« Nous nous battons pour NE PAS avoir de routes ou d’électricité » (Ati Quigua)

Un extrait — tiré d’un article publié par l’Associated Press (une agence de presse mon­diale et géné­ra­liste dont le siège est aux États-Unis) — qui en dit long. Beau­coup de gens — même des gens de gauche — conti­nuent à croire que ce soi-disant “déve­lop­pe­ment” est une chose posi­tive. Nous, chez Deep Green Resis­tance, ain­si que de nom­breux indi­gènes et cri­tiques de la vie moderne, nous oppo­sons à cette idée erronée.

La civi­li­sa­tion et le déve­lop­pe­ment détruisent la pla­nète et appau­vrissent la culture humaine dans sa diver­si­té. Les coûts du « déve­lop­pe­ment » dépassent lar­ge­ment ses bénéfices.


AU SIÈGE DE L’ONU (AP) — à en croire Ati Qui­gua, New York est un endroit où des gens qui ne se connaissent pas vivent entas­sés dans des grands immeubles, à se nour­rir des « ali­ments de la vio­lence », et où plus per­sonne ne res­sent le cœur bat­tant de la Terre.

Qui­gua, une autoch­tone dont le vil­lage en Colom­bie est iso­lé, à 5700 mètres d’altitude, sur une chaine de mon­tagne qui finit par plon­ger dans la mer, est une des plus de 1000 délé­gués actuel­le­ment en ville pour la 15ème ses­sion du Forum per­ma­nent de l’O­NU sur les ques­tions autoch­tones qui prend fin vendredi.

« Sur les temples de la déesse et de la Terre Mère, ils construisent des châ­teaux, ils construisent des villes et construisent des églises, mais notre mère est capable de se régé­né­rer », explique Qui­gua. « Nous nous bat­tons pour ne pas avoir de routes et d’électricité — cette forme d’au­to-des­truc­tion qui est appe­lée « déve­lop­pe­ment » c’est pré­ci­sé­ment ce que nous essayons d’éviter ».

Pour la suite de l’ar­ticle, c’est par ici (et en anglais).

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  1. Ati et ses amis tiennent le bon bout de la ficelle, qui pour­rait leur évi­ter de som­brer dans l’hor­rible monde qui est le nôtre. Qu’ils s’y accrochent encore un peu et si la chance les accom­pagne encore un temps ils se féli­ci­te­ront pour leur ténacité.
    Cette courte intro en langue fran­çaise résume le posi­tif de leur his­toire. Je ne suis pas allé plus loin dans la décou­verte car savez-vous ? cer­tains refusent les routes, l’élec­tri­ci­té ‑quelle chance inouïe ont ces gens là- moi mon seul choix pos­sible fut de refu­ser l’an­glo­pho­nie de très bonne heure. Non, ce ne fut pas pour hono­rer mon pseu­do mais pour com­battre à ma façon, déjà très jeune, cette même ten­dance à l’u­ni­for­mi­sa­tion et au saccage.

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