Le texte suiÂvant corÂresÂpond à l’inÂtroÂducÂtion de la réédiÂtion de 2012 du livre de BerÂnard CharÂbonÂneau, Le SysÂtème et le Chaos :
10000000… 20000000… 40000000… de tonnes, de kWh. Tous les dix ans, la proÂducÂtion double, et la popuÂlaÂtion tous les quaÂrante… JusÂqu’à nous la Terre resÂtait engluée dans l’éÂterÂnel retour des saiÂsons ; tanÂdis qu’auÂjourd’Âhui l’uÂniÂvers dégèle : il craque, il s’éÂbranle. Par les brèches des bombes d’une seconde guerre, nous avons vu jaillir la matière en fusion, tanÂdis que les astres chaÂviÂraient jusÂqu’à porÂtée de nos mains. Il y a quelques décenÂnies, il falÂlait une oreille fine pour senÂtir la sourde vibraÂtion d’un monde qui démarre, mais aujourd’Âhui dans le fraÂcas de sa ruée, on ne s’enÂtend plus. La croisÂsance qui était inconÂceÂvable en 1930 pour le payÂsan franÂçais monÂté à Paris devient toute natuÂrelle pour le banÂlieuÂsard de la camÂpagne mécaÂniÂsée de 1970. Sous la IIIe RépuÂblique le monde pouÂvait chanÂger, au fond il ne bouÂgeait pas ; il sufÂfiÂsait d’un tour à vélo pour s’en assuÂrer, la rivière était touÂjours là : dans le crisÂtal des sources les cheÂveux verts de la nixe onduÂlaient au soleil, et les coquillages de l’aube étoiÂlaient encore des grèves intactes. En 1930 la nature était immuable, en 1960 il est non moins sûr qu’il n’y en a pas ; mais dans les deux cas la plus grande avenÂture humaine de tous les temps ne met pas l’homme en cause, et il n’a pas à interÂveÂnir.
La croisÂsance techÂnique et écoÂnoÂmique indéÂfiÂnie est à la fois le fait et le dogme fonÂdaÂmenÂtal de notre temps, comme l’imÂmuÂtaÂbiÂliÂté d’un ordre à la fois natuÂrel et divin fut celle du pasÂsé. La grande mue qui traÂvaille les sociéÂtés indusÂtrielles, et les autres à leur suite, est à la fois la réaÂliÂté imméÂdiate que nous pouÂvons appréÂhenÂder dans le quoÂtiÂdien de notre vie et le moteur proÂfond d’une HisÂtoire que reliÂgions et idéoÂloÂgies s’époumonent à suivre ; chaÂcun l’expérimente à chaque insÂtant, et pourÂtant, par-delà classes et fronÂtières, elle met en jeu l’humanité.

Mais comme tout ce qui est proÂfond, ce séisme resÂta longÂtemps enfoui dans l’inconscient, tanÂdis que guerres et révoÂluÂtions flamÂboyaient au grand jour de l’actualité. CepenÂdant on ne nie plus aujourd’hui, comme avant la guerre ou la mort de StaÂline, qu’il y ait une sociéÂté indusÂtrielle. L’évidence et RayÂmond Aron aidant, nous comÂmenÂçons à découÂvrir que la science et la techÂnique façonnent notre milieu autant que la théoÂloÂgie et la poliÂtique. TayÂlor change le monde ausÂsi bien que Karl Marx — ce qui est assez marÂxiste d’ailleurs. Nous finisÂsons par admettre que l’opposition entre capiÂtaÂlisme et sociaÂlisme est peut-être seconde par rapÂport à ce qui disÂtingue les peuples « déveÂlopÂpés » de ceux qui ne le sont pas. Que le proÂgrès scienÂtiÂfique, techÂnique et écoÂnoÂmique soit le fait déterÂmiÂnant est mainÂteÂnant un lieu comÂmun, sauf pour quelques idéoÂlogues. MalÂheuÂreuÂseÂment, ce qui devient indisÂcuÂtable n’est plus disÂcuÂté.
La croisÂsance, le déveÂlopÂpeÂment : le proÂgrès, c’est aujourd’hui le réel, le fatum, contre lequel on ne peut rien — et la liberÂté humaine. Existe-t-il quelque chose en dehors de lui ? À peine quelques scinÂtilleÂments fugiÂtifs là -haut dans l’écume de la lourde vague d’hommes, de ciment et d’hydrocarbures : là -haut dans la culture. On ne va pas contre le cours du proÂgrès…
Notez bien qu’il s’agit de celui-ci, et de nul autre. L’éruption de la bombe H, le déluge des banÂlieues, le NiaÂgaÂra des bagnoles, la péniÂcilÂline, c’est l’évidence. Au pied de la falaise des builÂdings et des barÂrages, que peut dire la fourÂmi humaine ? Rien. Pas plus que devant l’Everest. C’est un fait qui se pèse à la kiloÂtonne. Et cette houle de plomb qui se dresse verÂtiÂgiÂneuÂseÂment fuit plus loin encore vers les milÂliards et le zénith. Devant ce mur la fourÂmi n’est rien ; et c’est pourÂtant la fourÂmiÂlière qui l’accumule.
La croisÂsance est un fait, et sans appel. Ce n’est pas JefÂferÂson ou Marx qui juge aujourd’hui la croisÂsance — sauf peut-être en Chine —, mais celle-ci qui les juge : cette année la proÂducÂtion de pétrole a augÂmenÂté de 24,7 % et la consomÂmaÂtion de plasÂtique de 14,67 %. À quoi sert cette énerÂgie ? Qui consomme, et comÂment ? LitÂtéÂraÂture… Ce régime est bon, il est juste, en voiÂci la preuve. Il n’y a guère de marÂxistes, de cathoÂliques ou de libéÂraux pour se demanÂder si ce sont des bagnards qui proÂduisent ou des fous qui consomment. En dépit de Mai 68, la croisÂsance reste la loi suprême et uniÂverÂselle, comme autreÂfois la volonÂté de Dieu. Mais l’autorité de cette vériÂté est si grande qu’il n’est même pas besoin de théoÂloÂgiens pour la dire.
Le déveÂlopÂpeÂment c’est le réel, mais ausÂsi l’idéal que nul ne disÂcute. De tout temps la gauche fut pour le proÂgrès, mais jamais elle n’a idenÂtiÂfié celui de l’homme à ses proÂduits comme entre 1928 et 1968 : depuis que le DnieÂprosÂtroi et le SpoutÂnik ont impoÂsé des raiÂsons que la colÂlecÂtiÂviÂsaÂtion s’était monÂtrée impuisÂsante à fourÂnir. Il s’agit bien de liberÂté ou de jusÂtice ! Il s’agit de leurs condiÂtions ; autant que la dicÂtaÂture du proÂléÂtaÂriat, c’est l’électrification qui les réaÂlise. Mais depuis la guerre, le proÂgrès est deveÂnu surÂtout le bien de la droite. Notre bourÂgeoiÂsie a fini par comÂprendre, à la suite de celle des USA, que l’expansion indéÂfiÂnie des proÂduits est ausÂsi celle des proÂfits. L’Église même, renonÂçant à défendre un immoÂbiÂlisme écoÂnoÂmique et social qui de toute éviÂdence n’existe plus, laisse dans l’ombre le dogme du péché pour tirer de l’arsenal biblique d’autres arguÂments qui font de l’homme le seiÂgneur de la terre : à chaque époque sa vériÂté, il n’est pas difÂfiÂcile de la trouÂver dans un livre où elles sont toutes. Trop senÂsible à l’Histoire, l’église s’était embarÂquée sous Pétain dans un wagon bloÂqué sur une voie de garage ; bien déciÂdée à ne pas répéÂter cette erreur, elle court mainÂteÂnant après le train. PopuÂloÂrum proÂgresÂsio… CroisÂsez et mulÂtiÂpliez… Rome elle-même se risque à pas compÂtés sur l’autostrade ouverte par TeilÂhard. Il n’y a plus de réacÂtionÂnaires, leur sociéÂté ayant été anéanÂtie par la guerre, il n’y a que des surÂviÂvants bienÂtôt disÂpaÂrus. Il n’y a plus de réacÂtion, la réacÂtion c’est la défense de l’état de choses, et le nôtre c’est le mouÂveÂment. Celle qui subÂsiste se camoufle à l’intérieur même du proÂgrès ; elle vote et publie à gauche, bien que strucÂtuÂraÂliste, pourÂsuiÂvant le comÂbat contre son vieil enneÂmi, la liberÂté. La croisÂsance telle qu’elle va fait l’unanimité. Dès l’école la jeuÂnesse s’imprègne des maîtres-mots, des semÂpiÂterÂnelles courbes ou phoÂtos de barÂrages, qui la préÂparent à s’adapter, c’est-à -dire à s’engloutir dans le couÂrant. La criÂtique ne peut s’exprimer, sinon dans une litÂtéÂraÂture inofÂfenÂsive ; tout ce qui a trait au proÂgrès est le domaine tabou des techÂniÂciens qui ont la reliÂgion de leur techÂnique. Les proÂblèmes et les échecs de la sociéÂté indusÂtrielle sont refouÂlés dans l’inconscient indiÂviÂduel, et surÂtout colÂlecÂtif, par la cenÂsure sociale. Ils ne s’expriment que dans les guerres, des soufÂfrances ou des névroses inavouées ; tout au plus dans les symÂboles indéÂcrypÂtables de quelques artistes. C’est tout juste si aujourd’hui la criÂtique comÂmence à se maniÂfesÂter dans quelques milieux marÂgiÂnaux des pays les plus déveÂlopÂpés. Qui oseÂrait contesÂter ouverÂteÂment l’autorité ? Quel fidèle préÂtenÂdrait disÂcuÂter avec l’Église ? Quel ignoÂrant avec la science ? La croisÂsance n’a pas pour elle une raiÂson, elle les a toutes, et le monoÂpole des sancÂtions qui les imposent. Qui la refuse, refuse aujourd’hui le pouÂvoir, se condamne, en même temps qu’au ridiÂcule, à l’impuissance. L’expansion, c’est l’action, la forme matéÂrielle qui perÂmet à l’homme de domiÂner la nature : qu’y a‑t-il d’autre dans un monde sans transÂcenÂdance ? Ses raiÂsons, elle n’a même pas à les fourÂnir parce qu’elle est la raiÂson même, préÂsente en des preuves écraÂsantes. Des milÂlions de tonnes de preuves ; et ses Å“uvres s’élèvent si haut qu’un homme ne peut les contemÂpler qu’à genoux. Il va de soi qu’il faut proÂduire plus pour vivre mieux, pour sauÂver les hommes — notamÂment nos frères sous-déveÂlopÂpés — de la misère et de la mort : l’inÂdusÂtrie lourde est mue par l’amour, si elle fabrique des tanks, c’est bien parce qu’il lui faut se défendre de la haine. Nous devons proÂgresÂser, et d’ailleurs nous ne pouÂvons faire autreÂment. Qui refuse le proÂgrès se condamne aujourd’hui à périr. L’URSS doit ratÂtraÂper et dépasÂser l’Amérique, et l’Amérique l’URSS — donc sur la même voie.

Certes, les raiÂsons du proÂgrès ne sont que trop éviÂdentes ; elles le sont telÂleÂment qu’il n’y a plus d’intérêt à les dire après tant d’autres. Mais cette éviÂdence même appelle un supÂpléÂment d’examen ; serait-elle encore plus jusÂtiÂfiée qu’elle serait susÂpecte parce qu’éÂliÂmiÂnant d’autant plus la disÂcusÂsion. AinÂsi donc, pour la preÂmière fois dans l’histoire, y aurait-il une sociéÂté qui ne serait pas ambiÂguë, dont les biens ne seraient pas assorÂtis de maux ? Et les gains de pertes ? Je crains qu’au contraire celles-ci ne soient d’autant plus grandes qu’elles sont tues. Et ce n’est pas pour refuÂser le proÂgrès, mais pour le rendre digne de ce nom que j’en ferai la criÂtique. La sociéÂté indusÂtrielle manque d’une oppoÂsiÂtion de Sa MajesÂté qui la conteste au nom de ses valeurs : je la lui proÂpose.
Il sufÂfit d’y penÂser, ne serait-ce qu’un insÂtant, pour constaÂter que l’ambiguïté et la finiÂtude de l’action humaine perÂsisÂteÂront jusqu’au bout. TanÂdis que croissent nos moyens, granÂdissent les risques qu’ils entraînent ; il faut être un enfant pour s’émerveiller de leur puisÂsance sans s’inquiéter de leurs effets. SurÂtout, le proÂgrès ne peut indéÂfiÂniÂment proÂgresÂser, sinon la courbe tend à la verÂtiÂcale, c’est-à -dire à l’absolu, donc humaiÂneÂment à l’impossible. Si le propre de l’homme est l’aptitude à croître, il est non moins vrai que sa croisÂsance — et de laquelle s’agit-il ? — ne peut être indéÂfiÂnie. Il n’est pas Dieu, qu’il puisse deveÂnir homme est déjà bien beau ; tout ce que nous pouÂvons espéÂrer, c’est reporÂter un peu plus loin les bornes de sa finiÂtude. Si l’accroissement accéÂléÂré d’une popuÂlaÂtion à la proÂducÂtion accrue se pourÂsuit, nous pourÂrons recuÂler l’instant de la pénuÂrie, il vienÂdra un moment où ce ne sera plus le fer ou les autos qui nous manÂqueÂront, mais les éléÂments : l’eau, l’are, la minute. Et avec son énorÂmiÂté granÂdiÂra la comÂplexiÂté de ce monde en mouÂveÂment. Le proÂgrès du contrôle s’épuisera à suivre celui des chances d’accident, qui ne pourÂra être éviÂté que par une orgaÂniÂsaÂtion de plus en plus implaÂcable et rafÂfiÂnée — à la condiÂtion que le proÂgrès des sciences et de la proÂducÂtion matéÂrielle laisse à celui des sciences humaines le temps de suivre. Peut-être qu’alors un ordre, un sysÂtème, total, perÂmetÂtra d’éviter le chaos qui le serait ausÂsi. Mais ordre ou désordre déliÂrant, que resÂteÂra-t-il de l’homme et de sa liberÂté ? Si le proÂgrès contiÂnue de proÂgresÂser à raiÂson d’une proÂducÂtion augÂmenÂtée de 5 % augÂmenÂtant de 5 % l’an, il débouche dans l’inconcevable. Il ne s’agit pas de savoir si la courbe doit s’infléchir, de toute façon elle le fera, mais quand et comÂment ? Il n’y a que trois posÂsiÂbiÂliÂtés — pas quatre. La catasÂtrophe, l’explosion des énerÂgies déchaîÂnées : la crise, la guerre, la catasÂtrophe écoÂloÂgique plaÂnéÂtaire. Ou bien, grâce à la science, l’implosion de ces énerÂgies dans un crisÂtal, une orgaÂniÂsaÂtion qui engloÂbeÂrait tout l’espace-temps : le strucÂtuÂraÂlisme ne signiÂfie rien d’autre que cet espoir. Le chaos, sinon le sysÂtème ; autour de nous pour l’instant ils proÂgressent de pair. De lui-même le déveÂlopÂpeÂment expoÂnenÂtiel ne mène à rien d’autre. S’il en est ainÂsi, l’espèce humaine n’aurait été que le détoÂnaÂteur d’un acciÂdent local, quelque part dans la galaxie. Mais si nous sommes libres, cette fois vis-à -vis de nous-mêmes, alors s’ouvre une troiÂsième voie, celle d’un équiÂlibre à mi-cheÂmin du chaos et du sysÂtème, volonÂtaiÂreÂment mainÂteÂnu par un homme deveÂnu maître de sa science et de ses outils comme il l’est de nature.
Que l’on ne s’y trompe pas. Si je conteste ici le tabou du déveÂlopÂpeÂment, c’est au nom de la liberÂté et de la démoÂcraÂtie, donc du seul proÂgrès qui mérite ce nom. C’est, je crois, l’originalité proÂfonde de ce livre. Le sujet qu’il traite est rebatÂtu, et pourÂtant si vaste qu’un auteur ne peut que l’effleurer. Mais aujourd’hui c’est le seul. La lumière dont je tente de l’éclairer est à la fois très ancienne et très nouÂvelle : une fois de plus, en ce temps de spéÂciaÂlistes et de spéÂciaÂliÂtés, il faut bien qu’un homme se dresse pour consiÂdéÂrer l’univers où il vit. AutreÂfois il était fait de dieux et de monÂtagnes, aujourd’hui il l’est de sociéÂtés et de leurs proÂduits. Mais il n’a pas chanÂgé, il est touÂjours immense, seul réel et sacré. Qui peut s’en approÂcher, sinon ses prêtres, qui sont mainÂteÂnant des savants ? Toi, n’importe qui, s’il y a encore une liberÂté et une égaÂliÂté, et je le fais d’abord pour t’en donÂner l’exemple. Ce monde, le spéÂciaÂliste l’ignore autant que quiÂconque ; il ne connaît qu’un arbre tanÂdis que pour toi déferle à l’infini la forêt. Tu peux en parÂler, tu y vis chaque jour, tu sais ce qu’elle vaut pour un homme. Si le monde peut être penÂsé, il l’est encore par ton bon sens, ta droiÂture. La remise en cause de la sociéÂté au nom de l’autorité du peuple et des perÂsonnes comÂmence ici même.
Les signes qu’un dieu avait traÂcés se sont éteints, et il ne reste plus que le mur de BabyÂlone. Un mur, et rien d’autre ; la main peut s’en assuÂrer. Immense, il nous cache le ciel. Mais le vieil Olympe était ausÂsi terÂrible, et pourÂtant ce ne sont pas des Titans, mais des hommes qui l’ont escaÂlaÂdé. L’Olympe n’est que pierres : matière. Seul est réel, vivant, qui le regarde.
En 1989 on peut reprendre la forÂmule de l’édition de 1973. « Cette criÂtique de notre sociéÂté a été écrite entre 1950 et 1967, à une époque de foi inconÂdiÂtionÂnelle dans la croisÂsance écoÂnoÂmique. Le lecÂteur m’excusera donc si je me réfère à des faits parÂfois anciens en laisÂsant de côté les plus récents. Je n’ai pas cru devoir modiÂfier une démonsÂtraÂtion qui, pour l’essentiel, me semble conserÂver sa valeur, et je me suis contenÂté de quelques mises à jour ». Depuis les Trente GloÂrieuses, à la fin desÂquelles ce livre fut édiÂté, le déveÂlopÂpeÂment chaoÂtique du sysÂtème écoÂnoÂmique et techÂnique s’est pourÂsuiÂvi en dépit de la naisÂsance d’une oppoÂsiÂtion « écoÂloÂgique ». L’informatique lui a perÂmis de mulÂtiÂplier et d’affiner ses calÂculs. De la matière, la science s’est étenÂdue à la vie. TanÂdis qu’en préÂciÂsant sa défiÂniÂtion et mulÂtiÂpliant ses réseaux, la télé a renÂforÂcé son influence sur l’opinion. Et de booms en krachs, d’explosions en comÂpresÂsion, la croisÂsance (ou déveÂlopÂpeÂment) s’est pourÂsuiÂvie. La nécesÂsiÂté d’un contrôle scienÂtiÂfique et techÂnique total pour éviÂter une crise et catasÂtrophe majeure n’a fait que granÂdir… Donc, plus que jamais reste vraie la converÂsion spiÂriÂtuelle et poliÂtique qui, en étaÂblisÂsant un nouÂvel équiÂlibre, pourÂra seule sauÂver la plaÂnète, la vie et la liberÂté humaine du dilemme inferÂnal du SysÂtème et du Chaos.
BerÂnard CharÂbonÂneau
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