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CIVILISATION

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Remarques sur l’usage du concept de « civilisation » chez Marx et Engels (par Nicolas Casaux)

Pour alimenter davantage la critique de la civilisation développée dans différents articles publiés sur notre site, voici quelques brèves citations de Marx et Engels traitant de l’idée de civilisation, qui permettront de mettre en lumière deux, trois choses — et par exemple qu’ils percevaient bien un certain nombre des problèmes liés à la civilisation (mais, pour eux, cela s’inscrivait simplement dans l’ordre des choses). D’abord, deux citations tirées du Manifeste du Parti communiste :
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Miscellanées contre la civilisation (par Nicolas Casaux)

Les atrocités commises au nom de l’idée de « civilisation » incitent désormais les civilisés à tenter de changer son sens, et même à l’inverser. Ils s’imaginent, de la sorte, en finir avec toutes les horreurs du passé, tous les problèmes pourtant étymologiquement et historiquement associés à l’idée. Mais on n’efface pas des siècles d’histoire comme ça, [...]
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Le paysan, « ébauche grossière et incomplète de l’homme réellement civilisé » (par Eugen Weber)

Afin de prolonger notre critique du mot et de l’idée de civilisation (voir aussi cet article), nous vous proposons ce court extrait du livre La fin des terroirs d’Eugen Weber (Fayard, 1983). Où l’on perçoit de manière flagrante l’idéologie suprémaciste et raciste qu’implique l’idée de civilisation, idée qui ne sert pas qu’à dénigrer les « primitifs » de quelque pays exotique, puisqu’elle sert également à inférioriser les « sauvages » de notre propre nation (en devenir, qui doit être construite en éradiquant, en civilisant lesdits sauvages). La civilisation, la ville, le Progrès, l'école, l’État, des idées qui se recoupent et se complètent, et qui nous ont menés au désastre social et écologique en cours.
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Civilisés à en mourir (par Christopher Ryan)

La critique de la civilisation gagne un peu de terrain (peut-être finira-t-elle un jour par devenir un filon capitaliste comme un autre, mais c’est une autre histoire). Christopher Ryan, un auteur assez célèbre aux États-Unis, essentiellement connu en tant que co-auteur du livre Sex at Dawn (« Sexe à l'aube »), publié en 2010 et abordant l'histoire de la sexualité humaine à l'époque préhistorique (ce qui correspond plus ou moins au sujet de la thèse du doctorat en psychologie qu’il a obtenu dans une université californienne), vient de publier, cet automne, un livre intitulé Civilized to Death: The Price of Progress (« Civilisés à en mourir : le prix du progrès »). Si sa critique a le mérite d’étendre un peu la remise en question de la civilisation et du Progrès, elle laisse à désirer sur de nombreux points. Ce qui était malheureusement attendu de la part d’un auteur grand public, habitué des médias de masse. Quoi qu’il en soit, je me suis permis de traduire une grande partie de l’introduction du livre en question. Voici donc :
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Agriculture, villes, gouvernements : à propos du « monde jusqu’à hier » de Jared Diamond (par James C. Scott)

On peut raisonnablement estimer qu’une culture est dans le pétrin lorsque ses meilleurs intellectuels commencent à piller l’inventaire culturel de ses ancêtres et de ses subalternes contemporains afin de trouver des conseils sur l’art de vivre. Le malaise est d’autant plus remarquable lorsque la culture en question est la déclinaison américaine moderne du rationalisme des Lumières et du Progrès, qui n’est pas connue pour sa capacité à douter ni pour son manque de sang-froid. [...]
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Endgame Vol.1 : Civilisation (par Derrick Jensen)

Avant d’envisager ici la destruction de la civilisation, je me dois de définir de quoi il s’agit. J’ai donc regardé dans plusieurs dictionnaires. Le Webster définit la civilisation comme « un stade supérieur de développement social et culturel ». Le dictionnaire d’anglais Oxford la décrit comme « un état développé ou avancé de la société humaine ». Tous les autres dictionnaires que j’ai pu consulter chantaient à l’unisson les mêmes louanges. Ces définitions, aussi consensuelles soient-elles, ne m’avancent pourtant pas le moins du monde. [...]