L’APPEL DE LA VIE : Comment faire face à l’extinction de masse (2010)

Titre original du documentaire : The Call of Life - Facing the Mass Extinction

Pour la pre­mière fois de l’histoire, les humains sont sur le point de détruire les pers­pec­tives d’une exis­tence décente, ain­si que la plu­part du vivant. Le taux d’extinction des espèces est aujourd’hui aus­si éle­vé qu’il y a 65 mil­lions d’années, lorsque qu’une catas­trophe majeure, pro­ba­ble­ment un asté­roïde géant, mis fin à l’ère des dino­saures, ouvrant la voie à la pro­li­fé­ra­tion des mam­mi­fères. La dif­fé­rence c’est qu’aujourd’hui, l’astéroïde c’est nous, et la voie que nous ouvri­rons per­met­tra pro­ba­ble­ment aux bac­té­ries et aux insectes de proliférer.

Noam Chom­sky

Sur toute la pla­nète, les espèces s’éteignent à une vitesse ahu­ris­sante, de 1000 à 10 000 fois le taux natu­rel d’extinction. La perte de bio­di­ver­si­té est si grave que les scien­ti­fiques l’appellent une extinc­tion de masse.

Si la ten­dance actuelle conti­nue, les scien­ti­fiques nous aver­tissent qu’au moins la moi­tié des espèces de plantes et d’animaux de la pla­nète s’éteindront dans les pro­chaines décen­nies. Entiè­re­ment cau­sée par les acti­vi­tés humaines, cette extinc­tion de masse contem­po­raine per­turbe et détruit les com­mu­nau­tés bio­lo­giques com­plexes et inter­con­nec­tées qui sou­tiennent la vie sur Terre.

À tra­vers plu­sieurs inter­views avec d’éminents bio­lo­gistes et éco­lo­gistes, le film exa­mine les prin­ci­paux fac­teurs des extinc­tions d’espèces : la des­truc­tion d’habitats, le réchauf­fe­ment cli­ma­tique, la pol­lu­tion et les espèces inva­sives ; tous sont liés à la crois­sance démo­gra­phique et géo­gra­phique (éta­le­ment urbain) de la civi­li­sa­tion indus­trielle, ain­si qu’au mode de vie qu’elle implique (socié­té de consommation).

L’appel de la Vie raconte non seule­ment l’histoire d’une crise de la nature, mais aus­si d’une crise de la nature humaine. À tra­vers plu­sieurs inter­views avec des psy­cho­logues, des anthro­po­logues, et des his­to­riens, le film va au-delà des causes immé­diates de l’extinction de masse pour com­prendre com­ment les mythes cultu­rels et éco­no­miques, asso­ciés à des modèles com­por­te­men­taux pro­fon­dé­ment enra­ci­nés, ont per­mis à cette crise de se déve­lop­per, conti­nuent à la ren­for­cer, et vont jusqu’à déter­mi­ner la façon dont nous y fai­sons face.

L’appel de la Vie exa­mine les choix indi­vi­duels et col­lec­tifs qui se pro­posent à nous, et com­ment les déci­sions que nous pren­drons — ou ne pren­drons pas — dans les pro­chaines décen­nies affec­te­ront l’habitabilité de la Terre pour les mil­lions d’années à venir.

Par­mi les intervenants :

Steve Beis­sin­ger : pro­fes­seur de bio­lo­gie de la conser­va­tion à l’u­ni­ver­si­té de Ber­ke­ley en Californie.
Igna­cio Cha­pe­la : myco­logue à l’u­ni­ver­si­té de Ber­ke­ley en Californie.
Paul R. Ehr­lich : bio­lo­giste à l’u­ni­ver­si­té de Stanford
Tyrone B. Hayes : bio­lo­giste à l’u­ni­ver­si­té de Ber­ke­ley en Californie.
Der­rick Jen­sen : écri­vain et acti­viste éco­lo­gique amé­ri­cain vivant en Cali­for­nie. Auteur, entre autres, de The Culture of Make Believe (2002) End­game Vol1&2 (2006) et A Lan­guage Older Than Words (2000). Il est un des membres fon­da­teurs de Deep Green Resis­tance.
Richard Lea­key : paléoan­thro­po­logue de renom­mée inter­na­tio­nale, est né et vit au Kenya où il a été direc­teur des parcs nationaux.
Joan­na Macy : éco-phi­lo­sophe, experte en boud­dhisme et en théo­rie géné­rale des systèmes.
Nor­man Myers : éco­lo­giste bri­tan­nique de renom­mée inter­na­tio­nale de l’u­ni­ver­si­té d’Oxford
Et bien d’autres !

 YouTube :

 Vimeo :

Print Friendly, PDF & Email
Total
0
Partages
10 comments
  1. Bon­jour

    Béné­vole dans un ciné­ma asso­cia­tif je vou­lais savoir com­ment faire pour dif­fu­ser en salle le docu­men­taire  » l’ap­pel de la vie » ??
    Merci

  2. WOW !!!!! Mer­ci pour ce partage !
    Ce docu­men­taire devrait être épin­glé sur votre page d’ac­cueil, Tant il contient _Toutes_ les Grandes Lignes et les moyens vers la Vie (sur­vie?) mal­gré cette chro­nique d’une mort annon­cée, tou­jours plus fatale, 13 ans, après…
    Yep, il ne sert à rien de se bagar­rer avec la folie de cette entro­pie volon­taire mondialisée(1), il est bien plus puis­sant de tra­vailler à ne pas y concou­rir, à s’en extraire et à construire, tel un fac­teur che­val, cette vie d’har­mo­nie où les déchets n’existent tout sim­ple­ment pas.
    Les sur­vi­vants de « l’ex­tinc­tion des dino­saures » nous montrent les che­mins, les exemples, dans une éblouis­sante diver­si­té de cou­leurs et de formes tels les pin­sons des galapagos.
    Et si je suis sur­pris par ce docu­men­taire, je ne le suis par aucune des pistes évo­quées, ni aucun des constats, je creu­sais, à ce moment là, plus « froi­de­ment » le sujet par la nar­ra­tion plus aride, scien­ti­fique et pour­tant bon­homme de Fran­çois Rod­dier (La ther­mo­dy­na­mique de l’é­vo­lu­tion : du Big Bang aux sciences humaines-https://yewtu.be/watch?v=6lNz5vmKEFA)… Ne me man­quait plus qu’une ver­sion plus « humaine » cha­leu­reuse, sub­jec­tive et indi­vi­dua­li­sée que ce doc vient com­bler à point nom­mé pour les temps qui s’an­noncent et se confirment.
    Puisse notre espèce enfin réa­li­ser son des­tin fait d’une néguen­tro­pie sublime, durable et per­sé­vé­rante for­gée de liens et de jeux à somme non nulle où cha­cun de ses membres vivra son cœur/sentiments, ses tripes/pulsions et son esprit/pensée réunis dans une har­mo­nie débar­ras­sée de toutes dis­so­nances exclu­sives <3 !

    (1) Quelle uti­li­té, béné­fice, véri­té, amour, res­pect à guer­royer les par­ti­sans de cette entro­pie volon­taire mon­dia­li­sée ?!? Aucune… De par leur volon­té opi­niâtre, ils dis­pa­raî­tront d’eux-mêmes, des acteurs les plus insi­gni­fiants aux action­naires les plus puis­sants, dans cet espace/temps final tant convoi­té, incons­cients que cette entro­pie n’est faite que de l’ab­sence de tout échange d’éner­gie, d’im­mo­bi­li­té bio­lo­gique, de Vie…
    De sur­croît, cette « folie » comme toute « folie » est par essence invin­cible, sauf par elle-même, comme la mort quelle porte et sup­porte… Les réa­li­tés fac­tuelles du rap­port Mea­dows le sug­gé­raient déjà en 1976 comme l’a confir­mé publi­que­ment Mea­dows lui-même : notre pla­nète ne peut sup­por­ter, de manière pérenne, qu’un peu plus d’un mil­liard d’entre nous…
    Ain­si, de cette héca­tombe iné­luc­table, il convient de s’ex­tir­per… Pour peu que l’on n’en par­tage pas le cou­rant de croyances (Croire ou pen­ser, il faut choi­sir). Non pas en guer­royant mais en esqui­vant, les tur­pi­tudes et les remous de leur reli­gio­si­té erro­née, dans un Aïki­do éclai­ré où les voltes comme les pas de côté et les brefs contacts ne servent, autant que faire se peut, qu’à s’é­chap­per, se pré­ser­ver, se mettre à l’a­bri et non à défaire et vaincre « cel­leux » qui dési­rent nous par­ta­ger leur mal.
    Aucun besoin de détes­ter, rien à par­don­ner, « iels » ne savent pas ce qu’iels font dans leurs irréa­li­tés de « Bruce tout-puis­sant », à por­ter, pour­tant, les mêmes besoins de par­tage, d’a­mour, de recon­nais­sance et de liber­té, éga­rés à ‑croire- qu’exi­ger, domi­ner, tyran­ni­ser sont les moyens per­ti­nents et adap­tés pour cela…
    Le temps de la Vie, par notre condi­tion de mor­tels, est trop pré­cieux pour ne pas s’af­fai­rer, hâti­ve­ment, dès que pos­sible à la rem­plir de joies, d’a­mour, de lumières et de partages

    Des astuces oeuvrières :
    L’er­reur est urbaine (http://wengu.tartarie.com/wg/wengu.php?l=Daodejing&lang=fr&no=38)
    La fuite peut être un Éloge à la vie (https://drive.google.com/file/d/0B_D9kPQ8ykHKQmRHNEVBS2VKaUk)

    Quel joli nom bien méri­té que partage-le.
    Mille Mercis !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles connexes
Lire

Critique de la planification écologique : à propos de la technocratie verte (par Tomjo)

Nous y voici. Tandis que la technocratie verdit, la verdure se technocratise. Le constat officiel de l’effondrement écologique et social proclamé à tous les échelons de l’autorité, du local au global, accélère la fusion entre la classe experte (scientifiques, ingénieurs, techniciens) et la politique écologiste (associations, partis, appareils). Fusion d’autant plus naturelle que nombre d’écotechniciens incarnent ce double visage, à la fois Bac +5, CSP+, cadres urbains du public ou du privé, et voraces prétendants à la direction de ce Green New Deal, de ce capitalisme reverdi dont ils représentent l’ultime chance. Ce qui est décrit ici, c’est l’ascension et l’extrémisme de l’écolo-technocratie, des années 1970 à nos jours. Destruction et artificialisation des derniers lambeaux de nature, construction de gigantesques infrastructures, police électronique et informatique via les puces RFID. [...]
Lire

Technocritique contre industrie [du mensonge] — (par François Jarrige)

Depuis l'ouverture des « Tobacco Documents », ces archives secrètes ayant révélé les stratégies déployées par les industriels du tabac pour façonner l'opinion, manipuler la science et empêcher toute régulation de leur activité, les enquêtes se sont multipliées sur les manières subtiles par lesquelles l’industrie fabrique le mensonge et sème le doute sur les découvertes menaçant ses profits.
Lire

Le taoïsme anarchiste contre la civilisation (par Nicolas Casaux)

La Chine est une des régions du monde les plus anciennement civilisées. Or, parmi les nombreux courants de pensée qu’elle a vu naître, se trouve un courant dit taoïste, vieux de plusieurs millénaires et qui, de bien des manières, est le plus vieux ancêtre connu de la critique de la civilisation et de l’apologie de l’anarchisme internes à la civilisation, écrites, formulées dans son sein.