En couverture : des raerae et les organisatrices du concours de beauté annuel Miss Vahine Tane de Tahiti posent devant les caméras. (Miss Vahine Tane 2022 — Officiel)
Ainsi que nous le soulignons dans notre livre récemment paru sur le sujet, beaucoup de militants trans aiment à prétendre que la « transidentité » aurait « toujours existé » (une idée ensuite reprise et répétée machinalement par de nombreuses personnes). Ils entendent par-là qu’on la retrouverait sous diverses formes dans toutes les sociétés humaines et depuis la nuit des temps.
(Ce qui, bien entendu, ne constitue pas vraiment un argument en faveur de quoi que ce soit. On retrouve de la violence dans toutes les sociétés humaines, depuis la nuit des temps, des meurtres, etc. Cela ne signifie pas pour autant que ces choses sont formidables. « Ça a toujours existé » ou « mais on a toujours fait comme ça », en défense d’une chose ou d’une autre, c’est assez médiocre. Mais passons.)
D’un côté, cette affirmation est évidemment fausse. Non, la transidentité n’a pas existé dans toutes les sociétés humaines depuis la nuit des temps. Nombre de sociétés humaines ne présentaient, d’après ce que l’on en sait, aucun arrangement se rapprochant de près ou de loin à la transidentité.
D’un autre côté, dans la maigre et vague mesure où elle contient une part de vérité, cette affirmation fait ressortir une réalité bien différente de ce que s’imaginent ses énonciateurs. Ce qu’elle met en lumière, c’est la relation de cause à effet qui existe entre la domination masculine, le patriarcat, et les phénomènes que l’on peut, à condition de ne pas être trop regardant, rattacher au transgenrisme occidental contemporain.
Pour exemple, nous discutons brièvement, dans notre livre, de la coutume des « vierges sous serment » albanaise et des « deux-esprits » (two spirit) amérindiens. Mais nous aurions pu choisir bien d’autres illustrations.
Prenons le cas des « mahu » d’Hawaï et de Tahiti, que mentionne le génie qui se fait appeler Lexie (mais qui, sur les réseaux sociaux, a aussi pour pseudonyme « Agressively Trans », soit « Agressivement trans »), dans son livre Une histoire de genres. Loin d’être une preuve que ces îles constituaient des « paradis sur terre », comme l’écrit « Agressivement trans », où les humains s’épanouissaient en toute égalité, le « mahu » (homme-féminin, homme adoptant des attributs culturellement assignés aux femmes) incarne plutôt un type de rôle sociosexuel que génèrent les sociétés très hiérarchiques et fortement genrées (les sociétés hawaiiennes et tahitiennes précoloniales, traditionnelles, semble-t-il, étaient toutes deux très hiérarchisées, structurées autour d’un système de castes). Comme le note Patrick Cerf dans son livre La Domination des femmes à Tahiti, « les sociétés établissant les modèles de masculinité les plus extrêmes sont en quelque sorte productrices obligées de “contre modèles” alternatifs, comme le māhū, permettant aux hommes réticents à assumer le rôle viril prescrit de masculinité martiale, de trouver quand même une place dans la société ».
Le cas des « fa’afafine » (hommes-féminins) des îles Samoa vérifie également cette idée. L’anthropologue Penelope Schoeffel remarque : « Jusqu’à très récemment, les Samoans n’admettaient pas la possibilité d’une attirance ou d’une préférence homosexuelle. La sexualité des hommes et des femmes est encadrée par des notions puissamment érotiques de domination masculine, de conquête et de fécondation des femmes. L’homosexualité n’était culturellement concevable entre deux hommes que si l’un d’eux adoptait le comportement social et sexuel d’une femme. »
Les fa’afafine des Samoa « sont des exemples négatifs de masculinité. En particulier après l’adolescence, les garçons qui n’affichent pas le comportement viril attendu sont susceptibles d’être ridiculisés en tant que fa’afafine […]. Les normes masculines samoanes sont illustrées par la description pertinente que fait Besnier des idéaux masculins aux Tonga, qui sont soutenus par “des codes très contraignants d’identités hypermasculines et de représentations de la virilité, qui sont à leur tour liées au rang ; une émotivité très contrôlée ; une orientation compétitive […] un dédain pour les activités domestiques et esthétiques, et une ambivalence à l’égard des activités intellectuelles, peu d’intérêt manifeste pour l’image corporelle après le début de l’âge adulte ; [et] des réseaux d’amitié ancrés dans des cercles exclusivement masculins” (2004, 306). Les garçons dont la personnalité, le comportement ou l’orientation sexuelle les empêchent de démontrer une attitude souhaitable de masculinité sont susceptibles d’être étiquetés — qu’ils l’acceptent ou qu’ils s’y opposent — comme fa’afafine. »
Le phénomène des fa’afafine constitue donc un effet secondaire de « la socialisation agressive des garçons samoans qui les somme de se conformer aux normes idéales de la masculinité[1] ».
Dans un récent ouvrage intitulé Vous avez dit troisième sexe ? (Au vent des îles, 2022), l’anthropologue Serge Tcherkézoff relève les motifs qui peuvent pousser un jeune garçon samoan à adopter le rôle de fa’afafine : « Cela peut commencer par une gêne en ayant un physique dont l’entourage dit qu’il manque de “force”, avec toutes les variations, depuis une certaine difformité depuis son jeune âge (par exemple un testicule nettement plus petit qu’un autre — qui valut à un garçon le sobriquet “N’en a qu’un”), jusqu’au simple fait d’être un peu chétif, un peu maigre, et s’attirer ainsi des moqueries. Il faut le souligner : à Samoa et dans toute la Polynésie, l’idéal-type du “garçon” est massivement “macho” (musculature, force, etc.). » Et « s’il est vu comme faible », le garçon samoan « sera facilement taxé d’être un faafafine, sans aucune allusion à une quelconque sexualité, simplement à cause d’un manque de maintien viril. […] À Samoa, les moqueries entre garçons sur leur physique sont fréquentes et féroces, dès le jeune âge, sans que les parents qui en sont témoins n’interviennent ; au contraire, souvent, ils rient également. »
Le sociologue Philippe Lacombe relève un phénomène similaire à Tahiti : « L’identification aux mahus adultes peut permettre à des garçons adolescents, plus fragiles ou sensibles, peu inspirés par les luttes physiques, d’élaborer une identité différente qui leur permet, à défaut de virilité, d’accéder à une identité composite : celle de mahu. »
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Quid, dans un contexte géoculturel assez différent, du « troisième genre » japonais de l’époque d’Edo (1600–1868) évoqué par certains, comme la journaliste du New York Times Susan Chira dans un article paru en 2017, intitulé « When Japan Had a Third Gender » (« Quand le Japon avait un troisième genre ») ?
Eh bien, il s’agissait d’adolescents ou de jeunes hommes, entre 7 et 25 ans (d’après diverses estimations), appelés « wakashu », qui, d’après les mots de Susan Chira, « étaient sexuellement disponibles pour les hommes et les femmes [adultes] ». Dans un article paru le 1er février 2022 sur le site de France Culture, intitulé « Les femmes, les hommes et les “wakashu” : quand le Japon avait un genre de 3e genre », Pauline Petit explique qu’ils « se distinguaient par une apparence codifiée, censée mettre en valeur leur beauté androgyne. Au niveau de la coiffure, de longs cheveux longs ramassés en chignon, quelques mèches sur l’avant et les côtés du visage et surtout, une petite partie du crâne rasée, pour signifier que le wakashu n’a pas encore atteint l’âge adulte (les hommes arborant fièrement un crâne chauve sur le dessus et chevelu sur les côtés). » (Je souligne)
Dans le New York Times, Chira fait l’éloge de cette tradition, qu’elle présente comme une manifestation de « l’élasticité des idées sur le genre avant que le Japon n’adopte les mœurs sexuelles occidentales à la fin des années 1800 », comme une preuve des « nombreuses permutations » qui étaient « acceptables dans la société de l’époque d’Edo », où « un certain flou dans l’identité de genre était délibéré, ludique et souvent excitant ».
Mais ce n’est pas simplement par admiration pour de vieilles coutumes exotiques que Chira a écrit cet article, ou que le New York Times l’a publié. C’est avant tout afin d’encourager la remise « en question des idées modernes selon lesquelles mâle et femelle sont des identités claires, bien distinctes », dans une tentative de justifier les revendications des « personnes transgenres » et d’apporter de l’eau au moulin de l’idéologie trans, issue de la civilisation occidentale.
C’est sans doute pourquoi Susan Chira mentionne seulement en passant, sans insister dessus, que la coutume du « wakashu » s’inscrit dans le cadre de « la stricte hiérarchie de classe et d’âge de l’époque d’Edo », où « les hommes sont généralement en charge, à la fois de la recherche de partenaires sexuels et des positions sexuelles », et où « les femmes ne bénéficiaient pas des mêmes libertés sexuelles que les hommes ». Un détail (l’article de Pauline Petit pour France Culture ne s’embarrasse même pas à rappeler ce contexte et édulcore, voire travestit significativement la réalité du sort des « wakashu »).
La schizophrénie de ce genre d’article est vraiment stupéfiante. D’un côté, l’autrice fait l’éloge d’une tradition extra-occidentale en la présentant comme indicatrice de mœurs plus libres (et ce afin d’appuyer les prétentions des idéologues trans en Occident). De l’autre, dans le même texte, elle explique que cette tradition est le produit d’un contexte très peu libéral, et même carrément patriarcal, et même que cette tradition pourrait bien relever d’une forme de « pédérastie », c’est-à-dire de pédophilie, et d’« exploitation », étant donné « que les wakashu étaient sexuellement disponibles à partir de la puberté, c’est-à-dire à un âge inférieur à celui qui serait aujourd’hui considéré comme l’âge du consentement ». Chira en vient même à écrire que « [l’époque d’Edo] offrait un espace pour l’expérimentation sexuelle, mais seulement dans certaines limites ». Eh oui, c’était une époque libérale, sexuellement, mais seulement dans un cadre normatif et répressif ! Relativement libérale pour les hommes adultes membres de certaines classes, coercitive pour les femmes et les enfants !
Dans une thèse portant sur « le commerce de la pédophilie au Japon », Megan Sluzhevsky, une spécialiste du Japon, décrit brièvement le contexte de la coutume du « wakashu » :
« Dans le cadre de sa discussion sur le wakashu, [Joshua] Mostow [professeur en études asiatiques à Vancouver] met en lumière la stricte hiérarchie sexuelle de l’époque. Qualifiée de “pansexualité phallocentrique”, la sexualité était centrée sur les hommes les plus âgés de la société. Ces hommes, appelés otoko, pouvaient exprimer leur sexualité aussi bien avec les wakashu qu’avec les femmes (parfois classées en épouses ou onna, et en prostituées ou joro). Indépendamment du sexe ou de l’âge, le plaisir de l’otoko était au centre de la sexualité. Il pouvait choisir de copuler avec qui il voulait. En d’autres termes, les hommes plus âgés étaient au sommet de la hiérarchie sociale et sexuelle, suivis par les wakashu et enfin par les femmes, créant ainsi une norme sociétale misogyne. »
Une bien belle époque, n’est-ce pas ?! Fort tristement, se lamente Susan Chira dans le New York Times, le principe du « wakashu » a pris fin « lorsque le Japon a rapidement décidé d’adopter la technologie et les formes de gouvernement occidentales, et a également importé des notions occidentales plus rigides en matière de genre et d’expression sexuelle admissible ». Finies la « pédérastie » et l’objectification sexuelle des adolescents ! Maudites « notions occidentales » !
(En réalité, ce changement n’a pas marqué la fin de la pédophilie et de l’objectification sexuelle. Avec la modernité technologique occidentale et ses mœurs, l’objectification et l’exploitation sexuelles des enfants et des femmes continuent et se développent même fortement, notamment au travers de la consommation de pornographie, de la prostitution, de l’imagerie pornographique qui envahit la société en générale. Le plaisir sexuel des hommes possède toujours une place centrale dans la structuration de la société, au Japon comme ailleurs.)
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De manière plus ou moins similaire, les catégories sociales des « hijras » en Inde, des « khawaja siras » au Pakistan, les « kathoeys » de Thaïlande, les « muxes » du Mexique, etc., sont les produits de cultures terriblement patriarcales (et souvent homophobes). Ces « troisièmes genres » n’étaient et ne sont pas des tentatives de subversion de l’ordre patriarcal, du système de la domination masculine. Ils en faisaient et en font (pour ceux qui existent encore) intrinsèquement partie.
De même, en se prétendant « non-binaire » ou « femme trans », un homme qui ne se conforme pas aux stéréotypes de la masculinité ne brise pas les codes du genre. Au contraire. Subvertir les codes du genre (abolir le genre) consisterait plutôt à affirmer que telle ou telle attitude, émotion, comportement, vêtement ou activité, traditionnellement considérée comme « féminine » et assignée aux femmes, ne devrait pas l’être. Qu’on peut être un homme et aimer le rose, la danse, les cheveux longs ou la couture, et être émotif, doux, sensible, etc. En revanche, en considérant que tout homme ne correspondant pas au stéréotype de la masculinité n’est pas vraiment un homme mais une « personne non-binaire » ou une « personne trans », on ne brise pas les normes du genre : on s’y plie. (Même raisonnement pour une femme). Il est utile pour le système du genre de disposer de catégories dans lesquelles reléguer les hommes qui échouent à être de « vrais hommes », virils, masculins : ça lui permet de conserver — inchangée — ladite catégorie des « vrais hommes », virils, masculins.
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À la fin d’une étude sur les hijras du Pakistan, un universitaire pakistanais conclut : « […] les hijras ne sont pas des déviants du patriarcat. Ils offrent un espace à ceux qui ne correspondent pas à ses rôles domestiques, complétant ou facilitant ainsi le patriarcat — le mettant à l’abri de toute menace ou de tout danger qu’ils pourraient autrement poser — en proposant un modèle familial alternatif composé de rôles clairement dictés par le patriarcat[2]. »
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Une autre chose significative qui ressort de l’observation des « troisièmes genres » des sociétés non-occidentales, c’est que, tout du moins initialement, leur assimilation aux catégories occidentales de type LGBT+ ou « trans » a parfois été vivement contestée. L’Association samoane des hommes féminins (Samoa Fa’afafine Association, SFA) déclarait par exemple en 2015 : « la chose appelée LGBTI, nous la mettons à la poubelle. Ce sont des terminologies médicales, occidentales, dans lesquelles vous autres vous êtes catégorisés. Pour nous les Fa’afafine, notre véritable définition est les rôles que nous choisissons […][3]. » De même, des hijras indiens et des mahus polynésiens (et bien d’autres représentants de « troisièmes genres » d’ici et de là) ont critiqué et critiquent l’amalgame de leur identité ou statut avec le concept de « transgenre » (ou « non-binaire », ou « queer ») issu de la civilisation occidentale.
Il semble quelque peu ironique de s’extasier sur les « variances de genre » des sociétés traditionnelles, précoloniales, d’ici et de là, tout en assimilant lesdites variances aux catégories « LGBT », « trans », « queer » ou « non-binaire » de la civilisation occidentale (tout en les dissolvant dans des concepts eurocentrés, dans le discours identitaire euroaméricain).
Les anthropologues qui étudient ces « troisièmes genres » et autres « variances de genre » remarquent presque tous que l’emploi du terme « transgenre » ou du sigle LGBT pour les désigner est problématique, trompeur, dans la mesure où cela rassemble sous un même descriptif des phénomènes qui diffèrent à de nombreux égards. Malheureusement, tous ou presque tendent néanmoins à parler de « transgenre » pour les désigner et à les fondre dans le sigle LGBT. C’est ainsi que l’homme autogynéphile accro au porno de la civilisation industrielle est assimilé au chaman de telle ou telle culture ou à l’individu dont on s’imagine, dans telle autre, et en raison d’une croyance en la réincarnation, qu’il possède l’âme d’un·e de ses ancêtres de l’autre sexe.
Il est également assez paradoxal (absurde, contradictoire) de célébrer des « troisièmes genres » et autres « variances de genre » invariablement liées à un ordre social (souvent violemment) patriarcal, homophobe, à des structures de domination masculine où les femmes sont opprimées et exploitées, tout en prétendant s’opposer au patriarcat, à l’oppression et à l’exploitation des femmes et à l’homophobie.
Mais, bien entendu, chercher de la cohérence à gauche, aujourd’hui, quelle quête absurde.
Avec l’essor des idéologies queer/trans, c’est comme si le caractère patriarcal, inégalitaire, hiérarchique, homophobe, etc., des sociétés non-occidentales qui autoris(ai)ent l’existence de « troisièmes genres », et notamment d’hommes adoptant des rôles sociaux féminins, devenait secondaire. Chercheurs, universitaires, organisations et associations de défense des droits humains, médias supposément « progressistes », etc., célèbrent désormais, et souvent de manière totalement acritique, ces « troisièmes genres » non-occidentaux, en passant tranquillement sous silence les aspects négatifs des contextes sociaux dans lesquels ils s’inscrivent, voire en travestissant lesdits contextes sociaux afin de les dépeindre comme bien plus libéraux qu’ils ne sont, et en édulcorant (ou romançant) lourdement la réalité de l’existence des membres de ces « troisièmes genres ».
Aujourd’hui, alors que dans de nombreuses îles du Pacifique (y compris en Polynésie, aux Tonga, aux Samoa, à Tahiti, Hawaï, etc.), de même qu’en Inde et au Pakistan, on constate un taux particulièrement élevé de violences des hommes contre les femmes et les filles, au lieu de louanger de prétendus « troisièmes genres », qui font parfois eux aussi l’objet de violences et s’inscrivent dans le cadre de rapports sociaux inégalitaires et sexistes, ne serait-il pas plus souhaitable de lutter contre les manifestations socio-culturelles d’une masculinité agressive, contre les mécanismes de la domination masculine et les rôles sociosexuels qu’elle implique ?
Et ne devrait-on pas arrêter de prétendre que ces « troisièmes genres » justifient le fait d’amputer des jeunes femmes de leurs poitrines saines, ou de les stériliser et de les médicaliser à vie au nom de quelque « affirmation de genre », ou de nier l’existence de deux sexes chez l’espèce humaine, ou l’existence des femmes en tant que catégorie de sexe, etc. ?
Nicolas Casaux
- Penelope Schoeffel, « Representing Fa‘afafine : Sex, Socialization, and Gender Identity in Samoa », in Gender on the Edge : Transgender, Gay, and Other Pacific Islanders, (dir.) Niko Besnier et Kalissa Alexeyeff, University of Hawai‘i Press, 2014. ↑
- Jamil Ahmad Chitrali, « Sexuality and Gender in Conflict : Residential Patterns of Eunuchs (Hijra) In Pakistan », 2010. ↑
- Benedict Brook, « So fa‘fa, so good », Star Observer Magazine, 22 septembre 2015. ↑
Merci pour cet article intéressant. Les Mahu sont aussi souvent choisis et désignés comme tel à la naissance par la mère, la grande mère et nul garçon ne peut s’opposer à ce choix. Le mahu reste avec sa mère pour les tâches ménagères.
Il faut aussi dire que la Polynesie est matriarcale ! Et les femmes désignent le garçon Mahu…
Les sociétés polynésiennes traditionnelles, précoloniales, ne sont pas matriarcales d’après ce que j’ai pu lire. Dans certaines d’entre elles, certaines femmes avaient parfois un peu de pouvoir, étaient particulièrement respectées, parfois la femme était plus ou moins en charge du foyer, mais ça n’en fait pas pour autant des sociétés matriarcales, les principales décisions sociales revenaient aux hommes, les femmes faisaient souvent l’objet de tabous, ne devaient pas manger ci, ne pouvaient pas être propriétaires de terres, etc.
« En revanche, en considérant que tout homme ne correspondant pas au stéréotype de la masculinité n’est pas vraiment un homme mais une « personne non-binaire » ou une « personne trans », on ne brise pas les normes du genre : on s’y plie. »
Non seulement on s’y plie mais surtout on le renforce et le valide . C’est ce qui me pose le plus problème . Quand des faux opposant reprennent et valide le concept qu’ils sont censés combattre , alors on peux s’inquiéter des leurs facultés intellectuelles . Dire qu’ils se réclament à la tête du « progressisme » , c’est désespérant