Quelques documentaires sur des catastrophes écologiques occultées (par Nicolas Casaux)

La plu­part des mili­tants éco­lo­gistes se sont un jour ou l’autre heur­tés, lors d’une dis­cus­sion ou d’un débat sur les pro­blèmes envi­ron­ne­men­taux, à un (ou des) individu(s) par­ti­cu­liè­re­ment sceptique(s) et/ou tech­no-reli­gieux (ceux qui croient fer­me­ment que le déve­lop­pe­ment tech­no­lo­gique nous per­met­tra tou­jours de résoudre les pro­blèmes qu’il engendre perpétuellement).

La défo­res­ta­tion mas­sive ? On replan­te­ra des “forêts”, tra­duc­tion : des plan­ta­tions, des mono­cul­tures, non pas des forêts, et en espé­rant qu’il reste des sols sur les­quels les plan­ter, puisque, ain­si qu’on peut le lire dans un article récem­ment publié sur le site du quo­ti­dien Les Echos :

« Au cours des cent der­nières années, un mil­liard d’hectares de terres fer­tiles, l’équivalent de la sur­face des Etats-Unis, se sont lit­té­ra­le­ment vola­ti­li­sés. Et l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’inquiète de de l’avenir des sur­faces res­tantes. Dans un rap­port de 650 pages, publié en décembre à l’occasion de la clô­ture de l’Année inter­na­tio­nale des sols, elle constate qu’un tiers des terres arables de la pla­nète sont plus ou moins mena­cées de disparaître. »

Tra­duc­tion : la civi­li­sa­tion indus­trielle (ses pra­tiques agri­coles, sa béto­ni­sa­tion inexo­rable, etc.) détruit les sols du monde entier.

La sur­pêche ? Il suf­fi­ra de dimi­nuer les quo­tas et de créer des réserves marines.

Le plas­tique dans les océans ? Il suf­fi­ra de quelques inven­tions du type de celle de Boyan Slat (qui reste, à l’heure actuelle, un joli mirage, et qui, de toute manière, n’a jamais consti­tué une solu­tion puisqu’elle ne vise pas à endi­guer le flot inin­ter­rom­pu des mil­lions de tonnes de déchets plas­tiques que l’humanité indus­trielle déverse en per­ma­nence, de mul­tiples façons, dans les eaux du monde entier).

L’air qui est deve­nu can­cé­ri­gène ? On ins­tal­le­ra des filtres, on met­tra en place des mesures visant à inter­dire les émis­sions de pol­luants, on dépol­lue­ra l’air avec des aspi­ra­teurs géants qui débar­ras­se­ront l’air des merdes toxiques qu’on y balance encore.

Ce qu’il y a de bien, avec la pen­sée magique, c’est qu’elle sert de contre-argu­ment contre à peu près tout. Et pen­dant ce temps-là, tout empire.

Je ne compte pas me lan­cer ici dans un bilan des dégra­da­tions éco­lo­giques en cours, ce serait beau­coup trop fas­ti­dieux, inter­mi­nable et puis, impos­sible de dres­ser une liste exhaustive !

Cer­taines pol­lu­tions sont plus connues que d’autres, cer­tains pro­blèmes éco­lo­giques sont mis en avant, tan­dis que d’autres non. Ceux que j’ai cités font par­tie des clas­siques (avec l’épuisement de l’eau douce par sur­ex­ploi­ta­tion des eaux sou­ter­raines ; le réchauf­fe­ment cli­ma­tique ; la mon­tée du niveau des mers et des océans ; l’acidification des océans ; la conta­mi­na­tion des sols, de l’atmosphère, des mers, bref, de tous les milieux, par les mil­lions de pro­duits chi­miques issus des indus­tries ; l’épuisement de nom­breuses res­sources non-renou­ve­lables de types métaux, mine­rais en tous genres), mais connais­sez-vous ceux-ci :

Dans ce docu­men­taire d’Arte (vidéo ci-des­sus), inti­tu­lé Le poi­son de la mafia et la loi du silence, on découvre les pra­tiques de la mafia cala­braise en Ita­lie, qui, main dans la main avec les mul­ti­na­tio­nales et les états du monde entier (d’autres mafias), orga­nise une ges­tion des déchets nucléaires pour le moins abo­mi­nable. Noyés au fond des mers dans des épaves sabor­dées, enfouis dans des décharges légales et illé­gales sur terre, ces déchets empoi­sonnent gra­ve­ment les humains et les non-humains des milieux qu’ils intoxiquent.

Carte des navires (connus) trans­por­tant poten­tiel­le­ment des déchets toxiques, par­fois nucléaires, cou­lés en mer par la mafia (tirée du site http://www.infondoalmar.info/)

***

« Des mil­liers de cais­sons métal­liques, dix-neuf navires char­gés de déchets radio­ac­tifs, qua­torze réac­teurs, et, sur­tout, trois sous-marins nucléaires… : tous reposent au fond de l’océan Arc­tique — pre­mière zone de pêche au cabillaud du globe. Les par­ties métal­liques rouillent, l’eau salée ronge le béton et des par­ti­cules radio­ac­tives s’échappent des épaves. Pour­tant, l’omerta est de mise. Pour avoir dénon­cé l’état déplo­rable de la flotte russe et le risque d’accident nucléaire, un ingé­nieur et ins­pec­teur de sous-marins a été empri­son­né ; un autre mili­taire n’accepte de témoi­gner qu’anonymement. Un rap­port remis en 2011 au Krem­lin par le minis­tère russe de l’Environnement appe­lait à cou­ler des sar­co­phages de béton autour de deux des trois sous-marins d’ici 2014 au plus tard — mais la recom­man­da­tion est res­tée à ce jour lettre morte. »

***

 

« Cachées depuis des décen­nies, les décharges d’armes chi­miques sous-marines livrent un peu de leur secret grâce à cette enquête : un scan­dale mili­taire héri­té de deux guerres mon­diales et une véri­table menace pour l’homme et pour l’environnement. Plus d’un mil­lion et demi de tonnes d’armes chi­miques non uti­li­sées gisent sur les fonds marins de la pla­nète. Encore s’agit-il d’une esti­ma­tion, puisque le secret défense qui les entoure à tra­vers le monde empêche toute éva­lua­tion pré­cise. Les poi­sons qu’elles contiennent (gaz mou­tarde, gaz sarin, arse­nic…) s’échappent len­te­ment, inexo­ra­ble­ment, des fûts cor­ro­dés par des décen­nies d’immersion. Ces armes sont l’un des ter­ribles héri­tages des deux guerres mon­diales. Jusqu’au début des années 1970, avec un pic entre 1917 et 1945, les armées des grandes puis­sances ont sys­té­ma­ti­que­ment déver­sé leur arse­nal chi­mique qua­si indes­truc­tible au fond des mers, dans les lacs ou l’ont enterré. »

Une carte qui repré­sente ce mil­lion et demi de tonnes d’armes chi­miques non uti­li­sées qui gisent sur les fonds marins de la pla­nète. Lien Google Maps : https://www.google.com/maps/d/u/0/viewer?ll=23.819022598537117%2C0.3515625&z=3&mid=1ALnyOrN5JQ8H50znwJqI_Sj8IwE

***

 

« Alors que le monde entier s’inquiète de la pol­lu­tion marine autour de la cen­trale de Fuku­shi­ma, le silence règne sur la cen­taine de mil­liers de tonnes de déchets radio­ac­tifs déver­sés en quelques décen­nies au large des côtes euro­péennes. Or, les fûts métal­liques ren­fer­mant ces déchets pré­sentent une méchante ten­dance à rouiller et à lais­ser échap­per un conte­nu hau­te­ment toxique. Dif­fi­ciles à loca­li­ser, encore plus à contrô­ler, ces fûts auraient été immer­gés au-des­sus de pro­fondes fosses océa­niques. Dans les faits, on les repère par­fois à moins de cent mètres de la sur­face de l’eau, à proxi­mi­té de rivages où, curieu­se­ment, les taux de can­cers aug­mentent plus vite qu’ailleurs. »

***

Ce qui est frap­pant et presque jamais expri­mé ain­si dans les médias grand public, c’est la folie (furieuse) dont tout cela témoigne. Mais, bien sûr, lorsque les suc­ces­seurs de la classe des fous qui ont orga­ni­sé cela ont la main­mise sur les ins­ti­tu­tions cultu­relles et média­tiques, il est logique que celles-ci servent à ratio­na­li­ser les folies dont est consti­tuée l’histoire de la civilisation.

Ain­si que l’explique Theo­dore Kaczynski,

« si le déve­lop­pe­ment du sys­tème-monde tech­no­lo­gique se pour­suit sans entrave jusqu’à sa conclu­sion logique, selon toute proba­bi­lité, de la Terre il ne res­te­ra qu’un caillou déso­lé — une pla­nète sans vie, à l’ex­cep­tion, peut-être, d’or­ga­nismes par­mi les plus simples — cer­taines bacté­ries, algues, etc. — capables de sur­vivre dans ces condi­tions extrêmes. »

Concrè­te­ment cela se tra­duit, par exemple, par la volon­té d’exploiter les nodules poly­mé­tal­liques du fond des océans pour pal­lier les pénu­ries de métaux à venir (liées à leur sur­ex­ploi­ta­tion et à l’épuisement de ces res­sources), au risque de détruire (encore plus) ces éco­sys­tèmes, ce qui consti­tue le sujet de ce docu­men­taire d’Arte :

On y apprend, sur un ton et d’une manière qui ratio­na­lise très cal­me­ment la folie de tout ce que la civi­li­sa­tion indus­trielle entre­prend, qu’il « est impos­sible de faire machine arrière et de tirer un trait sur ces métaux », parce qu’on « ne peut rai­son­na­ble­ment pas deman­der aux gens de renon­cer à leurs smart­phones, à leurs ordi­na­teurs et à leurs télévisions. »

C’est pour­quoi les fous qui nous dirigent envi­sagent sérieu­se­ment que nous nous atta­quions au plan­cher océa­nique et que nous le détrui­sions comme nous détrui­sons déjà les terres émer­gées. Et peu importe, ain­si que nous l’explique Mat­thias Hae­ckel (expert en bio­géo­chi­mie marine), que :

« Le plan­cher océa­nique, sur­tout celui des abysses qui repré­sentent une immense sur­face, est le moteur prin­ci­pal du cycle mon­dial du car­bone, c’est lui qui équi­libre notre cli­mat à une échelle tem­po­relle d’environ 100 000 ans. À cela s’ajoute un deuxième cycle, que l’exploitation des nodules risque éga­le­ment de per­tur­ber, qui est celui de l’oxygène : les sédi­ments marins régulent le taux d’oxygène et là il s’agit d’un cycle sur plus de 2 mil­lions d’années. »

Vous com­pre­nez bien qu’entre, d’un côté, le cli­mat des 100 000 pro­chaines années et l’oxygène des 2 mil­lions d’années à venir, et, de l’autre, des smart­phones, des ordi­na­teurs et des télé­vi­sions, le choix n’est pas aisé. On ne peut rai­son­na­ble­ment pas renon­cer aux smart­phones, aux ordi­na­teurs et aux télé­vi­sions. C’est pour­quoi jusqu’ici, les smart­phones, les ordi­na­teurs et les télé­vi­sions l’ont empor­té et l’emportent sur la san­té de la biosphère.

L’exploitation des nodules poly­mé­tal­liques du fond des océans n’est qu’une des nom­breuses catas­trophes poten­tielles qui pointent à l’horizon de la folie extrac­ti­viste mor­ti­fère qui anime la culture domi­nante ; il y en a bien d’autres, dont l’exploitation des cla­thrates de méthane, dis­cu­tée ci-après par le jour­na­liste Fabrice Nicolino :

***

Étant don­né l’importance de ce qui est en jeu, à savoir la vie sur Terre ou au mini­mum la vie sur Terre telle que nous la connais­sons, la démence his­to­rique et actuelle de la civi­li­sa­tion, qui est avant tout celle de ses classes diri­geantes, doit être com­bat­tue. À tout prix. Et contrai­re­ment à ce qu’affirment tous ceux qui par­ti­cipent de la fausse oppo­si­tion média­tique, fabri­quée, auto­ri­sée et sub­ven­tion­née, ce n’est pas d’une autre indus­trie, d’une indus­trie alter­na­tive, d’une éco-indus­trie que nous avons besoin. C’est évi­dem­ment de nous débar­ras­ser de l’intégralité la civi­li­sa­tion indus­trielle, de renon­cer aux hautes tech­no­lo­gies et à toutes les tech­no­lo­gies dont le coût éco­lo­gique est insou­te­nable, de délais­ser la course au déve­lop­pe­ment et de se défaire du mythe du pro­grès, cette illu­sion mani­fes­te­ment léthifère.

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  1. Cela fait des années qu’à mon infi­ni­té­si­mal niveau (ceci expli­quant bien évi­dem­ment cela, mais par ailleurs, qui dira que les CSP+++ sont + intel­li­gents que la moyenne ? Fussent-ils par­fois issus de « Grands Écoles » ?…) j’en tire la son­nette d’alarme !

    Il fau­dra réso­lu­ment aban­don­ner l’idée pué­rile qu’un chan­ge­ment (a for­tio­ri un chan­ge­ment essen­tiel tel qu’il s’impose à nous tous, êtres vivants de cette pla­nète) peut s’accomplir de manière démocratique. 

    Face à nous, ce sont de véri­tables démons, sans foi, ni loi qui agissent à la fois dans l’ombre ET en pleine lumière… Ceux-là devront impé­ra­ti­ve­ment être ÉRADIQUÉS de la terre pour que la mino­ri­té agis­sante et consciente puisse enfin jouir du bon­heur de vivre dans le res­pect de ses sem­blables et en har­mo­nie avec la Nature !!!

    Les Char­lie (80 % de la popu­la­tion de notre pla­nète) sont les alliés objec­tifs de ceux qui nous oppriment tous. Ceux-là devront être tenus en res­pect ou réédu­qués de force !

    1. Bon­jour,

      En évo­quant ces trois lettres : CSP, par hasard, feriez-vous réfé­rence aux per­sonnes que dans une publi­ca­tion datant d’au moins deux décen­nies, je décri­vais comme étant des CSP : Céré­bro Sim­plus Pro­blé­ma­ti­cus, c’est-à-dire des cer­veaux, certes bien emplis, mais nous cau­sant plus de pro­blèmes qu’ils n’en résolvaient.

      Cor­dia­le­ment.

  2. et nous accep­tons que l’es­pace devienne tout aus­si dan­ge­reux, à quand des pro­to­coles de prio­ri­té pour la sau­ve­garde des espaces intactes, et la réha­bi­li­ta­tion obli­ga­toire par les états des sac­cages qui leur incombent par laxisme, igno­rance, l’ irres­pon­sa­bi­li­té doit deve­nir une tare punis­sable et rem­bour­sable sur les biens acquis sur la nature, notre pre­mière mère. je vous confit mon avis c’est le deve­lop­pe­ment d’un droit supé­rieur de sau­ve­garde, et de regard pour la défense de la vie des peuples, des espèces, et des espaces sau­vages capi­taux pour la sur­vie de notre pla­nète avec sou­mis­sion des mul­ti­na­tio­nales par un droit uni­ver­sel des peuples pour leur ave­nir, et leur cli­mat, j’as­pire à un boy­cott inter­na­tio­nal des consciences actives, mer­ci d’ins­crire publi­que­ment ces repor­tages qui nous fendent l’âme à l’en­vers d’une paix acces­sible et pour une prise de conscience inter­na­tio­nale que tout ce que nous négli­geons, nos enfants en paie­ront la note, la preuve en est ici,
    mer­ci à vous. Il nous fau­dra défi­nir des cri­tères prio­ri­taires d’in­tel­li­gence rela­tion­nelle, sen­si­bi­li­té et pug­na­ci­té citoyenne, pré­li­mi­naire à toute prise de res­pon­sa­bi­li­tés et exer­cice de pouvoir.

    Nous évo­luons vers une com­pré­hen­sion psy­cho­lo­gique de l’homme et n’u­ti­li­sons pas nos savoir pour amé­lio­rer nos gouvernances !

  3. J’ai regar­dé toutes vos vidéos depuis plu­sieurs jours j’ai appris énor­mé­ment de choses je vous remer­cie infi­ni­ment… J’ai pris conscience de beau­coup de chose c’est très très grave ce qu’il va se pas­ser pour les nou­velles générations

  4. Tout dans ce texte me semble juste et per­ti­nent, à un détail près : L’in­cons­cience qu’il dénonce n’est pas le seul fait des classes diri­geantes. L’hu­ma­ni­té entière, toutes classes confon­dues, par­ti­cipe à cette folie.

    1. Par­ti­cipe, effec­ti­ve­ment. Sauf les quelques peuples qui vivent encore en dehors de la socié­té indus­trielle. Seule­ment, au sein de la socié­té indus­trielle, les res­pon­sa­bi­li­tés ne sont pas du tout uni­for­mé­ment dis­tri­buées. Il y a des res­pon­sables et des déci­deurs qui ne s’ap­pellent pas ain­si pour rien. Nous ne sommes évi­dem­ment pas tous éga­le­ment res­pon­sables, ni éga­le­ment cou­pables de l’é­tat actuel des choses. Cer­tains luttent contre, d’autres le défendent corps et âme. Et en ce qui concerne la genèse de cette situa­tion, vous pou­vez lire l’ex­cellent livre de Robert Dehoux que nous réédi­tons aux édi­tions Libre, Le zizi sous clô­ture inau­gure la culture, et/ou regar­der la série The Cen­tu­ry Of the Self d’A­dam Cur­tis, pro­po­sée sous-titrée ici : https://www.partage-le.com/2018/01/8623/

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