SanÂders vont le découÂvrir, est immuÂniÂsé contre les réformes. La seule résisÂtance effiÂcace sera le fait d’actes masÂsifs de désoÂbéisÂsance civile souÂteÂnue. Les DémoÂcrates comme les RépuÂbliÂcains ont l’inÂtenÂtion de contiÂnuer l’asÂsaut contre nos liberÂtés civiles, l’exÂpanÂsion des guerres impéÂriaÂlistes, le pouÂponÂnage de Wall Street, la desÂtrucÂtion de l’éÂcoÂsysÂtème par l’inÂdusÂtrie des comÂbusÂtibles fosÂsiles et la pauÂpéÂriÂsaÂtion des ouvriers. Tant que les DémoÂcrates et les RépuÂbliÂcains resÂtent au pouÂvoir, nous sommes condamÂnés.
La réponse de l’establishment démoÂcrate contre toute insurÂrecÂtion interne, c’est de l’écraser, de la coopÂter et de réécrire les règles afin d’empêcher une nouÂvelle insurÂrecÂtion. Ce fut le cas en 1948 avec HenÂry WalÂlace, en 1972 avec George McGoÂvern — deux poliÂtiÂciens qui, contraiÂreÂment à SanÂders, défièrent l’industrie miliÂtaire — et en 1984 et 1988 avec les insurÂrecÂtions menées par JackÂson.
Corey Robin, du site web Salon, explique comÂment les ClinÂtons ont pris le pouÂvoir à l’aide de cet agenÂda réacÂtionÂnaire. Les ClinÂtons, et l’esÂtaÂblishÂment démoÂcrate, écrit-il, ont rejeÂté l’aÂgenÂda proÂgresÂsiste de la camÂpagne de JackÂson et ont usé de lanÂgage codé, parÂtiÂcuÂlièÂreÂment en ce qui concerne la loi et l’ordre, pour attiÂrer les élecÂteurs blancs racistes. Les ClinÂtons et les manÂdaÂrins du parÂti ont impiÂtoyaÂbleÂment évinÂcé ceux que JackÂson avait mobiÂliÂsés.
Les supÂporÂters de SanÂders peuvent s’atÂtendre à un accueil simiÂlaire. Qu’ÂHilÂlaÂry ClinÂton puisse mettre en place une camÂpagne capable de faire oublier sa longue et sorÂdide hisÂtoire poliÂtique est l’un des miracles de la proÂpaÂgande de masse moderne, et une preuve de l’efÂfiÂcaÂciÂté de notre théâtre poliÂtique.
SanÂders a dit que s’il n’éÂtait pas nomiÂné, il souÂtienÂdrait le canÂdiÂdat du parÂti ; il ne fera pas oppoÂsiÂtion. Si cela se proÂduit, SanÂders devienÂdra un obsÂtacle contre le chanÂgeÂment. Il réciÂteÂra le manÂtra du « moins mauÂvais ». Il fera alors parÂtie de la camÂpagne de l’esÂtaÂblishÂment démoÂcrate visant à neuÂtraÂliÂser la gauche.
SanÂders est un démoÂcrate en tout point, sauf en titre. Il fait parÂtie du cauÂcus démoÂcrate. Il vote 98% du temps pour les DémoÂcrates. Il souÂtient réguÂlièÂreÂment les guerres impéÂriaÂlistes, l’arÂnaque corÂpoÂraÂtiste de l’OÂbaÂmaÂcare, la surÂveillance de masse et les budÂgets de défense colosÂsaux. Il a fait camÂpagne pour Bill ClinÂton lors de la course préÂsiÂdenÂtielle de 1992, et lors de celle de 1996 — après que ClinÂton ait préÂciÂpiÂtament fait adopÂté l’AÂLEÂNA (Accord de libre échange nord-améÂriÂcain), granÂdeÂment étenÂdu le sysÂtème d’inÂcarÂcéÂraÂtion de masse et détruit les aides sociales — et pour John KerÂry en 2004. Il a appeÂlé à ce que Ralph Nader abanÂdonne sa camÂpagne préÂsiÂdenÂtielle en 2004. Les DémoÂcrates reconÂnaissent sa valeur. Ils récomÂpensent SanÂders pour son rôle de garÂdien du trouÂpeau depuis déjà longÂtemps.
KshaÂma Sawant et moi-même avons demanÂdé à SanÂders, en priÂvé, lors d’un évèÂneÂment à New York où il faiÂsait une appaÂriÂtion, la nuit préÂcéÂdant la marche pour le cliÂmat de 2014, pourÂquoi il ne se préÂsenÂtait pas en tant qu’indépendant à la préÂsiÂdence. « Je ne veux pas finir comme Ralph Nader », nous a‑t-il réponÂdu.
SanÂders avait raiÂson. La strucÂture de pouÂvoir démoÂcraÂtique a pasÂsé un arranÂgeÂment avec lui. Elle ne préÂsente pas de canÂdiÂdat sérieux contre lui dans le VerÂmont pour son siège de sénaÂteur. SanÂders, en contreÂparÂtie de cet accord FausÂtien, constiÂtue le prinÂciÂpal obsÂtacle à la créaÂtion d’un troiÂsième parÂti viable dans le VerÂmont. Si SanÂders défiait le parÂti démoÂcrate, il se verÂrait priÂvé de sa sénioÂriÂté au Sénat. Il perÂdrait sa préÂsiÂdence de comÂmisÂsions. Le parÂti machine le transÂforÂmeÂrait, à l’insÂtar de Nader, en paria. Il l’exÂpulÂseÂrait hors de l’esÂtaÂblishÂment poliÂtique. SanÂders a proÂbaÂbleÂment consiÂdéÂré sa réponse comme un arranÂgeÂment praÂtique vis-à -vis d’une réaÂliÂté poliÂtique. Mais il a ausÂsi admis sa lâcheÂté. Nader a payé le prix fort pour son couÂrage et son honÂnêÂteÂté, mais il n’éÂtait pas un raté.
SanÂders, selon moi, sait parÂfaiÂteÂment que la gauche est briÂsée et désorÂgaÂniÂsée. Les deux parÂtis ont créé d’inÂnomÂbrables obsÂtacles à la naisÂsance de parÂtis tiers, en comÂmenÂçant par les évinÂcer des débats, puis en défiant leurs listes élecÂtoÂrales, pour les empêÂcher de parÂtiÂciÂper aux votes. Le parÂti Vert est mutiÂlé de l’inÂtéÂrieur par des disÂsenÂsions et des dysÂfoncÂtions endéÂmiques. Dans de nomÂbreux états, il est repréÂsenÂté majoÂriÂtaiÂreÂment par une popuÂlaÂtion blanche vieillisÂsante, priÂsonÂnière de cette nosÂtalÂgie narÂcisÂsique autoÂréÂféÂrenÂtielle des années 1960.
BerÂnés par BerÂnie (StiÂmuÂlaÂtor — février 2016)PosÂté par DGR France — Le ParÂtage sur lunÂdi 15 février 2016
J’ai disÂcuÂté, il y a trois ans, au maigre rasÂsemÂbleÂment d’éÂtat du parÂti Vert dans le New JerÂsey. Je me suis senÂti comme un perÂsonÂnage du roman de Mario VarÂga LloÂsa « La Vraie Vie d’AÂleÂjanÂdro MayÂta ». Dans ce roman, Mata, un idéaÂliste naïf, subit les humiÂliaÂtions des petites sectes belÂliÂgéÂrantes non perÂtiÂnentes de la gauche péruÂvienne. Il en est réduit à orgaÂniÂser des réunions dans un garage avec sept révoÂluÂtionÂnaires autoÂproÂclaÂmés qui comÂposent le RWP(T) — le parÂti des traÂvailleurs révoÂluÂtionÂnaires (trotstÂkiste) — un groupe disÂsiÂdent du parÂti marÂgiÂnal des TraÂvailleurs RévoÂluÂtionÂnaires. « EmpiÂlés contre les murs », écrit LloÂsa, « il y avait des piles de « Voix du Peuple » et de prosÂpecÂtus, de maniÂfestes et de déclaÂraÂtions inciÂtant à la grève ou la condamÂnant, qu’ils n’aÂvaient jamais trouÂvé le temps de disÂtriÂbuer ».
Je suis pour une révoÂluÂtion, un mot que SanÂders aime marÂteÂler, mais je suis pour une révoÂluÂtion vériÂtaÂbleÂment sociaÂliste, qui détruise l’esÂtaÂblishÂment corÂpoÂraÂtiste, y comÂpris le parÂti DémoÂcrate. Je suis pour une révoÂluÂtion qui exige le retour de la réguÂlaÂtion par les lois, et pas juste pour Wall Street, mais pour ceux qui mènent des guerres préÂvenÂtives, qui ordonnent l’asÂsasÂsiÂnat de citoyens états-uniens, qui perÂmettent à l’arÂmée d’éÂtaÂblir un contrôle domesÂtique et de déteÂnir indéÂfiÂniÂment des citoyens sans aucune forme de proÂcès, et qui favoÂrisent la surÂveillance totale des citoyens par le gouÂverÂneÂment. Je suis pour une révoÂluÂtion qui place l’arÂmée, ainÂsi que l’apÂpaÂreil de sécuÂriÂté et de surÂveillance, y comÂpris la CIA, le FBI, le déparÂteÂment de sécuÂriÂté intéÂrieure et la police, sous le contrôle strict de la sociéÂté civile, et qui réduise drasÂtiÂqueÂment leurs budÂgets et pouÂvoirs. Je suis pour une révoÂluÂtion qui abanÂdonne l’exÂpanÂsion impéÂriaÂliste, en parÂtiÂcuÂlier au Moyen-Orient, et qui rende imposÂsible le proÂfit par la guerre. Je suis pour une révoÂluÂtion qui natioÂnaÂlise les banques, l’inÂdusÂtrie de l’arÂmeÂment, les comÂpaÂgnies et serÂvices d’énerÂgie, qui brise les monoÂpoles, détruise l’inÂdusÂtrie des comÂbusÂtibles fosÂsiles, finance les arts et la radioÂdifÂfuÂsion publique, fourÂnisse le plein emploi et l’éÂduÂcaÂtion graÂtuite, y comÂpris uniÂverÂsiÂtaire, annule toutes les dettes étuÂdiantes, bloque les saiÂsies banÂcaires et les saiÂsies de maiÂsons, garanÂtisse la graÂtuiÂté et l’uÂniÂverÂsaÂliÂté des soins publics et un reveÂnu miniÂmum pour ceux qui ne peuvent traÂvailler, en parÂtiÂcuÂlier les parents seuls, les hanÂdiÂcaÂpés et les perÂsonnes âgées. La moiÂtié du pays, après tout, vit mainÂteÂnant dans la pauÂvreÂté. Aucun de nous n’est libre.
La lutte sera longue et désesÂpéÂrée. Elle exiÂgeÂra une confronÂtaÂtion ouverte. La classe des milÂliarÂdaires et les oliÂgarques corÂpoÂraÂtistes ne peuvent être dompÂtés. Ils doivent être renÂverÂsés. Ils seront renÂverÂsés dans les rues, pas dans une salle des congrès. Les salles de congrès, c’est là où la gauche va mouÂrir.
Chris Hedges
TraÂducÂtion : NicoÂlas Casaux
ÉdiÂtion & RéviÂsion : Maria GranÂdy, HéléÂna DelauÂnay
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AppaÂrament, BerÂnie comÂmence à donÂner des sueurs froides aux réels détenÂteurs du pouÂvoir … Je n’ai pas pris la peine de lire ce post jusÂqu’au bout : il semble se pasÂser la même chose qu’en France avec MélenÂchon : plus le post est long, mieux on mesure la peur de ces détenÂteurs de pouÂvoirs … Il veulent telÂleÂment nous expliÂquer qu’il faut se méfier de ces outÂsiÂders qu’ils s’en égarent, et finissent par abonÂder dans le bon sens ( des outÂsiÂders) … C’est très bien comme ça contiÂnuez …
Ne pas lire l’arÂticle et en faire une criÂtique. La gauche, ce mouÂveÂment ridiÂcule.
En effet phil t’as tout comÂpris de traÂvers.
entre la peste et le choÂléÂra ?
NatioÂnaÂliÂser les banques c’est du resÂsort du sociaÂlisme. C’est un retour aux poliÂtiques d’ÉÂtat proÂviÂdence. En tout cas, j’aÂvoue mon ignoÂrance de la manière dont le sociaÂlisme-liberÂtaire entreÂvoit la hiéÂrarÂchiÂsaÂtion de la sociéÂté (strucÂture).
J’aime bien Chris Hedges mais son article fait un proÂcès d’inÂtenÂtion.
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