A proÂpos de l’iÂmage de couÂverÂture de l’arÂticle, ci-desÂsus : La phoÂto en haut à droite avec les poisÂsons corÂresÂpond à un évéÂneÂment dont parle l’arÂticle Chine : ferÂmeÂture temÂpoÂraire d’une usine de panÂneaux solaires accuÂsée de rejets toxiques . La phoÂto des boues rejeÂtées à : En Chine, les terres rares tuent des vilÂlages & En Chine, les terres rares anéanÂtissent les cultures des payÂsans.
TraÂducÂtion d’un article (en anglais) iniÂtiaÂleÂment publié par Kim de Deep Green ResisÂtance, le 28 août 2012 à l’aÂdresse suiÂvante.
Ne me parÂlez pas de déveÂlopÂpeÂment durable. Vous vouÂlez remettre en quesÂtion mon mode de vie, mon impact, mon empreinte écoÂloÂgique ? Un monstre nous domine, dont l’empreinte est si giganÂtesque qu’il peut dévasÂter une plaÂnète entière sans même s’en aperÂceÂvoir ou s’en souÂcier. Ce monstre, c’est la civiÂliÂsaÂtion indusÂtrielle. Je refuse de le souÂteÂnir. Si la Terre doit vivre, le monstre doit mouÂrir. Ceci est une déclaÂraÂtion de guerre.

[A proÂpos du déveÂlopÂpeÂment durable, les anglais utiÂlisent le terme « susÂtaiÂnable », qu’il aurait falÂlu traÂduire par « souÂteÂnable » (la pluÂpart des pays du monde parle de souÂteÂnable), mais en France, nous avons adopÂté le « deveÂlopÂpeÂment DURABLE », pour en savoir plus sur ce choix de mots : http://netoyens.info/index.php/contrib/09/06/2012/comment-traduire-sustainable-development]
& ausÂsi, cette brève interÂview de ThierÂry SalÂlanÂtin par HerÂvé Kempf de ReporÂterre :

Que sommes-nous en train d’esÂsayer de rendre durable ? La vie sur Terre ou la civiÂliÂsaÂtion indusÂtrielle ? Nous ne pouÂvons pas avoir les deux.
À un moment donÂné, le mouÂveÂment écoÂloÂgique — axé sur le désir de proÂtéÂger la Terre — a été larÂgeÂment coopÂté par le mouÂveÂment pour le déveÂlopÂpeÂment durable — axé sur le désir de préÂserÂver notre mode de vie conforÂtable. Quand cela s’est-il proÂduit et pourÂquoi ? Et comÂment se fait-il que perÂsonne ne s’en soit aperÂçu ? Ce chanÂgeÂment d’obÂjecÂtif qui l’a vu pasÂser de la comÂpasÂsion à l’éÂgard de tous les êtres vivants et de la Terre au souÂhait égoïste de perÂpéÂtuer un mode de vie intrinÂsèÂqueÂment desÂtrucÂteur constiÂtue un détourÂneÂment fonÂdaÂmenÂtal des valeurs de l’éÂcoÂloÂgie.
Le mouÂveÂment pour le déveÂlopÂpeÂment durable préÂtend que notre capaÂciÂté à vivre de manière soi-disant durable relève de la resÂponÂsaÂbiÂliÂté des indiÂviÂdus, qui doivent ainÂsi opter pour cerÂtains choix de vie à l’inÂtéÂrieur des strucÂtures exisÂtantes de la civiÂliÂsaÂtion. SeuleÂment, il est imposÂsible de parÂveÂnir à une culture vraiÂment souÂteÂnable de la sorte. L’inÂfraÂstrucÂture indusÂtrielle est fonÂdaÂmenÂtaÂleÂment incomÂpaÂtible avec une plaÂnète vivante. Si nous vouÂlons que la vie sur Terre prosÂpère, les strucÂtures poliÂtiques, écoÂnoÂmiques et matéÂrielles monÂdiales doivent être démanÂteÂlées.
Les parÂtiÂsans du déveÂlopÂpeÂment durable nous disent que réduire notre impact, proÂvoÂquer moins de dégâts enviÂronÂneÂmenÂtaux, est une bonne chose, et que nous devrions être fiers de nos actions. Je ne suis pas d’acÂcord. Moins de dégâts signiÂfie encore beauÂcoup de dégâts. Tant que l’on contiÂnueÂra à dégraÂder l’éÂtat de la plaÂnète, la duraÂbiÂliÂté resÂteÂra un vÅ“u pieux. La fierÂté que nous proÂcure l’acÂcomÂplisÂseÂment de quelques petits gestes n’aide perÂsonne.
Un quart, seuleÂment, de l’enÂsemble de la consomÂmaÂtion est impuÂtable aux indiÂviÂdus. Le reste est dû à l’inÂdusÂtrie, à l’aÂgroaÂliÂmenÂtaire, à l’arÂmée, aux gouÂverÂneÂments et aux corÂpoÂraÂtions. Même si chaÂcun d’entre nous metÂtait tout en Å“uvre pour réduire son empreinte écoÂloÂgique, cela aurait peu d’inÂciÂdence sur la consomÂmaÂtion gloÂbale.
Si ces petits gestes ont vraiÂment pour effet de proÂlonÂger l’exisÂtence de notre culture, alors en les effecÂtuant nous nuiÂrons davanÂtage au monde natuÂrel que si nous n’aÂvions pas agi. En effet, plus une culture desÂtrucÂtrice s’éÂterÂnise, plus les dégâts qu’elle cause sont éleÂvés. Le titre de cet article ne vise pas seuleÂment à reteÂnir l’atÂtenÂtion et à déclenÂcher une controÂverse. Il énonce litÂtéÂraÂleÂment ce qui est en train de se proÂduire.
En cadrant le débat sur la duraÂbiÂliÂté autour de la préÂmisse selon laquelle les choix de consomÂmaÂtion indiÂviÂduels sont la soluÂtion, les indiÂviÂdus qui font des choix de vie difÂféÂrents ou qui n’ont pas le priÂviÂlège de pouÂvoir choiÂsir deviennent des enneÂmis. PenÂdant ce temps, les vériÂtables enneÂmis — les strucÂtures oppresÂsives de la civiÂliÂsaÂtion — sont libres de pourÂsuivre leurs praÂtiques desÂtrucÂtrices et meurÂtrières sans être inquiéÂtés. Aucun mouÂveÂment social sérieux ne peut se fonÂder sur cette préÂmisse. DiviÂsez-vous et vous serez vainÂcus.
Le déveÂlopÂpeÂment durable a du sucÂcès auprès des corÂpoÂraÂtions, des médias et du gouÂverÂneÂment dans la mesure où il répond à leurs objecÂtifs. ResÂter au pouÂvoir. ProÂlonÂger leur expanÂsion. Se faire pasÂser pour les genÂtils. Faire croire aux gens qu’ils ont une cerÂtaine influence. Les convaincre de resÂter calmes et de contiÂnuer à consomÂmer. ContrôÂler le lanÂgage utiÂliÂsé pour débattre des proÂblèmes. En créant et en renÂforÂçant l’iÂdée selon laquelle voter pour des chanÂgeÂments mineurs et consomÂmer (autreÂment) résouÂdra tous nos proÂblèmes, ceux au pouÂvoir ont élaÂboÂré une straÂtéÂgie très effiÂcace pour mainÂteÂnir la croisÂsance écoÂnoÂmique au sein des soi-disant démoÂcraÂties contrôÂlées par les mulÂtiÂnaÂtioÂnales.
Ceux au pouÂvoir contiÂnuent à faire croire aux gens que la seule manière de chanÂger quoi que ce soit s’insÂcrit dans le cadre des strucÂtures qu’ils ont créées. Ils construisent ces strucÂtures de façon à ce que les gens ne puissent jamais rien chanÂger de l’inÂtéÂrieur. Les élecÂtions, les pétiÂtions et les maniÂfesÂtaÂtions sont autant de moyens qui servent à renÂforÂcer les strucÂtures de pouÂvoir. Seuls, ils ne pourÂront pas faire adveÂnir les chanÂgeÂments dont nous avons besoin. Ces tacÂtiques perÂmettent aux corÂpoÂraÂtions et aux gouÂverÂneÂments de disÂpoÂser d’un choix. Nous donÂnons à nos diriÂgeants le choix de nous accorÂder les réformes mineures que nous demanÂdons ou de ne pas nous les accorÂder. Les aniÂmaux qui souffrent dans les fermes-usines n’ont pas le choix. Les forêts détruites au nom du proÂgrès n’ont pas le choix. Les milÂlions de perÂsonnes traÂvaillant dans les ateÂliers de fabriÂcaÂtion (clanÂdesÂtins ou pas) des pays émerÂgents n’ont pas le choix. Les espèces aujourd’Âhui éteintes ne le sont pas par choix. Et pourÂtant, nous donÂnons le choix aux resÂponÂsables de toutes ces morts et de toute cette soufÂfrance. Nous exauÂçons les désiÂrs d’une minoÂriÂté de riches au lieu de répondre aux besoins de la vie sur Terre.
La pluÂpart des actions popuÂlaires proÂpoÂsées pour parÂveÂnir à atteindre un niveau de déveÂlopÂpeÂment durable n’ont pas de vériÂtable effet, et cerÂtaines entraînent plus de mal que de bien. Ces straÂtéÂgies comÂprennent la réducÂtion de la consomÂmaÂtion d’élecÂtriÂciÂté, de l’uÂtiÂliÂsaÂtion de l’eau, une écoÂnoÂmie verte, le recyÂclage, la construcÂtion durable, les énerÂgies renouÂveÂlables et l’efÂfiÂcaÂciÂté énerÂgéÂtique. ExaÂmiÂnons-les de plus près.

A lire ausÂsi, une interÂview d’OzÂzie ZehÂner, auteur de « IlluÂsions vertes : les vilains secrets de l’énergie propre et le futur de l’environnementalisme » :

L’électricité
On nous pousse à réduire notre consomÂmaÂtion d’élecÂtriÂciÂté, ou à l’obÂteÂnir via des sources alterÂnaÂtives. Cela ne change absoÂluÂment rien à la duraÂbiÂliÂté de notre culture dans son ensemble, puisque l’inÂfraÂstrucÂture élecÂtrique est intrinÂsèÂqueÂment insouÂteÂnable. Aucune réducÂtion de notre consomÂmaÂtion ni aucune soi-disant énerÂgie renouÂveÂlable n’y peut rien. Les extracÂtions minières nécesÂsaires à la fabriÂcaÂtion des fils élecÂtriques, des comÂpoÂsants, des appaÂreils élecÂtriques, des panÂneaux solaires, des éoliennes, des cenÂtrales géoÂtherÂmiques, des cenÂtrales de bioÂmasse, des barÂrages hydroÂélecÂtriques, et de tout ce qui connecte et est connecÂté au réseau élecÂtrique, sont insouÂteÂnables. Les proÂcesÂsus de fabriÂcaÂtion de ces choses avec l’exÂploiÂtaÂtion humaine, les polÂluÂtions, les déchets, les impacts sur le social et la sanÂté, et les proÂfits corÂpoÂraÂtistes qu’ils impliquent, les comÂbusÂtibles fosÂsiles nécesÂsaires au mainÂtien de ces proÂcesÂsus… insouÂteÂnables. Aucun choix perÂsonÂnel de consomÂmaÂtion concerÂnant l’uÂsage et la généÂraÂtion d’élecÂtriÂciÂté n’y peut rien. L’élecÂtriÂciÂté Off-Grid [hors-réseau, NdT] n’est pas difÂféÂrente — elle nécesÂsite des batÂteÂries et des converÂtisÂseurs [et souÂvent des panÂneaux solaires indusÂtriels, fabriÂqués en Chine ou ailleurs, etc. NdT].
La conservation de l’eau
Des douches plus courtes. Des appaÂreils à bas-débit. Des resÂtricÂtions sur l’eau. On préÂtend que cela fait une difÂféÂrence. En réaÂliÂté, toute l’inÂfraÂstrucÂture fourÂnisÂsant cette eau — les immenses barÂrages, les pipeÂlines longues disÂtances, les pompes, les égouts — est insouÂteÂnable.
Les barÂrages détruisent la vie de tout un basÂsin verÂsant [voir ici, NdT]. Cela revient à bloÂquer une artère, à empêÂcher le sang d’atÂteindre les membres. PerÂsonne ne peut surÂvivre à cela. Les rivières meurent lorsÂqu’on empêche les poisÂsons de les remonÂter et de les desÂcendre. La comÂmuÂnauÂté natuÂrelle dont font parÂtie ces poisÂsons est tuée, à la fois en amont et en aval du barÂrage.
Les barÂrages entraînent une baisse des nappes aquiÂfères, empêÂchant les racines des arbres d’acÂcéÂder à l’eau. Les écoÂloÂgies des plaines d’iÂnonÂdaÂtions dépendent d’iÂnonÂdaÂtions saiÂsonÂnières, et sont détruites lorsÂqu’un barÂrage en amont les empêche. Des éroÂsions en aval et sur les berges en résultent. La décomÂpoÂsiÂtion anaéÂroÂbique de matière orgaÂnique dans les barÂrages émet du méthane dans l’atÂmoÂsphère.
Peu importe votre effiÂcaÂciÂté au niveau de l’uÂsage de l’eau, cette infraÂstrucÂture ne sera jamais durable/soutenable. Elle doit être détruite, afin que ces comÂmuÂnauÂtés puissent se régéÂnéÂrer.
L’économie verte
Des emplois verts. Des proÂduits verts. L’éÂcoÂnoÂmie du durable. Non. Cela n’existe pas. La totaÂliÂté de l’éÂcoÂnoÂmie monÂdiale est insouÂteÂnable. L’éÂcoÂnoÂmie se base sur — et dépend de — la desÂtrucÂtion du monde natuÂrel. La Terre est traiÂtée comme un simple carÂbuÂrant pour la croisÂsance écoÂnoÂmique. Ils appellent ça les resÂsources natuÂrelles. Que quelques perÂsonnes choiÂsissent de se retiÂrer de cette écoÂnoÂmie n’y chanÂgeÂra rien. Tant que cette écoÂnoÂmie existe, il n’y aura rien de durable.
Tant que ces strucÂtures existent : élecÂtriÂciÂté, eau couÂrante, écoÂnoÂmie monÂdiaÂliÂsée, agriÂculÂture indusÂtrielle — il n’y aura rien de durable. Pour parÂveÂnir à une vériÂtable souÂteÂnaÂbiÂliÂté, ces strucÂtures doivent être démanÂteÂlées.
Quel est le plus imporÂtant à vos yeux — faire durer un peu plus longÂtemps un mode de vie conforÂtable, ou la contiÂnuaÂtion de la vie sur Terre pour les comÂmuÂnauÂtés natuÂrelles resÂtantes et les généÂraÂtions futures ?
Recyclage
On nous fait croire qu’aÂcheÂter tel ou tel proÂduit est bon parce que son embalÂlage peut être recyÂclé. Vous pouÂvez choiÂsir de le plaÂcer ensuite dans une pouÂbelle de couÂleur. Peu importe le fait que des écoÂsysÂtèmes fraÂgiles aient été détruits, des comÂmuÂnauÂtés indiÂgènes déplaÂcées, des gens loin de chez vous forÂcés de traÂvailler dans des condiÂtions dignes de l’esÂclaÂvage, des rivières polÂluées, pour proÂduire cet embalÂlage en preÂmier lieu. Peu importe qu’il soit recyÂclé en un autre proÂduit inutile qui finiÂra dans une décharge. Peu importe que son recyÂclage implique de le transÂporÂter très loin, au moyen d’une machiÂneÂrie nécesÂsiÂtant de l’élecÂtriÂciÂté et des comÂbusÂtibles fosÂsiles, ce qui polÂlue et proÂduit des déchets. Peu importe le fait que si quelque chose d’autre est plaÂcé dans cette pouÂbelle, le lot entier finiÂra dans une décharge en raiÂson de la contaÂmiÂnaÂtion.
Construction durable/soutenable
Les prinÂcipes de la construcÂtion durable : construire plus de logeÂments — bien qu’il y en ait déjà larÂgeÂment assez pour loger tout le monde ; dégaÂger, pour cela, des espaces construcÂtibles, en détruiÂsant toutes les comÂmuÂnauÂtés natuÂrelles qui y viv(ai)ent ; construire à l’aide de bois issu de planÂtaÂtions foresÂtières ayant supÂplanÂté les forêts anciennes (qui ont été rasées et remÂplaÂcées par une monoÂculÂture de pins où rien d’autre ne peut vivre) ; utiÂliÂser des matéÂriaux de construcÂtion légèÂreÂment moins nocifs que les matéÂriaux convenÂtionÂnels ; et enfin, convaincre tout le monde que la Terre s’en porÂteÂra mieux.
L’énergie solaire
Les panÂneaux solaires. La toute derÂnière mode en termes de durable, qui est — et c’est la marque de fabrique du durableâ„¢ — incroyaÂbleÂment desÂtrucÂtrice de la vie sur Terre. D’où viennent ces choses-là ? Vous êtes cenÂsés croire qu’ils sont faits de rien, et qu’ils repréÂsentent une source graÂtuite et non polÂluante d’élecÂtriÂciÂté.
Si vous osez demanÂder d’où ils viennent et de quoi ils sont faits, il n’est pas difÂfiÂcile de découÂvrir la vériÂté. Les panÂneaux solaires sont faits de métaux [voir l’exÂcelÂlente conféÂrence de PhiÂlippe Bihouix à ce proÂpos : https://vimeo.com/126497350, NdT], de plasÂtiques, de terres rares, de comÂpoÂsants élecÂtroÂniques. Ils nécesÂsitent des extracÂtions minières, des proÂcesÂsus de fabriÂcaÂtion, des guerres, des déchets, et de la polÂluÂtion. Des milÂlions de tonnes de plomb sont déverÂsées dans des rivières et sur les terres agriÂcoles enviÂronÂnant les usines de panÂneaux solaires en Chine et en Inde, cauÂsant des proÂblèmes de sanÂté pour les humains et les comÂmuÂnauÂtés natuÂrelles qui y vivent. Le siliÂcium polyÂcrisÂtalÂlin est un autre déchet toxique et polÂluant issu de leur manuÂfacÂture et déverÂsé en Chine. La proÂducÂtion de panÂneaux solaires entraîne des émisÂsions de triÂfluoÂrure d’aÂzote (NF3) dans l’atÂmoÂsphère. Un gaz à effet de serre 17 000 fois plus puisÂsant que le dioxyde de carÂbone.
NdT : 1. L’industrie des panÂneaux solaires requiert, entre autres, les matéÂriaux suiÂvants, dont cerÂtains corÂresÂpondent aux fameuses terres rares, lisÂtés en avril 2016 par le site Resource InvesÂtor : l’arsenic (semi-conducÂteur), l’aluminium, le bore (semi-conducÂteur), le cadÂmium (utiÂliÂsé dans cerÂtains types de celÂlules phoÂtoÂvolÂtaïques), le cuivre (câblage et cerÂtains types de celÂlules phoÂtoÂvolÂtaïques), le galÂlium, l’indium (utiÂliÂsé dans les celÂlules phoÂtoÂvolÂtaïques), le mineÂrai de fer (acier), le molybÂdène (utiÂliÂsé dans les celÂlules phoÂtoÂvolÂtaïques), le phosÂphore, le séléÂnium, le siliÂcium, l’argent, le telÂlure et le titane. 2. A proÂpos des conséÂquences des extracÂtions de terres rares, nous vous conseillons de lire cet article du Monde, intiÂtuÂlé « En Chine, les terres rares tuent des vilÂlages ». Vous pouÂvez ausÂsi visionÂner les images d’un phoÂtoÂreÂporÂtage de terÂrain effecÂtué par VeroÂnique de VigueÂrie.
Les terres rares viennent d’AÂfrique [mais surÂtout de Chine, NdT], et des guerres sont menées pour le droit de les extraire. Des gens meurent pour que vous puisÂsiez bénéÂfiÂcier de votre déveÂlopÂpeÂment durable et conforÂtable. Les panÂneaux sont fabriÂqués en Chine. Les usines émettent telÂleÂment de polÂluÂtion que les habiÂtants des alenÂtours tombent malades. Les lacs et les rivières ont péri à cause de la polÂluÂtion. Ces gens ne peuvent pas boire l’eau, resÂpiÂrer l’air ou cultiÂver la terre en raiÂson de la fabriÂcaÂtion de panÂneaux solaires. Votre déveÂlopÂpeÂment durable est si popuÂlaire en Chine que des vilÂlaÂgeois se mobiÂlisent en masse pour maniÂfesÂter contre les usines de fabriÂcaÂtion. Ils s’alÂlient pour entrer de force dans les usines et détruire l’éÂquiÂpeÂment, obliÂgeant les usines à ferÂmer. Ils estiment que leurs vies valent plus que le déveÂlopÂpeÂment durable des riches.
Les panÂneaux ont une durée de vie d’enÂviÂron 30 ans, puis, direcÂtion la décharge. TouÂjours plus de polÂluÂtions, touÂjours plus de déchets. CerÂtaines parÂties des panÂneaux solaires peuvent être recyÂclées, mais cerÂtaines ne le peuvent pas, et sont de plus (par chance !) hauÂteÂment toxiques. Pour être recyÂclés, les panÂneaux solaires sont envoyés vers des pays de la majoÂriÂté du monde (ausÂsi appeÂlée « Tiers-monde ») où des ouvriers aux maigres salaires sont expoÂsés à des subÂstances toxiques lorsÂqu’ils les désasÂsemblent. Le proÂcesÂsus de recyÂclage lui-même requiert de l’énerÂgie et du transÂport, et crée des déchets en sous-proÂduits.
L’inÂdusÂtrie des panÂneaux solaires est diriÂgée par SieÂmens, SamÂsung, Bosch, Sharp, MitÂsuÂbiÂshi, BP, et Sanyo, entre autres. C’est vers ces comÂpaÂgnies que tranÂsitent les remÂbourÂseÂments et les facÂtures d’énerÂgies vertes. Ces corÂpoÂraÂtions vous remerÂcient pour vos dolÂlars durables.
L’énergie éolienne
Le traiÂteÂment des terres rares nécesÂsaires pour fabriÂquer les aimants des éoliennes a lieu en Chine, et les habiÂtants des vilÂlages alenÂtour peinent à resÂpiÂrer l’air lourÂdeÂment polÂlué. Un lac de boue toxique et radioÂacÂtive de 8 km se tient mainÂteÂnant en lieu et place de leurs terres agriÂcoles.
Des chaînes de monÂtagnes entières sont détruites pour en extraire les métaux. Des forêts sont pasÂsées au bullÂdoÂzer pour ériÂger des éoliennes dont les pales tuent des milÂlions d’oiÂseaux et de chauves-souÂris. La sanÂté des gens vivant près des éoliennes est affecÂtée par des infraÂsons.
Étant donÂné que le vent est une source d’énerÂgie irréÂguÂlière et impréÂviÂsible, une cenÂtrale d’apÂpoint carÂbuÂrant au gaz est nécesÂsaire. Étant donÂné que le sysÂtème d’apÂpoint tourne par interÂmitÂtence, il est moins effiÂcace et proÂduit plus de CO2 que s’il tourÂnait constamÂment, s’il n’y avait pas d’éoÂliennes. L’énerÂgie éolienne sonne bien en théoÂrie, mais ne foncÂtionne pas en praÂtique. Un autre proÂduit inutile qui ne proÂfite qu’aux actionÂnaires. [Et touÂjours, ce que Kim ne rapÂpelle pas ici, resÂtent les proÂblèmes de l’inÂfraÂstrucÂture de transÂport et du stoÂckage de l’énerÂgie, NdT].
L’efficacité énergétique
Et si nous améÂlioÂrions l’efÂfiÂcaÂciÂté énerÂgéÂtique ? Cela ne réduiÂrait-il pas la consomÂmaÂtion et la polÂluÂtion ? Eh bien, non. C’est tout le contraire. Avez-vous déjà entenÂdu parÂler du paraÂdoxe de Jevon ? Ou du posÂtuÂlat de KhazÂzoom-Brookes ? Ceux-ci expliquent que les avanÂcées techÂnoÂloÂgiques améÂlioÂrant l’efÂfiÂcaÂciÂté énerÂgéÂtique entraînent une augÂmenÂtaÂtion de la consomÂmaÂtion énerÂgéÂtique, et non une baisse. L’efÂfiÂcaÂciÂté fait qu’il y a plus d’énerÂgie disÂpoÂnible pour d’autres usages. Plus nous sommes effiÂcaces dans notre consomÂmaÂtion, plus nous consomÂmons. Plus nous traÂvaillons effiÂcaÂceÂment, plus nous accomÂplisÂsons de traÂvail. Et plus nous creuÂsons notre propre tombe.
[« Tel est le paraÂdoxe des effets rebond : chaque gain d’efficacité apporÂté par la science et l’industrie se traÂduit, en bout de ligne, par une consomÂmaÂtion énerÂgéÂtique gloÂbale surÂmulÂtiÂpliée. AinÂsi le transÂport aérien, moins énerÂgiÂvore qu’autrefois, est deveÂnu accesÂsible à tout un chaÂcun et a décuÂplé. Idem pour la cliÂmaÂtiÂsaÂtion, ce luxe deveÂnu omniÂpréÂsent. Et l’éclairage de plus en plus écoÂnoÂmique transÂforme peu à peu l’obscurité en une denÂrée rare. » (extrait du 4 ème de couÂverÂture du livre Vert paraÂdoxe), NdT]
L’économie de l’offre et de la demande
De nomÂbreuses actions entreÂprises au nom de la souÂteÂnaÂbiÂliÂté peuvent avoir un effet inverse. Un point de réflexion : la déciÂsion d’une perÂsonne de ne pas prendre l’aÂvion, par souÂci du chanÂgeÂment cliÂmaÂtique ou de la souÂteÂnaÂbiÂliÂté, n’auÂra aucun impact. Si quelques perÂsonnes arrêtent de prendre l’aÂvion, les comÂpaÂgnies aériennes réduiÂront leurs prix et boosÂteÂront leur marÂkeÂting, ce qui inciÂteÂra plus de gens à prendre l’aÂvion. Et parce qu’elles auront baisÂsé le prix des vols, les comÂpaÂgnies devront effecÂtuer plus de vols pour mainÂteÂnir les proÂfits à leur niveau. Plus de vols, donc plus d’éÂmisÂsions de carÂbones. Et si l’inÂdusÂtrie connaisÂsait des proÂblèmes finanÂciers en raiÂson d’une baisse de la demande, elle serait renÂflouée par les gouÂverÂneÂments. Cette straÂtéÂgie de « non-parÂtiÂciÂpaÂtion » ne résout rien.
En réaÂliÂté, cette déciÂsion de ne pas voler ne fait rien pour réduire la quanÂtiÂté de carÂbone qui est émise, elle n’y parÂtiÂcipe simÂpleÂment pas sur la disÂtance, et la maigre réducÂtion de la quanÂtiÂté de carÂbone émise ne fait rien contre le chanÂgeÂment cliÂmaÂtique.
Pour avoir un vériÂtable impact sur le cliÂmat monÂdial, nous devons empêÂcher tous les avions et toutes les machines carÂbuÂrant aux comÂbusÂtibles fosÂsiles d’oÂpéÂrer, à tout jamais, ce qui n’est pas ausÂsi difÂfiÂcile que cela peut semÂbler de prime abord. Cela ne sera pas simple, mais cela reste dans le domaine du posÂsible. Et non seuleÂment est-ce souÂhaiÂtable, mais ausÂsi essenÂtiel si nous vouÂlons que la vie sur Terre perÂdure.
La même chose est vraie pour tous les autres proÂduits desÂtrucÂteurs que nous pouÂvons choiÂsir de ne pas acheÂter. La viande indusÂtrielle, l’huile de palme, les bois de forêts troÂpiÂcales, les proÂduits aliÂmenÂtaires transÂforÂmés. Tant qu’il y aura des proÂduits en vente, il y aura des acheÂteurs. TenÂter de réduire la demande n’auÂra que peu ou pas d’efÂfet. Il y aura touÂjours davanÂtage de proÂduits arriÂvant sur le marÂché. Les camÂpagnes inciÂtant à réduire la demande de proÂduits indiÂviÂduels ne pourÂront jamais suivre. Et à chaque nouÂveau proÂduit, la convicÂtion que celui-ci est nécesÂsaire et non un luxe ne fait que se renÂforÂcer. ParÂvienÂdrai-je à vous convaincre de ne pas acheÂter un smartÂphone, un ordiÂnaÂteur porÂtable, du café ? J’en doute.
Pour stopÂper la desÂtrucÂtion, nous devons défiÂniÂtiÂveÂment interÂrompre l’apÂproÂviÂsionÂneÂment de tout ce que la proÂducÂtion requiert. Cibler des comÂpaÂgnies ou des praÂtiques spéÂciÂfiques n’auÂra aucun impact sur l’inÂfraÂstrucÂture énerÂgéÂtique monÂdiale qui se nourÂrit de la desÂtrucÂtion de la Terre. L’éÂcoÂnoÂmie monÂdiale dans sa totaÂliÂté doit être mise hors-serÂvice.
Que voulez-vous réellement ?
Quel est le plus imporÂtant – une énerÂgie durable pour que vous puisÂsiez regarÂder votre TV, ou les vies des rivières du monde, des forêts, des aniÂmaux et des océans ? PréÂféÂreÂriez-vous vivre sans eux et elles, sans Terre ? Même s’il s’aÂgisÂsait d’une option, même si vous n’éÂtiez pas soliÂdeÂment intéÂgré à la toile du vivant, préÂféÂreÂriez-vous vraiÂment avoir de l’élecÂtriÂciÂté pour vos lampes, vos ordiÂnaÂteurs et vos engins, pluÂtôt que de parÂtaÂger l’exÂtase de la coexisÂtence avec le reste de la vie sur Terre ? Un monde sans vie, où règnent les machines, est-ce vraiÂment ce que vous vouÂlez ?
Si obteÂnir ce que vous vouÂlez requiert la desÂtrucÂtion de tout ce dont vous avez besoin — un air et de l’eau propres, de la nourÂriÂture saine et des comÂmuÂnauÂtés natuÂrelles — vous n’alÂlez alors pas durer bien longÂtemps, rien ne dureÂra alors bien longÂtemps.
Je sais ce que je veux. Je veux vivre dans un monde de plus en plus riche de vie. Un monde qui récuÂpéÂreÂrait de la desÂtrucÂtion, où il y aurait chaque année plus de poisÂsons, d’oiÂseaux, d’arbres, et de diverÂsiÂté que l’anÂnée préÂcéÂdente. Un monde où je pourÂrais resÂpiÂrer l’air, boire dans les rivières, et manÂger grâce à la Terre. Un monde où les humains vivraient en comÂmuÂnauÂté avec le reste du vivant.
La techÂnoÂloÂgie indusÂtrielle n’est pas durable (ni souÂteÂnable). L’éÂcoÂnoÂmie monÂdiaÂliÂsée n’est pas durable (ni souÂteÂnable). La valoÂriÂsaÂtion de la terre comme simple resÂsource desÂtiÂnée à être exploiÂtée par les humains n’est pas durable (ni souÂteÂnable). La civiÂliÂsaÂtion n’est pas durable (ni souÂteÂnable). Si la civiÂliÂsaÂtion s’efÂfonÂdrait aujourd’Âhui, il fauÂdrait encore au moins 400 ans pour que l’exisÂtence humaine sur la plaÂnète devienne vériÂtaÂbleÂment durable (et souÂteÂnable). Si c’est un vériÂtable déveÂlopÂpeÂment durable que vous souÂhaiÂtez, alors démanÂteÂlez la civiÂliÂsaÂtion dès aujourd’Âhui, et contiÂnuez à œuvrer pour la régéÂnéÂraÂtion de la Terre penÂdant 400 ans. C’est à peu près le temps qu’il a falÂlu pour créer les strucÂtures desÂtrucÂtrices au sein desÂquelles nous vivons aujourd’Âhui, il fauÂdra donc au moins ça pour remÂplaÂcer ces strucÂtures par d’autres bénéÂfiÂciant à l’enÂsemble du vivant, et pas seuleÂment à une minoÂriÂté opuÂlente. Cela ne se fera pas en un insÂtant, mais ce n’est pas une raiÂson pour ne pas s’y mettre.
D’auÂcuns sugÂgèÂreÂront : « alors retiÂrons-nous, construiÂsons des alterÂnaÂtives, et le sysÂtème s’efÂfonÂdreÂra puisque plus perÂsonne n’y parÂtiÂciÂpeÂra ». Cette idée m’a plu ausÂsi. Mais elle ne peut pas foncÂtionÂner. Ceux qui sont au pouÂvoir utiÂlisent les armes de la peur et de la dette pour mainÂteÂnir leur contrôle. La majoÂriÂté des humains de ce monde n’ont pas [ou ne voient pas, NdT] cette option de retrait. Leur peur et leur dette les mainÂtiennent enchaîÂnés à cette priÂson qu’est la civiÂliÂsaÂtion. Votre fuite ne les aide en rien. Votre parÂtiÂciÂpaÂtion à l’asÂsaut contre les strucÂtures de cette priÂson, si.
Nous n’aÂvons pas le temps d’atÂtendre que la civiÂliÂsaÂtion s’efÂfondre. 90% des grands poisÂsons des océans ont disÂpaÂru. 98 % des forêts anciennes ont été détruites. Chaque jour plus de 200 espèces s’éÂteignent [sont exterÂmiÂnées, NdT], pour touÂjours. Si nous attenÂdons plus longÂtemps, il n’y aura plus de poisÂsons, plus de forêts, plus aucune trace de vie sur Terre.
Alors, que pouvez-vous faire ?
DifÂfuÂsez le mesÂsage. RemetÂtez en quesÂtion les croyances et préÂjuÂgés domiÂnants. ParÂtaÂgez cet article avec tous ceux que vous connaisÂsez.
ÉcouÂtez la Terre. AppreÂnez à connaître vos voiÂsins non humains. PreÂnez soin les uns des autres. AgisÂsez colÂlecÂtiÂveÂment, pas indiÂviÂduelÂleÂment. ConstruiÂsez des alterÂnaÂtives, comme les écoÂnoÂmies du don, les sysÂtèmes aliÂmenÂtaires basés sur la polyÂculÂture, les modèles d’éÂduÂcaÂtion alterÂnaÂtifs et les modes de gouÂverÂnance comÂmuÂnauÂtaires alterÂnaÂtifs. Créez une culture de résisÂtance.
PluÂtôt que de tenÂter de réduire la demande pour les proÂduits d’un sysÂtème desÂtrucÂteur, metÂtez hors serÂvice leur approÂviÂsionÂneÂment. L’éÂcoÂnoÂmie, c’est ce qui détruit la plaÂnète, alors faites en sorte qu’elle cesse. L’éÂcoÂnoÂmie monÂdiaÂliÂsée dépend d’un approÂviÂsionÂneÂment constant en élecÂtriÂciÂté ; l’arÂrêÂter est (presque) ausÂsi simple qu’apÂpuyer sur un interÂrupÂteur.
Les gouÂverÂneÂments et l’inÂdusÂtrie ne feront jamais cela pour nous, que nous le leur demanÂdions genÂtiÂment, ou que nous les y pousÂsions ferÂmeÂment. Il nous revient de défendre la terre dont nos vies dépendent.
Nous ne pouÂvons pas faire cela en tant que consomÂmaÂteurs, ouvriers ou citoyens. Nous devons agir en tant qu’ÂhuÂmains, en valoÂriÂsant la vie plus que la consomÂmaÂtion, le traÂvail et les plaintes contre le gouÂverÂneÂment.
RenÂseiÂgnez-vous et souÂteÂnez Deep Green ResisÂtance, un mouÂveÂment et une straÂtéÂgie pour sauÂver la plaÂnète. Ensemble, nous pouÂvons nous battre pour un monde où il fasse bon vivre. RejoiÂgnez-nous.
Pour reprendre les proÂpos de Lierre Keith, co-auteure du livre Deep Green ResisÂtance :
« La tâche de l’acÂtiÂviste n’est pas de naviÂguer au sein des sysÂtèmes d’opÂpresÂsion avec autant d’inÂtéÂgriÂté que posÂsible, mais de les démanÂteÂler. »
Kim
TraÂducÂtion : HéléÂna DelauÂnay & NicoÂlas Casaux
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BonÂjour,
Cet article vraiÂment forÂmiÂdable sur l’obÂserÂvaÂtion de nos modes de vies et nos contraÂdicÂtions les plus insenÂsées.
Par contre, en découÂvrant ce mouÂveÂment DGR dont proÂvient la rédacÂtion de ce texte, je suis un peu perÂplexe sur ce grand élan « d’AÂmour » qui les motive (http://deepgreenresistance.org/fr/who-we-are/about-deep-green-resistance) mais qui, selon mon mode de penÂsée bien sûr, me parait jusÂteÂment manÂquer de l’esÂsenÂtiel de cet Amour, essenÂtiel qui est l’aÂmour de toute vie, quelle que soit « sa forme », lorsque je lis les prinÂcipes direcÂteurs de ce « fémiÂnisme radiÂcal »(http://deepgreenresistance.org/fr/who-we-are/guiding-principles-of-deep-green-resistance).
J’en comÂprend le sens proÂfond et j’en connais bien les raiÂsons bien sûr, étant moi une « femme-vicÂtime » dans sa « belle senÂsiÂbiÂliÂté ». Mais au delà de cette constaÂtaÂtion de cette emprise de « l’Homme sur la Femme », il y a les quaÂliÂtés du masÂcuÂlin, cette parÂtie que la femme posÂsède ausÂsi en elle.
Et tout comme l’homme, toutes les femmes ne portent pas que les quaÂliÂtés du fémiÂnin, elles peuvent être vioÂlentes ausÂsi dans cet Ego qui les mènent par le bout du sein parÂfois…
Nous faiÂsons tous parÂtis d’un monde ou chaque chose comÂplète l’autre dans ses bons comme ses mauÂvais aspects.
L’HarÂmoÂnie ne se fera jamais les uns sans les autres. Et elle ne peux se faire que si chaÂcun s’obÂserve claiÂreÂment de l’inÂtéÂrieur, avec un regard d’AÂmour jusÂteÂment.
DéciÂdéÂment il est très difÂfiÂcile pour cet Être humain de pasÂser au desÂsus de ses soufÂfrances et de réelÂleÂment parÂveÂnir au vériÂtable Amour, celui de la vie qui l’enÂtoure, celui inconÂdiÂtionÂnel et pur.
On ne peux, selon moi encore, pas parÂler d’AÂmour dans toute sa clarÂté lorsque nos soufÂfrances nous cachent l’autre moiÂtié de sa lumière.
Mais on parle, on parle…
Tant qu’on ne prend pas racine dans nos cerÂtiÂtudes mais qu’on tente d’éÂvoÂluer sans cesse vers le haut 🙂
Bien corÂdiaÂleÂment,
LauÂrette D.
MERCI pour ce beau comÂmenÂtaire !!!
[…] Source : Le déveÂlopÂpeÂment durable est en train de détruire la plaÂnète ! | Le ParÂtage […]
Article parÂtaÂgé et difÂfuÂsé via « SociaÂlisme liberÂtaire » :
http://www.socialisme-libertaire.fr/2015/11/le-developpement-durable-est-en-train-de-detruire-la-planete.html
SaluÂtaÂtions liberÂtaires ★
[…] les réponses sont d’ores-et-déjà écrites et attendent derÂrière des portes closes), à savoir des « soluÂtions » qui n’ont rien à voir avec la proÂtecÂtion de la nature ou des formes de vie non-humaines, mais qui ne servent qu’à proÂtéÂger le mode de vie occiÂdenÂtal, […]
[…] de vêteÂments. Mais la réaÂliÂté c’est que le sysÂtème qui perÂmet ces choses, qui nous offre ces avanÂcées techÂnoÂloÂgiques et notre idenÂtiÂté de civiÂliÂsés, nous tue, et plus imporÂtant, tue la […]
[…] dont dépend le mode de vie de la civiÂliÂsaÂtion indusÂtrielle. AinÂsi que le forÂmule Kim Hill, « L’inÂfraÂstrucÂture indusÂtrielle est incomÂpaÂtible […]
[…] que la « civiÂliÂsaÂtion » aurait soi-disant perÂmis est tout sauf un « proÂgrès » – dans le sens […]
[…] Les panÂneaux solaires et les éoliennes ne sont pas faits à parÂtir de rien. Ils sont faits de métaux, de plasÂtiques, de proÂduits chiÂmiques. Ces proÂduits ont […]
[…] quelle perÂsonne de 35 ans, normaÂleÂment constiÂtuée, traÂvaillant par exemple dans le déveÂlopÂpeÂment durable pour une grande multiÂnaÂtioÂnale, vous receÂvrez probaÂbleÂment une […]
Article très intéÂresÂsant, merÂci pour toutes ces inforÂmaÂtions.
Alain
http://www.ecosunenergy.fr/