Article original publié en anglais sur le site de Truthdig, le 15 février 2015.
BOSTON — Cinquante nuances de Grey, le livre, aussi bien que le film, constitue une glorification du sadisme qui domine quasiment tous les aspects de la culture américaine et qui est au centre de la pornographie et du capitalisme mondialisé. Il célèbre la déshumanisation des femmes. Il se fait le champion d’un monde dépourvu de compassion, d’empathie et d’amour. Il érotise le pouvoir hypermasculin à l’origine des abus, des dégradations, des humiliations et des tourments des femmes dont les personnalités ont été supprimées, dont le seul désir est de s’avilir au service de la luxure mâle. À l’instar d’American Sniper, le film accepte inconditionnellement un monde prédateur où le faible et le vulnérable sont les objets de l’exploitation tandis que les puissants sont des demi-dieu violents et narcissiques. Il bénit l’enfer capitaliste comme naturel et bon.
« La pornographie », écrit Robert Jensen, « voilà à quoi ressemble la fin du monde. »
Le porno cherche à érotiser le sadisme. Dans le porno, les femmes sont payées pour répéter des mantras tels que : « Je suis une chatte. Je suis une salope. Je suis une pute. Je suis une putain. Baise-moi violemment avec ta grosse bite. » Elles implorent qu’on les abuse physiquement. Le porno valide des stéréotypes racistes dégradants. Les hommes noirs sont des bêtes sexuelles puissantes harcelant les femmes blanches. Les femmes noires sont avides de luxure brute, primitives. Les femmes latinos sont sensuelles et ont le sang chaud. Les femmes asiatiques sont des geishas dociles, sexuellement soumises. Dans le porno, les imperfections humaines n’existent pas. Les poitrines siliconées démesurées, les lèvres pulpeuses gonflées de gel, les corps sculptés par des chirurgiens plastiques, les érections médicalement assistées qui ne cessent jamais et les régions pubiennes rasées — qui relèvent de la pédophilie — réduisent les exécutants à des morceaux de plastique. L’odeur, la transpiration, l’haleine, les battements du cœur et le toucher sont effacés, tout comme la tendresse. Les femmes, dans le porno, sont des marchandises conditionnées, des poupées de plaisir et des marionnettes sexuelles. Elles sont privées de leurs véritables émotions. Le porno n’a rien à voir avec le sexe, si l’on définit le sexe comme une relation mutuelle entre deux partenaires, mais relève de la masturbation, de l’auto-excitation solitaire, dénuée d’intimité et d’amour. Le culte du moi — qui est l’essence du porno — est au cœur de la culture capitaliste. Le porno, comme le capitalisme mondialisé, c’est là que les êtres humains sont envoyés pour mourir.
Quelques personnes, à gauche, saisissent l’immense danger que constitue la pornographie pour l’intimité, le sexe et l’amour. Malheureusement, dans son ensemble, la gauche estime que la pornographie relève de la liberté d’expression. S’il est inacceptable d’exploiter financièrement et d’abuser physiquement une femme dans une usine en Chine, le faire sur un lieu de tournage d’un film porno est apparemment acceptable. Si la torture à Abu Ghraib — où des prisonniers furent humiliés sexuellement et abusés comme dans un tournage porno — est intolérable, elle est tolérable sur des sites de pornographies commerciaux.
Une nouvelle vague de féministes, trahissant l’ouvrage emblématique de féministes radicales comme Andrea Dworkin, soutiennent que le porno est une forme de libération sexuelle et d’autonomisation. Ces « féministes », qui s’appuient sur Michel Foucault et Judith Butler, sont les produits attardés du néolibéralisme et du postmodernisme. Le féminisme, pour eux, ne relève plus de la libération de la femme opprimée ; il s’incarne dans une poignée de femmes riches et puissantes — où, comme c’est le cas dans Cinquante nuances de Grey, dans les femmes capables d’accaparer un homme puissant et riche. C’est une femme qui a écrit le livre Cinquante nuances de Grey, ainsi que le scénario du film. C’est une femme qui a réalisé le film. C’est la dirigeante d’un studio qui l’a acheté. Cette collusion de femmes illustre l’internalisation de l’oppression et de la violence sexuelle, qui sont au cœur du porno. Dworkin l’avait compris. Elle avait écrit que « la nouvelle pornographie est un vaste cimetière où la Gauche est allée mourir. La Gauche ne peut avoir ses prostituées et leurs politiques. »
J’ai rencontré Gail Dines, l’une des féministes radicales les plus célèbres du pays, dans un petit café à Boston mardi. Elle est l’auteur de Pornland : Comment le porno a envahi nos vies (Pornland : How Porn Has Hijacked Our Sexuality) et est professeure de sociologie et d’études féminines à l’université de Wheelock. Dines, ainsi qu’une poignée d’autres, dont Robert Jensen, dénoncent courageusement une culture aussi dépravée que la Rome de Caligula.
« L’industrie du porno a détourné la sexualité d’une culture tout entière, et dévaste toute une génération de garçons », nous avertit elle. « Et quand vous ravagez une génération de garçons, vous ravagez une génération de filles. »
« Quand vous combattez le porno, vous combattez le capitalisme mondialisé », affirme-t-elle. « Les investisseurs en capital-risque, les banques, les compagnies de carte de crédit sont tous impliqués dans ce business. C’est pourquoi vous ne voyez jamais d’histoires antiporno. Les médias sont aussi impliqués. Ils sont financièrement liés à ces compagnies. Le porno fait partie de tout ceci. Le porno nous dit que nous n’avons plus rien d’humains — limite, intégrité, désir, créativité et authenticité. Les femmes sont réduites à trois orifices et deux mains. Le porno s’inscrit dans la destruction capitaliste de l’intimité et de l’interdépendance, et cela inclut la dépendance à la Terre. Si nous étions une société d’êtres pleinement humains, formant de véritables communautés, nous ne supporterions pas de regarder du porno. Nous ne supporterions pas de regarder un autre être humain se faire torturer. »
« Pour concentrer l’immense majorité des richesses dans une petite poignée de mains, il vous faut un bon système idéologique, en mesure de légitimer la souffrance économique des autres », explique-t-elle. « Et c’est ce que fait le porno. Le porno vous dit que l’inégalité matérielle entre femmes et hommes n’est pas le produit de ce système économique. Qu’elle relève de la biologie. Car les femmes, n’étant que des putes et des salopes à baiser, ne méritent pas l’égalité complète. Le porno c’est le porte-voix idéologique qui légitimise notre système matériel d’inégalités. Le porno est au patriarcat ce que les médias sont au capitalisme. »
Afin de garantir l’excitation continue d’innombrables mâles facilement ennuyés, les réalisateurs de porno produisent des vidéos de plus en plus violentes et avilissantes. Extreme Associates, qui se spécialise dans les scènes réalistes de viols, ainsi que JM Productions, mettent en avant les souffrances bien réelles endurées par les femmes sur leurs plateaux. JM Productions est un pionnier des vidéos de « baise orale agressive » ou de « baise faciale », à l’image de leur série intitulée « Étouffements en série », dans laquelle des femmes s’étouffent et vomissent souvent. Cela se termine par des « tournoiements » : après le sexe, l’homme enfonce la tête de la femme dans les toilettes puis tire la chasse. La compagnie promet : « toutes les putes subissent le traitement tournoyant. Baise-la, puis tire la chasse ». Les pénétrations anales répétées et violentes génèrent des prolapsus anaux, une pathologie qui fait s’effondrer les parois internes du rectum de la femme, qui dépassent de son anus. Cela s’appelle le « rosebudding » (« floraison d’une rose »). Certaines femmes, pénétrées à de multiples reprises, bien souvent après avoir avalé des poignées d’analgésiques, par nombre d’hommes lors de tournages pornos, subissent par la suite des opérations de chirurgie reconstructrices anales et vaginales. Les femmes peuvent être affectées par des maladies sexuellement transmissibles et des troubles de stress post-traumatique (TSPT). Et avec l’immixtion du porno dans la culture grand public — certains participants de vidéos pornographiques sont traités comme des célébrités dans des émissions comme celles d’Oprah et d’Howard Stern — le comportement promu par le porno, dont le strip-tease, le sexe compulsif, le sadomasochisme et l’exhibition, deviennent chic. Le porno définit aussi les standards de beauté et de comportements de la femme. Ce qui a des conséquences terribles pour les filles.
« Notre société expliquent aux femmes qu’elles ont deux options », me dit Gail Dines. « Elles sont soit baisables soit invisibles. Être baisable, c’est se conformer à la culture du porno, avoir l’air sexy, être soumise et faire ce que veut l’homme. C’est la seule façon d’être visible. Vous ne pouvez pas demander aux filles adolescentes, qui aspirent plus que tout à se faire remarquer, de choisir l’invisibilité. »
Rien de tout ça, souligne Dines, n’est un accident. Le porno est un produit de la culture de la marchandise, du besoin capitaliste de vendre des produits.
« Dans l’Amérique d’après la Seconde Guerre mondiale, on observe l’émergence d’une classe moyenne avec un revenu disponible », explique-t-elle. « Le seul problème c’est que ce groupe est né de parents ayant connu la dépression et la guerre. Ils ne savaient pas comment dépenser. Ils ne savaient qu’économiser. Ce dont [les capitalistes] avaient besoin pour faire croître l’économie, c’était de gens prêts à dépenser leur argent en achetant des choses dont ils n’avaient pas besoin. Pour les femmes, ils ont créé les séries télévisées. Une des raisons pour lesquelles les maisons style ranch furent développées, c’était parce que [les familles] n’avaient qu’une seule télévision. La télévision était dans le salon, et les femmes passaient beaucoup de temps dans la cuisine. Il fallait donc diviser la maison de façon à ce qu’elles puissent regarder la télévision depuis la cuisine. Afin qu’elles puissent être éduquées [conditionnées, par la télévision, NdT] ».
« Mais qui apprenait aux hommes à dépenser leur argent ? », continue-t-elle. « Playboy [le magazine]. Ce fut le génie de Hugh Hefner. Il comprit qu’il ne suffisait pas de marchandiser la sexualité, mais qu’il fallait sexualiser les marchandises. Playboy ne promettait pas les filles où les femmes, Playboy promettait que si vous achetiez suffisamment, si vous consommiez au niveau suggéré par le magazine, alors vous auriez la récompense, à savoir les femmes. L’étape cruciale, c’était la consommation de marchandises. Il a incorporé le porno, qui sexualisait et marchandisait le corps des femmes, dans l’image de la classe moyenne. Il lui a donné un vernis de respectabilité. »
Le VCR, le DVD et, plus tard, Internet, ont permis au porno de s’introduire dans les foyers. Les images fixes et satinées de Playboy, Penthouse et Hustler perdirent de leur éclat. L’Amérique, comme le monde entier, ou presque, se pornifia. Les revenus de l’industrie du mondiale du porno sont estimés à 96 milliards de dollars, le marché des USA comptant pour environ 13 milliards. Il y a, écrit Dines, « 420 millions de pages porno sur internet, 4.2 millions de sites web porno, et l’on dénombre 68 millions de recherches pornos par jour. »
Parallèlement à la croissance de la pornographie, on observe une explosion des violences liées au sexe, y compris des abus domestiques, des viols et des viols en réunion. Un viol est signalé toutes les 6,2 minutes aux USA, mais le total estimé, qui prend en compte les assauts non-rapportés, est sans doute cinq fois plus élevé, comme le souligne Rebecca Solnit dans son livre Men Explain Things to Me (« Les hommes m’expliquent des choses »).
« Beaucoup d’hommes assassinent leurs partenaires ou anciennes partenaires, on compte bien plus de 1000 homicides de ce type chaque année — ce qui signifie que tous les trois ans, le nombre de morts que cela génère dépasse le nombre de morts du 11-septembre. Mais personne ne déclare la guerre contre ce terrorisme-là », écrit Solnit.
En attendant, le porno est de plus en plus accessible. « Grâce au téléphone mobile vous pouvez fournir du porno aux hommes qui vivent dans les zones densément peuplées du Brésil et de l’Inde », explique Dines. « Avec seulement un seul ordinateur portable dans la famille, l’homme ne peut pas s’assoir au milieu du salon et se masturber. Avec un téléphone, le porno devient portable. L’enfant moyen consomme son porno sur son téléphone mobile. »
L’ancienne industrie du porno, qui engrangeait de l’argent grâce aux films, est morte. Les firmes de la production n’engrangent plus la majeure partie des profits. Ce sont les distributeurs qui s’engraissent. Et notamment, MindGeek, une compagnie mondiale d’informatique, qui domine la distribution du porno. Sur internet, le porno gratuit sert d’appât pour une société comme MindGeek, qui cherche à attirer les spectateurs vers des sites de pay-per-view (« paiement à la séance » ou « télévision à la carte »). La plupart des utilisateurs de ces sites sont des adolescents. C’est comme « distribuer des cigarettes à la sortie du collège », explique Dines. « Vous les rendez accrocs. »
« Autour de 12 à 15 ans, vous développez vos comportements sexuels », explique-t-elle. « Vous attrapez [les garçons] quand ils construisent leurs identités sexuelles. Vous les marquez à vie. Si vous commencez par vous masturber devant du porno cruel et violent, alors vous n’allez pas rechercher intimité et connectivité. Les études montrent que les garçons s’intéressent de moins en moins au sexe avec de véritables femmes. Ils ne parviennent pas à maintenir des érections avec des vraies femmes. Dans le porno, il ne s’agit pas de “faire l’amour”. Il s’agit de “faire la haine”. Il la méprise. Elle le dégoute et le révolte. Si vous extirpez l’amour, il vous faut bien le remplacer par quelque chose pour garder le tout intéressant. D’où la violence, la dégradation, la cruauté et la haine. Mais ça aussi, cela finit par être ennuyeux. Il faut sans cesse surenchérir. Les hommes prennent leur pied, dans le porno, lorsque les femmes sont soumises. Qui est plus soumis que les enfants ? Le porno ouvre inévitablement la voie au porno infantile. C’est pourquoi les organisations qui combattent le porno infantile sans combattre le porno adulte font une grave erreur. »
L’abus inhérent à la pornographie n’est pas remis en question par la majorité des hommes et des femmes. Regardez les entrées du film Cinquante nuances de Grey, sorti la veille de la Saint Valentin, et qui prévoit d’engranger plus de 90 millions de dollars sur ce week-end de quatre jours (qui comprend la Journée du Président de ce lundi).
« La pornographie a socialisé une génération d’hommes au visionnage de tortures sexuelles », explique Dines. « Vous n’êtes pas né avec cette capacité. Vous devez être conditionné pour cela. Tout comme on conditionne les soldats afin qu’ils tuent. Pour pouvoir être violent envers un groupe, vous devez d’abord le déshumaniser. C’est une vieille méthode. Les juifs deviennent des youpins. Les Noirs des nègres. Les femmes des salopes. Et rien ne réduit les femmes au rang de salopes mieux que le porno. »
Chris Hedges
Traduction : Nicolas Casaux
excellent, et dramatiquement, tristement, réel.
C’est son opinion, dommage que la personne qui a écrit l’article voit le monde qu’en deux lumières…
Noir et Blanc. Pas étonnant que les 50 nuances de » GRIS » lui échappe. Cinquante Nuances de Grey, n’est pas un film/ livre porno, il est dérangeant par endroits, mais il n’est pas porno. C’est avant tout une histoire entre une femme perdue et un homme brisé qui tout deux vont essayer avec un brin d’espoir de se concorder ensemble ( négatif ) pour en faire ressortir quelque chose de mieux ( positif )… Les histoires sont que le reflet de NOS propres failles, de nos propres blessures…
Elles servent au contraire à montrer que l’humain n’est pas que tout noir où tout blanc, il a une palette de couleur et qu’il est possible de garder espoir et de toujours s’améliorer car oui tout est possible dans la vie, certains récits incroyable sur le genre humain le démontre bien et c’est ce que cette saga consciemment où inconsciemment a mis en lumière ( au delà de l’aspect érotique qui lui plaît où pas peu importe )
M’enfin ne confondons pas Porno où ce qui est mis en avant est juste LA dégradation primaire, primitive entre une femme et un homme et des films » dérangeants » parce qu’ils ne sont pas uniquement tout blanc… Il y’a beaucoup de drames humains qui apportent de belle leçon au final d’empathie et de compréhension à nous de voir ces subtilité plutôt que de s’arrêter à son bout du nez…
Si Cinquante Nuances de Grey était de la dégradation pure, sans aucun message derrière de positif, juste de l’abus de l’animalité, des choses dégueulasses, je ne l’aurais pas aimé.
Bonjour Alexandra, laisse moi te dire que cet article est un constat et ce constat si tu veux le saisir dans toute sa globalité il te faut comprendre et ressentir le concept de la grenouille, plongé dans un récipient d’eau froide que l’on soumet petit à petit au feu. C’est à dire que l’eau se chauffe doucement mais surement et sans que la grenouille ne puisse s’en rendre compte puisque l’eau ne change pas brutalement de température. Donc sur une certaine durée la grenouille va finir par brûler si elle ne prends pas conscience de la supercherie dans laquelle elle se trouve ! Bien maintenant plaçons l’homme dans une pièce (cinema, salon de Tv…), une pièce semblable à un bocal ou est diffuser film, émission… retraçons sur une durée précise l’histoire du cinema, des médias dans toute leur forme et la soi disante évolution culturelle de l’homme depuis les debuts ( depuis 100 ans on va dire ^^) Essaye de voir avec toute ta sensibilité et faire jouer sa sensibilité c’est ce dont on a besoin pour ressentir ce qui est entrain de se passer actuellement, les medias ne font qu’empirer l’image de l’homme et de la femme au fur et à mesure des décennies, toujours plus obscènes, plus vulgaires, plus osés, plus violent, plus insultant, sans cesse ils augementent la température et cela à commencer tranquillement avec des films au debut du siècle on va dire tres soft par rapport à ce qu’on nous sert aujourd’hui ! Prends le bocal mets y de l’eau brûlante et plonges y une grenouille automatiquement la grenouille va faire un bond pour sortir et survivre, maintenant imagine toi dans les années 20 avec l’esprit et la température du moment en projetant au cinema sans que personne, je dis bien personne ne soient préparer à la projection de cinquante nuance de Grey ou un american pie enfin bref que va t’il se passer concrètement dans la salle ?
Vous avez tellement raison ! J’ai lu le tome 1 du livre « nuances de Grey » et je n’ai même pas eu envie de lire le 2e. Tout ce que je pensais c’était : « espèce de folle, tu ne peux même pas voir vers quoi tu te diriges » ! J’avais un conjoint accroc du porno depuis son adolescence et j’ai été très malheureuse de l’avoir épousé. Je sentais très bien que lorsque nous avions un rapport physique et qu’il fermait les yeux ce n’est pas moi qu’il voyait.
On peut regarder que cet aspect des choses, penser que l’homme est devenu un vrai pervers, que le capitalisme est le porno sont liés, pourquoi pas…
Ou alors on peut voir l’autre coté et voir que nous ne mourrons plus d’une simple rage de dent, que jamais l’homme n’a eu autant de moyens pour rendre l’humanité belle et humaine…
L’amour existe aussi dans notre monde et beaucoup le vive et en parle, peut-être bien plus qui se comportent comme des animaux.
Alors peut-être qu’il serait temps d’arrêter de cracher sur notre monde et comprendre que maudire l’ombre ne vaut rien et qu’il est préférable d’allumer une lumière.
Tu sais, entre les deux options que tu donne (l’homme crade et le pornocapitalisme / Vie plus longue et moyen énormes de l’homme), les deux peuvent très bien coexister (et je pense que c’est le cas). Ce n’est pas que de cracher sur le monde que d’avoir un constat clair et précis, c’est du réalisme .. ! Bien sur que l’amour existe, mais pour mieux vivre l’amour, il est important de comprendre ce qui sème la discorde entre humains et comment cela se fait t‑il.. Ce n’est pas que de maudire l’ombre que de la reconnaître a juste valeur, et ca n’empeche pas d’allumer une lumière.. ;)
je nai pas écouté ce film ni lu le livre…je nai vu que la bande annonce et ca ma répugné , révolté , choqué de voir a quelle point la société est de plus en plus hypersexualiser… on glorifie maintenant tous les crimes , on les mets sur un pédestal et on fantasme dessus. ce qui m attriste le plus cest que maintenenat la pornographie eet le sado mazochisme est rendu accessible et a la porter des enfants et des parents. cela semble de plus en plus accepté avec larriver de ce film grand public. ridicule franchemetn ridicule.
Comment construire un monde meilleur sans dénoncer ce qu’il se passe ? Le but n’est pas de « maudire l’ombre » mais bien d’amener l’humanité à une prise de conscience, et ce, dans différents domaines (torture animale, agro-alimentaire, finances et j’en passe). Cette société ne peut plus continuer sur cette route. Nous devons réhumaniser notre système et nous ouvrir vers d’autres réalités au lieu de rétrograder nos mentalités. Je suis enseignante et je peux vous dire que je vois nos enfants vivre avec le porno et les filles construire leur identité sexuelle dans la soumission totale aux désirs de leur partenaire. Je crains qu’aucune de celles-là ne connaisse jamais ses propres désirs.. quant aux garçons ayant moins de confiance en eux, ils n’osent plus approcher les filles de peur ne pas etre à la hauteur et c’est là que les blocages sexuels commencent sans parler des déviances possibles plus tard.… Allez‑y chers parents, osez ouvrir l’ordinateur de votre enfant, et surtout osez aborder le sujet avec eux ! votre role est de les accompagner dans ce monde !
Je vous remercie d’avoir publié cet article comme je remercie la personne qui me l’a envoyé. Cela va dans le sens de « Plainte contre X » de l’autrice française KarineBernfeld que je vous conseille. Prenez soin de vou-e‑s.
Merci pour cet article. Je le trouve puissant à différents points de vue. Si seulement il pouvait atteindre un peu certaines consciences.
Je serai plus bref. J’ai trouvé cette article pertinent très pertinent. L apologie de la perversion ne nous mènera qu’à notre perte. Quand j’entends mon film favori c’est requiem for a dream je me dis mais où va le monde un film qui montre la déchéance humaine (j ai été toxicomane à la seringue je sais de quoi je parle) je n ai pas vu Grey mais j imagine tout à fait. La pornographie m a fait beaucoup de mal, je n ai jamais été adicte mais je suis très timide et voir ces étalons musclé en érection durant des heures avec des machins énormes j ai pensé que je n avais pas ma place avec les filles qu elles me rejeteraient par ce que je suis un peu maigre etc. J ai mis beaucoup de temps à M autoriser à aller vers les femmes et à être heureux. Oui mon exemple est peut être un peu extrême mais je le dis avec le coeur.La pornographie nous déshumanise
Bonjour,
Je suis AFREG, le webmaster du http://www.pornodependance.com
Mon site traite de l’addiction à la pornographie. Cette forme d’addiction est en grande partie liée à l’essor d’Internet, qui donne accès à une infinité de contenu X à l’Internaute, sans qu’aucun contrôle ne semble possible.
Les effets de l’addiction à la pornographie sont nombreux : dérive vers une sexualité violente, problèmes de couple, problèmes érectiles… Le porno a une telle prégnance dans notre société contemporaine, que le problème est susceptible de toucher aujourd’hui tout le monde.. Mon site propose un forum où les dépendants et leurs proches peuvent venir s’exprimer librement et s’entraider. Le tout est évidemment entièrement bénévole et GRATUIT.
Merci ! AFREG.