L’article qui suit (initialement publié, en anglais, le 5 avril 2018 à cette adresse) discute du phénomène de la dysphorie de genre, du transgenrisme et du transsexualisme au travers d’une émission américaine intitulée I Am Jazz, diffusée sur TLC, qui présente la vie d’une transfemme nommée Jazz Jennings. Un livre éponyme a également été publié, qui raconte la même histoire. L’auteur de l’article, Michael K. Laidlaw, docteur en médecine, est un médecin certifié de Rocklin, en Californie, spécialisé en endocrinologie, diabète et métabolisme.
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I Am Jazz comporte autant de fausses informations que d’omissions troublantes. Pour les enfants qui connaissent une dysphorie de genre comme pour ceux qui ne présentent pas cette condition, ce livre risque de s’avérer nuisible.
Récemment, un groupe de parents m’a demandé d’écrire une critique du livre I Am Jazz afin de déterminer si, d’un point de vue médical, il était souhaitable de le conseiller à des enfants. Ils m’ont aussi demandé cela par rapport au cadre scolaire, parce que le sujet de la dysphorie de genre chez l’enfant allait être discuté lors de leur prochaine réunion scolaire.
Je l’ai lu, et ai examiné la manière dont il traite de la dysphorie de genre chez l’enfant, ainsi que ses implications pour l’adolescence et l’âge adulte, en tant que médecin endocrinologue certifié vivant à Rocklin en Californie, spécialiste du diabète et du métabolisme. […] L’essai suivant est une présentation détaillée de mes recherches concernant ce sujet important.
Introduction
Les enfants souffrant de dysphorie de genre méritent notre compassion, et d’être traités avec dignité et tendresse, comme tous les autres enfants. Leur condition unique rend difficile leur intégration à l’école. Particulièrement en ce qui concerne les toilettes et les vestiaires, il serait bon que les écoles intègrent une politique compréhensive afin de les aider.
Dans une certaine mesure, les enfants qui vont en classe avec d’autres enfants souffrant de dysphorie de genre devraient savoir ce qu’est cette pathologie, et la manière de se comporter avec elle. Cela devrait être le travail des parents et des tuteurs, principalement, mais idéalement, il pourrait être effectué en coopération avec les enseignants et le personnel scolaire.
Malheureusement, I Am Jazz, loin de constituer une bonne introduction à la dysphorie de genre, travaille en sens inverse en désinformant les enfants à ce sujet. Dans cet essai, je me baserai sur le livre I Am Jazz et sur la série télévisée éponyme de TLC pour illustrer des faits médicaux concernant la dysphorie de genre et le transgenrisme chez l’adulte. Je pense que si nous connaissions les faits concernant cette condition, nous serions plus compassionnels et plus compréhensifs avec ceux qui la présentent. Cet essai pourra aussi aider les parents dont les enfants ne souffrent pas de dysphorie de genre mais qui cherchent à leur expliquer comment appréhender cette condition.
Le livre I Am Jazz, de Jazz Jennings et Jessica Herthel, présente un certain nombre d’inexactitudes et d’omissions significatives. Il colporte de fausses idées concernant le transgenrisme, ce qui nuit et nuira aux enfants, ainsi que cela s’est déjà produit à l’académie de Rocklin.
[…] Tout au long de cet essai, par souci de clarté, j’userai du pronom correspondant au sexe biologique de Jazz.
Les inexactitudes factuelles du livre I Am Jazz
Inexactitude #1 : À environ un quart du livre, l’auteur écrit : « J’ai un cerveau de fille dans un corps de garçon ». Jazz se rend alors chez le docteur et rapporte : « Après, le docteur a parlé à mes parents et j’ai entendu le mot ‘transgenre’ pour la toute première fois. »
Les faits : Le livre est écrit de manière à faire croire que Jazz a été diagnostiqué transgenre. Sauf qu’il ne s’agit pas d’un diagnostic. Le diagnostic médical de sa condition est une dysphorie de genre. Un mâle biologique qui a l’impression d’être une fille ainsi que la détresse qui accompagne ce sentiment et cette croyance constituent un exemple de dysphorie de genre (auparavant appelée trouble de l’identité de genre). La dysphorie de genre n’est jamais mentionnée dans le livre.
Enfant, lorsque Jazz est allé voir le médecin, il était pourtant atteint de dysphorie de genre. Il n’était pas transgenre à ce moment-là. D’ailleurs, la majorité des dysphories sexuelles chez les enfants disparaissent avant qu’ils atteignent l’âge adulte. En d’autres termes, près de 90 % des enfants biologiquement mâles qui, très jeunes, pensent être des femmes, lorsqu’ils connaissent une puberté normale et qu’ils entrent dans l’âge adulte en tant qu’hommes, s’identifieront biologiquement comme des hommes.
Même le Guide des pratiques cliniques endocriniennes 2017 pour la transition sexuelle l’affirme sans ambages : « Actuellement, nous ne pouvons prédire l’issue psychosexuelle [si oui ou non une personne s’identifiera en tant que transgenre] d’aucun enfant spécifique. »
Cela ne signifie pas que la dysphorie n’est pas une véritable pathologie médicale pour Jazz. Jazz a bien été touché par cette condition, ce qui est troublant pour de nombreuses raisons, et notamment en raison du taux élevé de problèmes psychiatriques qui accompagnent la dysphorie, comme la dépression, dont souffre Jazz. Je reviendrai là-dessus.
Inexactitude #2 : Jazz affirme qu’il a « un cerveau de fille mais un corps de garçon. Cela s’appelle transgenre. Je suis né comme ça ! »
Les faits : le narratif du « je suis né comme ça » contredit les faits médicaux que nous apprennent les études sur les jumeaux. L’identité de genre a été définie comme le sentiment inné d’une personne qui se sent mâle ou femelle (ou une combinaison des deux).
Si l’identité de genre était seulement déterminée par les gènes, alors des jumeaux identiques devraient faire montre de la même identité de genre 100% du temps. Ce n’est pas le cas. La plus importante étude sur des jumeaux transsexuels jamais conduite s’est penchée sur 74 paires de jumeaux identiques. Ils ont été étudiés afin de déterminer dans combien de cas les deux jumeaux finissaient par s’identifier en tant que transgenres. Ce fut le cas pour seulement 21 des 74 paires (28 %) de jumeaux. Cela appuie l’idée que de multiples facteurs jouent un rôle dans la détermination de l’identité de genre, y compris des facteurs psychologiques et sociaux. En outre, cette étude montre que ces facteurs sont plus importants que toute contribution génétique potentielle. De plus, aucune étude génétique n’a jamais identifié un gène du transgenrisme.
Inexactitude # 3 : Jazz affirme : « J’ai un cerveau de fille. »
Les faits : À propos de l’idée selon laquelle Jazz aurait un « cerveau de fille », posons-nous la question suivante : de quoi le cerveau se compose-t-il ? De milliards de neurones. Neurones très spécialisés qui transmettent et stockent l’information. Le centre de contrôle, en quelque sorte, de toutes les cellules du corps est le nucleus, qui contient l’ADN. L’ADN est constitué d’unités spécialisées appelées chromosomes. Il y a 46 chromosomes dans chaque cellule humaine. Deux d’entre eux sont des chromosomes spécialisés appelés chromosomes sexuels. Dans le cas d’un développement normal, les femelles ont deux chromosomes X et les mâles un X et un Y. Ces chromosomes sexuels sont présents dans chacune des cellules du corps. Ils y restent de leur conception jusqu’à leur mort et ne changent pas.
Il s’ensuit que puisque Jazz est un mâle, chacune des cellules de son cerveau possède un chromosome X et un chromosome Y (tandis que les cellules d’un cerveau de fille auraient deux chromosomes X). Ainsi, Jazz possède en réalité un « cerveau de garçon » jusque dans son ADN.
Dans l’utérus, le corps du mâle connait un développement à 8 semaines de gestation. À ce moment-là, la testostérone est impliquée dans un processus très complexe qui change les tissus du pelvis en organes génitaux mâles. Or nous savons, d’après la série I Am Jazz, que Jazz possède des organes génitaux mâles. Et puisque la testostérone est transportée par le flux sanguin à travers le corps tout entier — y compris dans la région pelvienne et dans le cerveau — nous savons aussi que le cerveau de Jazz était rempli de testostérone à ce moment-là de son développement.
Tout cela nous indique que Jazz ne possède pas un « cerveau de fille », mais un cerveau de garçon. Le trouble se situe au niveau de son esprit. Il s’agit d’une condition psychologique et non d’une condition biologique.
Les auteurs du livre présentent ainsi de fausses informations aux enfants et aux parents. Les enfants atteints de dysphorie de genre ne sont pas nés ainsi. Jazz est né avec un cerveau de mâle qui n’a pas muté en un cerveau de femelle. De nombreux facteurs psychologiques et sociaux provoquent la dysphorie de genre chez l’enfant, dont certains sont discutés ci-après.
Des omissions troublantes
I Am Jazz présente un certain nombre d’omissions évidentes et très troublantes.
Omission #1 : Les auteurs ne mentionnent pas le fait que Jazz souffre de dépression.
Au moins 70 % des personnes atteintes de dysphorie de genre souffrent de maladies mentales ou en souffriront au cours de leur vie. Les maladies mentales les plus communes qui lui sont associées sont la dépression, l’anxiété, la bipolarité, et le trouble dissociatif. Jazz souffre de dépression, ainsi qu’il l’a expliqué dans l’émission I Am Jazz sur la chaîne TLC.
Malheureusement, de nombreuses personnes qui s’identifient comme transgenres ne remarquent pas, avant qu’il soit trop tard, que leur dysphorie de genre est intimement liée à un problème de santé mentale. Il s’agit de ce qu’explique Walt Hever, un auteur qui est passé d’homme à femme pour ensuite retourner à sa condition d’homme. Il a subi des thérapies chirurgicales et hormonales afin de devenir « Laura », et a vécu ainsi pendant de nombreuses années.
Le premier médecin qu’il a consulté pour discuter de sa condition n’a malheureusement pas regardé du côté de ses problèmes psychiatriques. Walt a par la suite été diagnostiqué comme souffrant de trouble dissociatif. Il avait aussi des problèmes de toxicomanie et avait été abusé sexuellement lorsqu’il était enfant. En d’autres termes, de nombreux facteurs psychologiques et sociaux avaient contribué à sa dysphorie de genre. S’il avait été sérieusement pris en charge par ses médecins, il aurait très certainement pu éviter de subir des opérations chirurgicales irréversibles.
Omission #2 : Le taux de suicide des transgenres est très élevé.
90 % des suicides sont associés à une maladie psychiatrique. Le risque de suicide coïncide bien sûr avec l’importante prévalence des maladies mentales dans ce groupe de personnes. La dépression, par exemple, est présente chez au moins 50 % de ceux qui se suicident.
Le public américain a été amené à croire que la première cause de suicide chez les transgenres correspond au harcèlement et à une sorte de maltraitance sociale. Les faits sont très différents.
Une étude gouvernementale emblématique, menée en Suède, pays sexuellement très libéral, a montré que les personnes qui s’identifient comme transgenres risquent 8 fois plus que les autres de tenter de se suicider. Leur risque de mourir à la suite d’une tentative de suicide est 19 fois plus élevé. Et ce risque ne diminue pas après la chirurgie et le traitement hormonal. Bien que cette étude était uniquement conçue pour analyser les patients de la base de données gouvernementale, et non pas pour étudier les effets des traitements, ceux qui avaient subi un réassignement sexuel chirurgical étaient toujours hautement susceptibles de se suicider autant avant qu’après leur traitement.
Il apparait que de nombreuses personnes atteintes de dysphorie de genre reçoivent un traitement hormonal et chirurgical en conséquence d’un ou de plusieurs problèmes psychologiques.
Les activistes politiques radicaux ne souhaitent apparemment pas exposer l’association entre le suicide chez les transgenres et les problèmes mentaux. Et pourtant, si nous nous soucions des personnes qui s’identifient comme transgenres, nous devons exposer ces faits.
Omission #3 : Jazz reçoit actuellement un traitement à base d’inhibiteurs d’hormones pour l’empêcher de connaitre un développement pubertaire normal. Ces substances puissantes entravent le développement normal des garçons en hommes et des filles en femmes. En d’autres termes, Jazz est désormais un adolescent qui n’a pas été autorisé à connaitre la puberté.
De nombreux médecins et thérapeutes, à travers le spectre politique complet, critiquent cette tendance à considérer des enfants comme transgenres et ce recours aux inhibiteurs de puberté. Parmi eux, des organisations comme le groupe « de gauche, ouvert d’esprit et favorable aux droits des gays » youthtranscriticalprofessionals.org et l’Institut américain des pédiatres, plutôt à droite.
Selon les protocoles actuels, des enfants atteints de dysphorie de genre reçoivent ces puissants inhibiteurs d’hormones à l’âge de 11 ans, environ. Ils sont trop jeunes pour comprendre les implications et les effets que cela va avoir sur leurs esprits et leurs corps. Il faut du temps pour qu’un cerveau adolescent parvienne à maturité, et les hormones jouent un rôle important dans ce processus. Si Jazz connaissait une production normale de testostérone, cela permettrait au développement de son cerveau adolescent de continuer, ce qui le mènerait certainement à des conclusions différentes concernant son sexe.
Encore une fois, 90 % des enfants atteints de dysphorie de genre auront résolu ce problème avant que leur développement pubertaire ne se termine.
Avertissement : l’omission #4 contient une description crue de la chirurgie transgenre.
Omission #4 : Jazz aura besoin que son pénis d’enfant soit chirurgicalement détruit afin qu’on lui construise un faux vagin.
Quel genre de procédure chirurgicale Jazz considère-t-il pour le traitement de sa dysphorie de genre ? Habituellement, la chirurgie qui transforme un mâle en une transfemme implique une dissection du pénis, qui retourne la peau de l’intérieur vers l’extérieur, et qui la place dans une cavité chirurgicalement créée afin de fabriquer un faux vagin. Après l’opération, un dilatateur doit être placé dans ce vagin artificiel pour l’empêcher de s’écrouler.
Mais Jazz a un problème. Il n’a pas assez de peau pour créer ce faux vagin parce qu’il a encore un pénis d’enfant (à cause des bloqueurs de puberté). Les remèdes potentiels incluent le fait de coudre une section de l’intestin en plus de la peau du pénis pour créer ce faux vagin. Dans un épisode, deux opérations chirurgicales différentes sont proposées à Jazz : une chirurgie pour créer le faux vagin et une seconde, deux mois plus tard, pour tenter de créer les lèvres. Ce besoin de subir deux chirurgies est directement lié aux effets des inhibiteurs de puberté.
Omission #5 : Jazz souffre actuellement de dysfonctionnement sexuel ce qui lui infligera probablement des dommages permanents.
Les effets des agents qui inhibent la puberté (qui commence au début du développement de l’adolescence) sur les fonctions sexuelles sur le long terme sont très peu étudiés. Cependant, des interviews avec les chirurgiens de Jazz, on peut déduire la perte quasi certaine de la fonction sexuelle. Ou, plus précisément, dans le cas de Jazz, le développement sexuel des parties génitales n’a pas été permis et ne se produira jamais étant donné les circonstances.
On compte cinq stades de développement de la puberté, que l’on regroupe dans la classification de Tanner. Ils vont du premier stade, qui correspond à l’absence de développement, à la prépuberté, au cinquième qui correspond à un adulte mature. Voilà ce qu’un pédiatre utilise pour déterminer le niveau de développement d’un enfant.
Les directives actuelles recommandent de commencer les inhibiteurs de puberté lors du deuxième stade (peu de poils pubiens, croissance testiculaire minimale). Cela réduira la testostérone à un niveau très faible. À cause de cela, les parties génitales mâles de Jazz resteront « bloquées » à ce deuxième stade. Un stade où l’on n’observe pas « d’élargissement du pénis ». Cela explique la taille infantile du pénis de Jazz et les problèmes de chirurgie discutés précédemment.
Dans un épisode où Jazz rend visite à un chirurgien avec lequel il discute de la fonction sexuelle, Jazz explique : « Je n’ai ressenti aucune sensation sexuelle ». En ce qui concerne l’orgasme, Jazz ajoute : « Je ne sais pas, je n’en ai jamais fait l’expérience ». Les organes génitaux mâles attendent la testostérone pour passer d’un état pré-pubère à un état adulte dans lequel la fonction sexuelle est possible.
Au stade adulte normal, la fonction sexuelle est pleinement développée. Dans un épisode de la série, l’endocrinologue pédiatrique de Jazz affirme que Jazz a un niveau féminin adulte de production d’estrogène. Cependant, cela ne procure à Jazz « aucune sensation sexuelle ». Physiologiquement, cela se comprend, puisque l’appareil génital mâle (pénis, scrotum, testicules, etc.) a besoin de testostérone pour se développer, pas d’estrogène.
À cause de cela, pour les adolescents mâles qui, comme Jazz, reçoivent des inhibiteurs de puberté, selon toute probabilité, la fonction sexuelle ne se développera pas, ni maintenant ni à l’âge adulte. Ils ne connaitront aucun équivalent de la fonction sexuelle d’une personne mâle qui aurait entrepris un traitement hormonal et une chirurgie de réassignement de sexe à l’âge adulte.
Omission #6 : Jazz finira très certainement par être infertile.
Encore une fois, à cause des inhibiteurs de puberté, l’appareil génital de Jazz est coincé au deuxième stade de la classification de Tanner. Les estrogènes qu’il reçoit permettront un développement de la poitrine d’une adulte de sexe féminin. Cependant, ses testicules sont incapables de produire des spermatozoïdes en mesure de féconder un ovule. Il ne lui est même pas possible de stocker du sperme pour l’utiliser plus tard, parce qu’il n’a pas eu la chance de développer ses testicules comme il l’aurait fallu.
Une fois qu’il se sera fait enlever les testicules, chirurgicalement, Jazz sera infertile pour toujours, il ne pourra pas se reproduire.
S’agit-il d’une décision qu’un adolescent est en mesure de prendre ? Je ne le crois pas. Il s’agit d’une autre raison pour laquelle l’utilisation d’inhibiteurs de puberté chez l’adolescent est très contraire à l’éthique.
Omission #7 : On remarque un niveau important de toxicomanie chez ceux qui s’identifient comme transgenres.
Par chance, Jazz ne semble pas abuser de l’alcool ou d’autres substances. Même lorsque sa famille l’emmène inexplicablement dans un club de « drag queen » pour son seizième anniversaire, Jazz ne boit pas d’alcool.
Des études montrent que ceux qui s’identifient comme transgenres risquent davantage de tomber dans l’abus de drogues et d’alcools, et que les LGBT « commencent leur traitement avec des problèmes de toxicomanie plus graves, des problèmes psychopathologiques plus importants, et une médication plus conséquente que les hétérosexuels ». Là encore, la prévalence des maladies mentales chez les personnes atteintes de dysphorie de genre permet de l’expliquer. Ces substances servent parfois de moyens de tenir le coup. De plus, certains enfants qui finissent par s’identifier comme transgenres ont été abusés physiquement, émotionnellement ou sexuellement, ce qui est en corrélation avec les niveaux de toxicomanie observés.
Omission #8 : Il existe de nombreux risques graves associés à la prise d’hormones du sexe opposé.
Le fait, pour les mâles biologiques de prendre des hormones féminines comme les estrogènes, et pour les femelles biologiques de prendre des hormones mâles, comme la testostérone, est associé à d’importants risques sanitaires, notamment en raison du dosage utilisé. Les hommes prenant des hormones féminines connaissent un risque élevé de formation de caillots sanguins, qui peuvent s’avérer fatals lorsque situés dans les poumons. Leurs chances de contracter un cancer du sein, une coronopathie, une maladie cérébrovasculaire, des calculs biliaires, des niveaux élevés de sécrétion de l’hormone de la lactation, la prolactine, augmentent. Les femmes qui prennent des hormones mâles risquent fortement de développer une érythrocytose (un nombre trop élevé d’hématies). Leurs chances de contracter une dysfonction hépatique sévère, une coronopathie, une maladie cérébrovasculaire, de l’hypertension et des cancers de la poitrine ou utérin, augmentent.
En outre, l’utilisation de médicaments inhibant la puberté, chez les adolescents, est associée avec une minéralisation osseuse incomplète, ce qui signifie que ces enfants risquent de souffrir d’ostéoporose. Nous disposons de peu d’informations quant à l’utilisation de ces inhibiteurs du développement cérébral, mais les études qui existent suggèrent une potentielle déficience cognitive.
Omission #9 : Le taux de mortalité de ceux qui s’identifient comme transgenres est trois fois plus important que la moyenne.
Cela devrait fortement nous alarmer. Une des principales raisons qui expliquent l’importance de ce taux de mortalité est le taux de suicide élevé qu’ils présentent également, ainsi que je le rappelle plus haut. Mais tous les autres risques sanitaires que je viens de mentionner rentrent également en compte.
Des organismes comme la FDA [l’administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments, NdT] exigent que des études rigoureuses des médicaments et des dispositifs soient menées avant qu’ils ne parviennent sur le marché. De nombreux traitements n’y parviennent jamais en raison des mauvais résultats de ces études. Parmi les traitements qui y parviennent, plusieurs sont ensuite retirés ou voient leur catalogage changer à cause de graves effets indésirables. Il est très probable que si des études aussi rigoureuses examinaient les thérapies hormonales et chirurgicales associées aux transgenrisme, elles ne seraient alors jamais approuvées en raison des risques sévères qu’elles impliquent pour la santé, qui comprennent un risque létal.
Conclusion
Primum non nocere, « d’abord ne pas nuire », est une locution latine qui devrait servir de mise en garde aux médecins, afin qu’ils considèrent sérieusement les risques qu’impliquent ces traitements, avant d’y recourir. Étant donné la multitude des risques sanitaires, l’infertilité potentielle et la dysfonction sexuelle associées avec les traitements hormonaux et chirurgicaux de la dysphorie de genre, je ne pourrais pas, en toute conscience, les recommander.
I Am Jazz contient des fausses informations et des omissions très troublantes. Pour cela, il me semble que ce livre n’est pas approprié pour les enfants. Les enfants qui connaissent une dysphorie de genre seront certainement induits en erreur par ce livre, ainsi que ceux qui ne souffrent pas de cette pathologie. Ce livre leur fera du tort.
Ce tort est déjà arrivé à l’académie de Rocklin dans une classe de maternelle où le livre a été lu. Plusieurs enfants ont été émotionnellement blessés par ce qu’ils ont entendu. Je ne sais pas si un des professeurs ou si une figure d’autorité de l’académie de Rocklin a suggéré que les enfants mâles qui s’habillent « comme des filles » devraient rencontrer des thérapeutes et conseillers qualifiés afin qu’ils étudient les facteurs psychosociaux ou les troubles mentaux pouvant induire une dysphorie de genre. Si cela n’a pas été fait, il faudrait le faire.
Il est possible qu’à l’aide d’une thérapie appropriée, la dysphorie de genre de ces enfants pourrait se résoudre. Ils pourraient alors pleinement accepter leur identité biologique masculine et ainsi ne pas subir l’existence très troublée des transgenres, avec ses risques élevés de mortalité, de suicide, de maladie mentale, de toxicomanie, d’infertilité et des autres pathologies précédemment mentionnées.
Merci beaucoup d’avoir lu cet essai. J’espère qu’il aidera non seulement des parents de notre communauté en recherche d’informations, mais aussi des étudiants souffrant de dysphorie de genre, ainsi que les familles, amis, professeurs et tuteurs qui se soucient d’eux.
Michael K. Laidlaw
Traduction : Nicolas Casaux
En complément, un documentaire de la BBC sur des sujets similaires (qui a été censuré au Canada), et que j’ai sous-titré il y a quelques mois :
Merci beaucoup pour cette traduction très intéressante et bienveillante. C’est important d’oser, une seconde fois, traiter d’un tel sujet dans une société ou la liberté d’expression n’existe plus et où seul le dogme guide à présent les militants.
Il est tellement courant, dans les mouvements dits « de gauche » de suivre un cahier des charges qui ne permettra aucune critique sur cette thématique. Pour des personnes que je peux croiser, il est maintenant très « hype » d’aller à une soirée transgenre ; c’est devenu un truc « cool ». Aucun ne s’autoriserait une critique… Si tu critiques, t’es un « facho ». Pourtant, nombreux sont enclins à critiquer le monde, le système, sans pour autant voir que détruire le corps de gamins en les bourrant de médicaments et en les orientant vers la chirurgie participe du même système malade.
Merci
Les personnes trans souffrent la plupart du temps à cause de la transphobie. On se suicide pas juste parce qu’on est trans
En partie peut-être, mais c’est précisément un point abordé par l’auteur, qui montre que non, la « transphobie » n’est pas la seule raison, peut-être même pas la principale.
[…] Je ne sais pas si un des professeurs ou si une figure d’autorité de l’académie de Rocklin a suggéré que les enfants mâles qui s’habillent « comme des filles » devraient rencontrer des thérapeutes et conseillers qualifiés afin qu’ils étudient les facteurs psychosociaux ou les troubles mentaux pouvant induire une dysphorie sexuelle. Si cela n’a pas été fait, il faudrait le faire.[…]
Je trouve cette idée particulièrement voyeuse et anti-libertaire, démonstratrice d’un caractère normatif à minima (s’il n’est pas fasciste en poussant les choses)
La médecine n’est pas (ou plus) l’affaire des médecins.
Troubles mentaux… Il se croit sain ce bonhomme ?
Il ne fait que souligner les faits. C’est peut-être difficile à accepter mais les faits sont là. La dysphorie sexuelle est le plus souvent liée à des troubles mentaux. Cette idée, comme tu dis, vise simplement à aider ces enfants à résoudre d’une manière plus douce et effective ce qui risque autrement d’être traité en mutilant inconsidérément leurs corps et leurs esprits. Quel enflure de vouloir aider ces enfants autrement qu’en les mutilant.
Hum…les faits sont là, la dysphorie est liée à des troubles mentaux tels que la dépression.…mais bien sûr…parce que la dépression des personnes présentant une dysphorie de genre serait en fait la cause de leur dysphorie?? Ne pas pousser les enfants dans les bras de l’industrie pharmaceutique est certes une idée à retenir, mais…comment dire…déjà l’auteur de cet essai n’est pas un spécialiste en matière de dysphorie de genre ni même de psychothérapie, mais en matière de diabète et de métabolisme.…et il est tellement bienveillant que la solution qu’il propose pour « résoudre » la dysphorie de genre est de renvoyer la personne concernée à son sexe biologique…en prétendant que sinon cette personne sera suicidaire et toxicomane…
Merci d’une telle bienveillance…
Des petits garçons portant des robes devraient donc aller consulter…quid de la conformité de genre sous-jacente ? non parce qu’un garçon qui porte une robe c’est forcément suspect??
La narration qui pousse les gens à valider et revalider sans cesse des théories frauduleuses s’appelle le déni. Malheureusement votre commentaire en porte les traits : extrapolation, réduction du propos, attaques ad hominem… L’article est amené avec douceur et votre commentaire ironique est agressif et… qui se défend ainsi ressent au fond de lui la vérité 😉 Oui la dépression et autres troubles mentionnés par l’auteur peuvent entraîner une dysphorie de genre. D’autres facteurs rentrent en jeu, et ceci n’est pas le cas 100% du temps. A mon humble avis, notre civilisation occidentale (voire humaine) s’effondrant, un grand mal-être se répand chez les âmes sensibles dont l’inconscient se débat pour faire survivre l’individu en, entre mille autres façons, décidant parfois de recommencer une vie (pour les ados et plus) ou de choisir son corps par rapport au schéma familial (pour les enfants). But I’m pulling that one out of my ass ! En tout cas, la dépression proviendrait elle du système atroce et complètement inhumain que notre société est devenue. La dysphorie de genre serait une conséquence. Mais pas grand monde n’est d’accord là-dessus à l’évidence.