La guerre contre la démocratie (John Pilger — 2007)

9ae3deca6381c2a9e1ecfec3d7b54303John Pilger est un journaliste de nationalité Australienne, né à Sydney le 9 Octobre 1939, parti vivre au Royaume-Uni depuis 1962. Il est aujourd’hui basé à Londres et travaille comme correspondant pour nombre de journaux, comme The Guardian ou le New Statesman. Il a reçu deux fois le prix de meilleur journaliste de l’année au Royaume-Uni (Britain’s Journalist of the Year Award). Ses documentaires, diffusés dans le monde entier, ont reçu de multiples récompenses au Royaume-Uni et dans d’autres pays.

Sinop­sis : La Guerre contre la Démo­cra­tie (titre ori­gi­nal : The War on Demo­cra­cy) est le pre­mier film réa­li­sé par John Pil­ger pour le ciné­ma. Il explore les rela­tions actuelles et pas­sées entre les États-Unis et des états d’Amérique du Sud comme le Vene­zue­la, la Boli­vie et le Chili.

A l’aide d’archives com­pi­lées par Carl Deal, col­la­bo­ra­teur de Michael Moore, le film montre com­ment les inter­ven­tions des Etats-Unis, offi­cielles et offi­cieuses, ont ren­ver­sées toute une série de gou­ver­ne­ments légi­ti­me­ment élus dans nombre de pays d’Amérique latine, depuis les années 1950. Le pré­sident du Chi­li Sal­va­dor Allende, démo­cra­ti­que­ment élu, par exemple, fut ren­ver­sé en 1973 par un coup d’état sou­te­nu par le gou­ver­ne­ment des Etats-Unis (le 11 sep­tembre 1973) et rem­pla­cé par une dic­ta­ture mili­taire diri­gée par le géné­ral Augus­to Pino­chet. Le Gua­te­ma­la, le Hon­du­ras, le Nica­ra­gua, Pana­ma, connurent tous un des­tin similaire.

Le film s’intéresse aus­si à la véri­table his­toire der­rière la ten­ta­tive de coup d’état contre Hugo Cha­vez, pré­sident démo­cra­ti­que­ment élu, en 2002 au Vene­zue­la. Il nous montre aus­si la révolte du peuple de Cara­cas et de ses Bar­rios, afin de récla­mer le retour de leur président.

Le docu­men­taire traite aus­si des autres gou­ver­ne­ments popu­laires qui fleu­rissent en Amé­rique Latine, avec sou­vent à leur tête des « indi­gènes » déter­mi­né à des­ser­rer la bride Amé­ri­caine, et à redis­tri­buer les res­sources de leurs pays à ses habitants.

John Pil­ger :

« Ce film est un film sur la lutte des peuples pour se libé­rer d’une forme moderne d’esclavage. Ces gens, dit-il, décrivent un monde que les pré­si­dents amé­ri­cains consi­dèrent comme exploi­table ou super­flu, ils décrivent le pou­voir du cou­rage et de l’humanité chez des gens qui n’ont presque rien. Des gens qui se réap­pro­prient des mots nobles comme démo­cra­tie, liber­té, jus­tice, et qui, en agis­sant de la sorte, défendent les droits inalié­nables de tous les êtres humains, dans une guerre menées contre nous tous. »

Quelques remarques sur le film : si ce docu­men­taire de John Pil­ger est très ins­truc­tif en ce qui concerne les pra­tiques et l’i­déo­lo­gie de l’Em­pire US, il occulte tota­le­ment la pro­blé­ma­tique éco­lo­gique et cultu­relle de la civi­li­sa­tion indus­trielle, en glo­ri­fiant des régimes sud-amé­ri­cains qui, s’ils sont peut-être moins mau­vais que les nôtres, en Europe, n’en sont pas moins indus­tria­listes, progressistes/développementistes. En effet, les poli­tiques mises en place par Cor­rea, par Cha­vez, et par Morales encou­ragent l’ex­trac­ti­visme et l’im­plan­ta­tion d’in­fra­struc­tures indus­trielles. Leurs gou­ver­ne­ments sont aus­si infec­tés par l’i­déo­lo­gie du « déve­lop­pe­ment » que la plu­part des autres. La civi­li­sa­tion indus­trielle ver­sion « socia­liste » d’A­mé­rique latine reste la civi­li­sa­tion indus­trielle. Un pro­jet absurde et des­truc­teur, au point d’en être sui­ci­daire. A ce pro­pos, nous vous conseillons de lire cet article.


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10 comments
  1. Il faut tou­jours regar­der der­rière soi les per­sonnes délais­sées , ce qui est l’in­verse de ce monde sor­dide capi­ta­liste et tota­li­taire .Nous deman­dons peu , sur­vivre pas besoin d’or ou de dia­mants , de gloire ou de titres , nous lais­sons ça au autres dic­ta­teurs ou fas­cistes qui dirigent le monde ‚mais qu’ils nous laissent gérer et sub­ve­nir a nos vie , pas la pitié mais la recon­nais­sance de l’être quel qu’il soit

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