John Pilger est un journaliste de nationalité Australienne, né à Sydney le 9 Octobre 1939, parti vivre au Royaume-Uni depuis 1962. Il est aujourd’hui basé à Londres et travaille comme correspondant pour nombre de journaux, comme The Guardian ou le New Statesman. Il a reçu deux fois le prix de meilleur journaliste de l’année au Royaume-Uni (Britain’s Journalist of the Year Award). Ses documentaires, diffusés dans le monde entier, ont reçu de multiples récompenses au Royaume-Uni et dans d’autres pays. John Pilger est membre, à l’instar de Vandana Shiva et de Noam Chomsky, de l’IOPS (International Organization for a Participatory Society), une organisation internationale et non-gouvernementale créée (mais encore en phase de création) dans le but de soutenir l’activisme en faveur d’un monde meilleur, prônant des valeurs ou des principes comme l’auto-gestion, l’équité et la justice, la solidarité, l’anarchie et l’écologie.
Titre Original : “The War You Don’t See”
Ce documentaire est une critique acerbe du rôle des journalistes et des dirigeants des grands médias de masse, des principales chaines de télévisions notamment, qui sont littéralement amenés à agir comme de véritables agents de la propagande gouvernementale lors des couvertures médiatiques des guerres contemporaines, tandis que d’autres journalistes et photographes de presse, indépendants, sont en première ligne, confrontés à des dangers inimaginables, dont la mort, au nom de la liberté de la presse.
Ce film dénonce la propagande médiatique, télévisée et radiophonique notamment, lors de l’invasion de l’Afghanistan, de l’Irak, et en ce qui concerne le conflit Israël/Palestine. John Pilger a interviewé des journalistes de haut niveau et des dirigeants de médias au sujet de leur refus de donner l’antenne aux inspecteurs d’armes et aux analystes militaires des services de renseignements qui contestaient publiquement les raisons officielles de ces invasions militaires.
« Nous, les journalistes, devons être suffisamment courageux pour tenir tête à ceux qui cherchent à faire de nous les complices de la promotion de leur nouvelle aventure sanglante au pays de quelqu’un d’autre. Cela implique de toujours remettre en question l’histoire officielle, peu importe à quel point elle puisse sembler patriotique, et peu importe à quel point elle puisse être séduisante et insidieuse. Parce que la propagande repose sur notre participation dans les médias pour la propagation de ses mensonges, non pas vers un lointain pays, mais dans le nôtre propre. C’est très simple. En ces temps de guerre impérialiste incessante, les vies d’innombrables hommes, femmes et enfants dépendent de la vérité. Autrement, leur sang finira sur nos mains. « Ne croyez jamais en rien, tant que cela n’a pas été officiellement nié », a un jour dit le grand reporter Claud Cockburn. En d’autres termes, ceux dont la fonction consiste à établir les faits devraient être la voix du peuple, et non celle du pouvoir. »
John Pilger