L’inqueersition : la nouvelle inquisition de gauche (par Nicolas Casaux)

Des indi­vi­dus mani­fes­te­ment pas très au clair dans leur tête, proches du col­lec­tif « Voix déterres », qui se pré­tend entre autres choses « éco­fé­mi­niste », « queer » et « magique » (oui, vrai­ment), ont récem­ment pon­du une bro­chure, relayée par le col­lec­tif Déso­béis­sance éco­lo Paris, dans laquelle ils pré­tendent dres­ser une car­to­gra­phie du « réseau trans­phobe », mais aus­si « supré­ma­ciste blanc », « néo-nazi » et « fas­ciste » et « puto­phobe » (etc.) qui sévit en France (et à l’international).

J’y figure aux côtés, pêle-mêle, de per­sonnes que j’apprécie et avec les­quelles je suis d’accord sur de nom­breux points, comme J.K. Row­ling, Janice Ray­mond, Sophie Robert, Flo­rai­sons, Rebelles du genre, diverses per­sonnes oppo­sées à la léga­li­sa­tion de la pros­ti­tu­tion (abo­li­tion­nistes, qui militent pour l’abolition de la pros­ti­tu­tion et le fait d’aider les per­sonnes en situa­tion de pros­ti­tu­tion à en sor­tir), diverses per­sonnes oppo­sées à la GPA (comme la Coa­li­tion inter­na­tio­nale pour l’A­bo­li­tion de la Mater­ni­té de Sub­sti­tu­tion ou CIAMS), à la PMA (comme PMO), mais aux côtés aus­si d’individus que je n’apprécie pas du tout, avec les­quels je ne suis pas du tout d’accord ou aux­quels je m’oppose tota­le­ment, comme Thier­ry Casas­no­vas, diverses per­sonnes oppo­sées à l’avortement, Eli­sa­beth Badin­ter, Julien Roche­dy, Zem­mour, etc.

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Un vaste n’importe quoi, une très bonne illus­tra­tion du sophisme dit « de déshon­neur par asso­cia­tion ». La seule chose qu’ont en com­mun les per­sonnes et les orga­ni­sa­tions lis­tées, c’est d’avoir été en lien, ou d’avoir ren­con­tré, ou juste par­lé, à un moment, à une per­sonne cri­tique du sys­tème de croyances tran­si­den­ti­taire (aus­si appe­lé trans­gen­risme, ou idéo­lo­gie de l’identité de genre).

Pour les mili­tant trans qui ont rédi­gé cette bro­chure, comme pour un cer­tain nombre de leurs cama­rades et des mili­tants de gauche en géné­ral, for­mu­ler la moindre cri­tique du trans­gen­risme, c’est du fascisme/nazisme/transphobie/de la haine. De même, s’opposer à la pros­ti­tu­tion, mili­ter pour son abo­li­tion, c’est du fascisme/nazisme/putophobie/de la haine — la seule posi­tion juste et bonne et accep­table, c’est de dire que la pros­ti­tu­tion est un droit humain, un métier comme un autre pou­vant être même par­ti­cu­liè­re­ment « empou­voi­rant », et donc à léga­li­ser. Et pareille­ment, s’opposer à l’exploitation des capa­ci­tés repro­duc­tives des femmes, à l’industrie de la ges­ta­tion pour autrui (GPA), qui consti­tue une nou­velle manière par­ti­cu­liè­re­ment atroce d’exploiter le corps des femmes (pauvres), c’est fas­ciste voire néo-nazi. La seule posi­tion juste et bonne et accep­table, c’est de dire que la ges­ta­tion pour autrui est un droit humain, un métier comme un autre pou­vant être « empou­voi­rant », à légaliser.

À la lec­ture d’un tel tis­su agres­sif et insane de confu­sion, d’affirmations gro­tesques, d’ostracisme sta­li­nien, dif­fi­cile de ne pas avoir l’impression de lire les élu­cu­bra­tions de malades men­taux, de fous furieux, d’in­di­vi­dus pos­sé­dés par une idéo­lo­gie aus­si absurde qu’autoritaire. Les auteurs de cette colique tex­tuelle affirment véri­ta­ble­ment n’importe quoi sur toutes les per­sonnes qu’ils listent. Exemple. « Les TERFs modernes » (par­mi les­quelles je figure pos­si­ble­ment, ain­si que toutes celles et ceux qu’il liste) sont accu­sées d’« inter­ro­ger les liens entre les Juifs et les per­sonnes trans­genres » (per­sonne ne fait ça) et ain­si d’avancer « sur un ter­rain déjà qu’un géno­cide a déjà [sic, oui, la bro­chure est extrê­me­ment mal écrite] recou­vert de sang ». En outre, conti­nuent-t-ils, « lorsque les TERFs ou les nazis insistent sur le fait qu’il n’y a que deux genres, iels ren­forcent le géno­cide cultu­rel per­pé­tré contre les cultures indi­gènes par les colo­ni­sa­teurs euro­péens dans le monde entier ». Bon sang, mais quoi ?

La plu­part de celles et ceux qu’ils pré­sentent comme des TERF ne pré­tendent pas qu’il n’existe « que deux genres ». Nous sou­te­nons qu’il n’existe que deux sexes, et que le genre est une construc­tion sociale sexiste et miso­gyne à abo­lir. Mais peu importe la véri­té. Dans leur démence hai­neuse, nos détrac­teurs n’hésitent jamais à men­tir, à racon­ter n’importe quoi n’importe com­ment (il nous accuse aus­si de pré­tendre « que la bio­lo­gie [sous-enten­du : humaine] est immuable », alors que tout le monde sait bien que les pois­sons clowns et les mérous changent de sexe, et qu’on peut logi­que­ment en conclure que les humains le peuvent aus­si !). Mais men­tir, racon­ter n’importe quoi n’importe com­ment, c’est appa­rem­ment une méthode accep­table et même recom­man­dable à gauche et tout par­ti­cu­liè­re­ment dans le milieu de la gauche queer ou transidentitaire.

***

Sans ver­gogne, et sans jamais l’ombre d’une preuve ou d’un rai­son­ne­ment décem­ment argu­men­té, les rédac­teurs de la bro­chure affirment que les « fémi­nistes cri­tiques du genre » ont des « connexions avec le fas­cisme et la supré­ma­tie blanche » ; que le « dis­cours TERF […] se relie aux nom­breux autres axes de la radi­ca­li­sa­tion supré­ma­ciste blanche » ; que « les argu­ments TERFs » vont « loin dans l’antisémitisme, l’homophobie, l’islamophobie et la miso­gy­nie » ; que « les TERFs ont sou­vent sou­te­nu que les droits des musul­mans devraient être réduits » ; que « les TERFs usent d’arguments com­plè­te­ment simi­laires dans leurs formes voire iden­tiques, que ceux uti­li­sés par les néo-nazis et supré­ma­cistes blancs qui prônent la vio­lence envers les trans » ; qu’il « n’est pas inexact de consi­dé­rer le mou­ve­ment TERF comme une forme directe de supré­ma­cisme blanc ».

Dans leur ver­biage infâme, ils pré­tendent aus­si que le livre Trans de la jour­na­liste irlan­daise Helen Joyce vise à s’opposer « aux droits des trans » et « inclus l’un des clas­siques abso­lus des tropes anti­sé­mites : que George Soros finance secrè­te­ment le mou­ve­ment trans­genre ». Voi­ci les faits : dans son livre, Joyce dresse une liste des prin­ci­pales sources de finan­ce­ment du mili­tan­tisme trans, du mou­ve­ment trans. Par­mi ces sources de finan­ce­ment figurent plu­sieurs mil­liar­daires. Après en avoir men­tion­né deux — Jen­ni­fer (James) Pritz­ker et Jon Stry­ker —, Joyce note :

« Le troi­sième mil­liar­daire qui finance le tran­sac­ti­visme est George Soros, par l’in­ter­mé­diaire de ses Open Socie­ty Foun­da­tions (OSF), un réseau d’ins­ti­tu­tions phi­lan­thro­piques gérées de manière indépendante. »

Ce qu’elle écrit est par­fai­te­ment vrai. C’est un fait — et non pas une idée anti­sé­mite — que l’Open Socie­ty Foun­da­tions de George Soros finance des asso­cia­tions trans. Et ça n’a rien d’un secret. Helen Joyce ne pré­tend jamais, n’écrit jamais que ce finan­ce­ment opère de manière secrète. L’Open Socie­ty Foun­da­tions (OSF) se vante sur son site web de « four­nir à l’activisme trans le sou­tien qu’il mérite ». En outre, Joyce ne pré­cise pas que Soros est juif — cer­tai­ne­ment parce que cela n’a aucun intérêt.

Sur ce point comme sur des cen­taines d’autres, les auteurs de la bro­chure mentent donc tota­le­ment. Pure­ment et sim­ple­ment. Et non seule­ment mentent, mais calom­nient, diffament.

***

Les mys­té­rieux auteurs de cette bro­chure puante ajoutent : « Il n’y a donc pas de dif­fé­rence signi­fi­ca­tive entre la haine des per­sonnes trans mise en avant par les néo-nazis et celle mise en avant par des mou­ve­ments plus conven­tion­nels, de fémi­nistes auto-pro­cla­mées […]. » Il n’y a pas de « dif­fé­rence sub­stan­tielle entre le néo-nazi qui appelle au meurtre, le poli­ti­cien qui vote contre l’égalité des droits ou le col­lègue qui refuse d’utiliser les bons pronoms ».

Autre­ment dit, refu­ser d’employer le pro­nom « elle » pour par­ler d’un homme (refu­ser de nier la réa­li­té et la logique), c’est pareil qu’un appel au meurtre.

D’ailleurs, comme le note Le Fou Allié, dans les dis­cours incel et mas­cu­li­niste qu’il étu­die (voir sa chaîne You­Tube : https://www.youtube.com/@lefouallie4798), il entend « des pro­pos abso­lu­ment ignobles » qui cor­res­pondent à « une réelle trans­pho­bie » : « Entre Sté­phane Edouard, Thaïs d’Es­cu­fon, le Cor­rec­teur et autres, c’est un fes­ti­val. On entend des “si un trans me touche je l’ex­plose”, des “si tu encu*** un trans tu le ramènes sur le droit che­min”, etc. Ils se lâchent tota­le­ment et c’est du conte­nu facile à trou­ver. Des appels au viol, au meurtre, dans le plus grand calme. Ils parlent des trans comme de la preuve de la dégé­né­res­cence de la socié­té occi­den­tale, les traitent de pédo­cri­mi­nels, etc. »

Or, si quelques-unes de ces per­sonnes appa­raissent sur la car­to­gra­phie (Sté­phane Edouard et Psy­ho­de­lik par exemple), elles ne sont pas une seule fois men­tion­nées dans les 40 pages de texte qui l’accompagnent.

Autre­ment dit, les seules per­sonnes que l’on pour­rait vala­ble­ment qua­li­fier de « trans­phobes » ne sont pas évo­quées par nos contemp­teurs ano­nymes, qui choi­sissent plu­tôt de dia­bo­li­ser des per­sonnes et des orga­ni­sa­tions qui s’efforcent de faire un tra­vail d’information rigou­reux, docu­men­té, qui ne vomissent pas de haine à l’égard des per­sonnes dites « trans » mais s’inquiètent des effets sur la san­té phy­sique et men­tale des trai­te­ments médi­co-chi­rur­gi­caux dits d’« affir­ma­tion de genre », qui tentent de com­prendre d’où vient le phé­no­mène trans, ce qu’il implique, ses tenants et ses abou­tis­sants, pour les per­sonnes qui se disent trans comme pour les autres groupes sociaux que les reven­di­ca­tions tran­si­den­ti­taires (notam­ment dans le domaine juri­dique) impactent.

Contrai­re­ment à nos accu­sa­teurs, quand nous for­mu­lons des cri­tiques de tel ou tel dis­cours, nous le citons. Quand nous cri­ti­quons une per­sonne pour des pro­pos qu’elle a eus, des idées qu’elle a défen­dues, nous les citons. Nous ne prê­tons pas aux gens des idées qui ne sont pas les leurs. Nous nous effor­çons d’avoir un dis­cours clair et cohérent.

En outre, je suis loin d’avoir rele­vé tous les men­songes et toutes les absur­di­tés de la bro­chure. Sur la « carte », Janice Ray­mond est pré­sen­tée comme anti-avor­te­ment, alors qu’elle n’est pas anti-avor­te­ment. PMO et moi-même sont pré­sen­tés comme « anti-vaxx » alors que nous ne sommes pas « anti-vaxx » (il m’est arri­vé de tra­duire un article cri­tique de l’utilisation his­to­rique et colo­nia­liste des vac­cins, oui, et étant don­né que je défends une cri­tique de l’État et de l’industrie, les vac­cins me semblent poser pro­blème pour diverses rai­sons, mais je n’appartiens pas à la mou­vance « oppo­sée à la vac­ci­na­tion et qui remet en cause son effi­ca­ci­té ou son inno­cui­té », je ne pré­tends pas que les vac­cins ne fonc­tionnent pas ou sont plus dan­ge­reux que les mala­dies contre les­quelles ils visent à pro­té­ger, je n’exige pas d’interdiction de la vac­ci­na­tion). Il y aurait beau­coup plus à dire, mais la flemme. Cepen­dant, vrai­ment, quelle honte. Et quelle honte pour toutes les vic­times réelles du fas­cisme his­to­rique et du nazisme que des imbé­ciles osent employer ces qua­li­fi­ca­tifs n’importe comment.

***

En elle-même, cette pitoyable « car­to­gra­phie » de m*rde n’a pas grande impor­tance. Le pro­blème, c’est qu’elle reflète l’état du dis­cours et de la réflexion d’une par­tie signi­fi­ca­tive de la gauche (ses auteurs ont été inter­viewés par le col­lec­tif pré­ten­du­ment « anti­fas­ciste » La Horde, un ramas­sis d’a­bru­tis miso­gynes qui n’hé­sitent jamais à qua­li­fier tout le monde et n’im­porte qui de nazis/fascistes/etc.). Le pro­blème, c’est qu’elle va être aveu­gle­ment prise au sérieux par des mili­tants qui la consi­dè­re­ront comme une preuve du fait que nous sommes des nazis fas­cistes, des ter­ribles méchants. Le pro­blème, c’est que les méthodes qui ont pré­si­dé à sa consti­tu­tion (men­songe, calom­nie, sophismes en pagaille, mau­vaise foi, déni, etc.) sont désor­mais cou­rantes à gauche. Et notam­ment autour de tout ce qui concerne la tran­si­den­ti­té, la pros­ti­tu­tion, la GPA et la por­no­gra­phie. Le débat res­pec­tueux, hon­nête, rigou­reux, le désac­cord argu­men­té, c’est dépas­sé. « Pas de débat », disent les mili­tants trans. Mais c’est nous les autoritaires.

Nico­las Casaux

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  1. C’est tou­jours au nom du peuple qu’il est pos­sible pour l’é­co­no­mie poli­tique de pro­duire la per­sé­cu­tion, les pres­sions et si néces­saire les liqui­da­tion, de popu­la­tions lui posant des pro­blèmes. Au nom du bien il est pos­sible de faire toute les salo­pe­ries imaginable.

  2. « Eco-essen­tia­lisme » ? Ça serait l’é­ti­quette de la pen­sée consen­suelle pour éco­lo­gie techno-cririque ?

    1. D’a­près une définition :
      «(Socio­lo­gie) Concep­tion selon laquelle, en rai­son d’un déter­mi­nisme bio­lo­gique, les hommes et les femmes ont par nature des carac­té­ris­tiques, des apti­tudes, des rôles sociaux dis­tincts et immuables. »

      Pour les mili­tants trans purs et durs qui veulent êtres plus égaux que les autres, c’est un peu gênant, donc ils repartent de 0 :
      « le genre-homme-mas­cu­lin-viril-puis­sant-etc et le genre-femme-fémi­nin-mulièbre-faible-etc ont par nature des carac­té­ris­tiques, des apti­tudes, des rôles sociaux dis­tincts et immuables, c’est pour cette rai­son qu’il leur faut quand même un sexe adé­quat. » (c’est pour se recon­naître dans leur glou­bi­boul­ga, c’est pas le com­mu­nisme, faut pas déconner)

      PS : bien vu, les cli­niques de chan­ge­ment des mérous, elles sont fameuses pour se faire pécho. Au point que l’es­pèce est en déclin dans de nom­breuses régions.

  3. Je me demande si le plus dépri­mant ce ne sont pas les femmes qui acceptent ce dis­cours et, sans bron­cher, écrivent que des hommes peuvent avoir leurs règles (les hommes « trans », donc des femmes), et que des femmes « trans » (des hommes donc) peuvent res­sen­tir, avec les trai­te­ments hor­mo­naux, ce que res­sentent les femmes. Evi­dem­ment, si tu as le mal­heur de dire le contraire, on rétorque « Transphobie ».
    Hier, jour­née des droits des femmes, en traî­nant un peu sur le réseau social F. j’ai tou­te­fois eu le sen­ti­ment qu’il y avait un peu plus de monde (et par­ti­cu­liè­re­ment des hommes) à être cri­tique, iro­ni­que­ment, de ce transactivisme.
    Je pense que le temps et la bêtise (un homme peut avoir ses règles c’est l’é­qui­valent de la Terre est plate) sera quand même favo­rable aux argu­ments ration­nels. Du moins, je l’espère.

  4. Hier, à mon nou­veau bou­lot, une col­lègue me dit, qu’à chaque ins­crip­tion on devrait, si on veut bien faire, deman­der aux gens com­ment ils se genrent et com­ment ils veulent qu’on les genre. J’ai dit que ça allait à l’en­contre de ma liber­té de per­ce­voir les gens comme je les per­çois et quand j’ai évo­qué le sexe bio­lo­gique, elle m’a fait sen­tir comme la pire des personnes…

    L’ex­trême droite rabaisse la femme à sa bio­lo­gie, la gauche queer la lui denie.
    Toutes les deux peuvent se don­ner la main dans une nou­velle car­to­gra­phie de la miso­gy­nie politique.

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