Les (ultra)riches sont des psychopathes (par Nicolas Casaux)

Quelle époque ter­rible que celle où des fous dirigent des aveugles.
— William Shakespeare

De nom­breuses études scien­ti­fiques, d’an­née en année, l’ont démon­tré de dif­fé­rentes manières, les ultra­riches ont ten­dance à être de sacrés socio­pathes. On peut par exemple lire, dans un article[1] de Slate inti­tu­lé « C’est scien­ti­fi­que­ment prou­vé : les riches n’en ont rien à faire des autres », publié en 2018 :

« Un nombre crois­sant d’é­tudes démontrent que nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne. Être riche chan­ge­rait notre façon de voir le monde : plus on a d’argent, moins on prê­te­rait atten­tion aux autres et à leurs problèmes. […] 

‘Les études réa­li­sées en ligne, sur le ter­rain et en labo­ra­toire abou­tissent toutes à la même conclu­sion : les riches se pré­oc­cupent moins d’autrui que les autres classes sociales’, déclare Pia Detze, la prin­ci­pale auteure de l’étude relayée par Quartz. »

Dans un pré­cé­dent article de Slate, publié en 2010 et inti­tu­lé « Les riches n’ont pas d’empathie[2] », on apprend que :

« Les riches ont moins d’empathie que les pauvres, affirme une étude parue dans Psy­cho­lo­gi­cal Science. D’a­près les cher­cheurs, la réus­site de la classe défa­vo­ri­sée dépend beau­coup de la capa­ci­té de ses membres à comp­ter sur les autres. Par exemple, explique Science Dai­ly, si on ne peut pas se per­mettre d’a­voir une nou­nou ou une baby-sit­ter, on doit comp­ter sur ses voi­sins ou sa famille pour qu’ils sur­veillent les enfants pen­dant qu’on travaille.

Pour une de leurs expé­riences, les cher­cheurs ont uti­li­sé des volon­taires qui tra­vaillaient dans une uni­ver­si­té, en déter­mi­nant leur classe sociale par leur niveau d’é­tudes. Dans un test de per­cep­tion émo­tion­nelle, les volon­taires ont regar­dé des pho­tos de visages et ont dû dire quelles émo­tions ces visages tra­dui­saient. Les gens les plus édu­qués ont eu de moins bons résul­tats que les gens les moins édu­qués. Lors d’une autre, les étu­diants de classe supé­rieure (déter­mi­née par les propres per­cep­tions de chaque étu­diant sur le sta­tut socio-éco­no­mique de sa famille) avaient plus de mal à lire cor­rec­te­ment les émo­tions d’un incon­nu pen­dant un entre­tien d’embauche en groupe.

Pour­quoi cette dif­fé­rence ? Les cher­cheurs pensent que les per­sonnes riches peuvent résoudre leurs pro­blèmes grâce à leur argent, elles ne dépendent donc pas autant de l’en­traide four­nie par les autres. »

Dans un article inti­tu­lé « La richesse éloigne les riches de leur huma­ni­té[3] », publié en 2014 sur le site de l’Agence Science-Presse, un média qué­bé­cois à but non lucra­tif, rap­pe­lant que « les résul­tats d’expériences démon­trant que l’argent nous éloigne de notre huma­ni­té s’accumulent en effet de plus en en plus », on découvre les tra­vaux de Dacher Kelt­ner et de ses col­lègues de l’Université de Cali­for­nie à Berkeley :

« Ils ont par exemple obser­vé le com­por­te­ment d’automobilistes à des inter­sec­tions où il y avait quatre arrêts obli­ga­toires. Les gens qui condui­saient des voi­tures de luxe étaient quatre fois plus enclins à cou­per les autres voi­tures que les gens condui­sant des voi­tures bon mar­ché. Même phé­no­mène obser­vé aux tra­ver­sées pié­tonnes : les per­sonnes dans des voi­tures éco­no­miques res­pec­taient la prio­ri­té de pas­sage aux pié­tons tan­dis que les gens dans les voi­tures de luxe igno­raient les pié­tons 46% du temps.

Et ce peu de consi­dé­ra­tion pour les autres ou pour les règle­ments ne se mani­feste pas seule­ment en voi­ture. Ayant invi­té des gens de dif­fé­rentes classes sociales dans leur labo­ra­toire pour divers tests, l’équipe de Kelt­ner avait dis­po­sé à la sor­tie un gros pot rem­pli de bon­bons mais avec une ins­crip­tion bien en vue à côté disant que les bon­bons étaient réser­vés aux enfants qui venaient au labo­ra­toire. Et encore une fois, plus riche était la per­sonne, plus elle pre­nait sou­vent mal­gré tout un bon­bon en sortant.

D’autres études montre que la richesse s’accompagne d’une plus grande pro­ba­bi­li­té d’enfreindre le code de la route, de tri­cher, de com­mettre des vols à l’étalage ou d’être moins géné­reux envers ceux qui demandent la cha­ri­té. Cer­tains expliquent cela par le sen­ti­ment de liber­té que pro­cure l’argent et qui fait croire qu’on peut se pas­ser des autres, oubliant qu’il y a des choses pour notre équi­libre affec­tif qui s’a­chètent dif­fi­ci­le­ment. Le fait que l’opulence amène éga­le­ment un sen­ti­ment de supé­rio­ri­té essen­tia­liste[4], c’est-à-dire l’impression d’être natu­rel­le­ment supé­rieur, ne doit pas aider non plus, côté empathie… »

Dans un autre article[5], publié sur Atlan­ti­co, on apprend que :

« Selon cer­taines études, les per­sonnes appar­te­nant à des caté­go­ries socio­pro­fes­sion­nelles très éle­vées par­ta­ge­raient de nom­breux points en com­mun avec les psychopathes. […] 

Les scien­ti­fiques suisses de l’u­ni­ver­si­té de Saint-Gall se sont un jour amu­sés à com­pa­rer les com­por­te­ments des tra­ders à ceux des psy­cho­pathes rete­nus dans des éta­blis­se­ments de haute sécu­ri­té. Certes, les opé­ra­teurs de mar­ché n’ont pas bonne répu­ta­tion, mais n’é­tait-ce pas pous­ser le bou­chon un peu loin ? Que nen­ni. Selon les résul­tats, les finan­ciers de l’ex­trême serait encore plus mani­pu­la­teurs et dan­ge­reux que les patients des asiles. Le goût pour la prise de risque chez les tra­ders serait dû à un tem­pé­ra­ment impru­dent et mani­pu­la­teur encore plus pro­non­cé que chez les psychopathes. »

***

Dans un texte inti­tu­lé « La patho­lo­gie de la riche famille blanche[6] », le jour­na­liste Chris Hedges, résu­mant ce qui pré­cède, écrit que :

« La patho­lo­gie de la riche famille blanche est la plus dan­ge­reuse des patho­lo­gies des États-Unis. La riche famille blanche est mau­dite par trop d’argent et de pri­vi­lèges. Elle est dénuée d’empathie, consé­quence de vies entières de pré­ro­ga­tives. Son sens de la loyau­té est res­treint et elle ne pos­sède pas d’aptitude au sacri­fice per­son­nel. Sa défi­ni­tion de l’amitié se réduit à ‘que pou­vez-vous faire pour moi ?’ Elle est pos­sé­dée par un désir insa­tiable d’accroître sa for­tune et son pou­voir. Elle pense que la richesse et les pri­vi­lèges lui confèrent une intel­li­gence et une ver­tu supé­rieures. Elle baigne dans l’hédonisme et le nar­cis­sisme effré­nés. Et à cause de tout cela, elle inter­prète la réa­li­té à tra­vers un prisme d’auto-adulation et d’avarice qui relève de la démence. La famille blanche et riche est une menace. »

***

Emma­nuel Macron est de ceux-là. Beau­coup — voire l’im­mense majo­ri­té — de ceux qui ont accès à des postes impor­tants, qui jouent des rôles impor­tants dans le sys­tème poli­ti­co-éco­no­mique domi­nant (« déci­deurs » poli­tiques, PDG de mul­ti­na­tio­nales, ultra­riches à la tête d’empires finan­ciers, etc.) en sont éga­le­ment. De manière plus géné­rale et véri­ta­ble­ment « sys­té­mique », une des nom­breuses hor­reurs du capi­ta­lisme mon­dia­li­sé, orga­ni­sé par et pour les ultra­riches, c’est qu’il est lit­té­ra­le­ment conçu pour encou­ra­ger, à tous les niveaux, des com­por­te­ments socio­pa­tho­lo­giques, inhu­mains — à tra­vers l’o­bli­ga­tion de vendre son temps de vie sur un mar­ché du tra­vail ; la mar­chan­di­sa­tion de tout (de toutes nos acti­vi­tés quo­ti­diennes, des inter­ac­tions humaines les plus élé­men­taires, du monde natu­rel, ce qui donne les fameux « ser­vices éco­sys­té­miques », etc.) ; le fait que nous soyons pri­son­niers d’une socié­té d’une taille et d’une com­plexi­té qui dépassent lar­ge­ment l’entendement humain, ce qui implique que nous ne pou­vons faire autre­ment que de cau­tion­ner toutes sortes de choses dont nous igno­rons tout, bon gré, mal gré, avec les consé­quences que l’on sait ; et fina­le­ment la des­truc­tion de tout ce qui fai­sait d’une com­mu­nau­té une com­mu­nau­té, de tout ce que « faire socié­té » impli­quait d’en­traide et de solidarité.

C’est pour­quoi, d’un cer­tain point de vue, les résul­tats d’une étude menée par des cher­cheurs de l’université aus­tra­lienne de Bond, qui nous révèlent que plus de 20% des PDG sont des psy­cho­pathes, ne sont pas éton­nants (selon cer­taines éva­lua­tions, sur l’ensemble de la popu­la­tion ce taux serait d’environ 1%). Et pour­tant, d’un autre point de vue, ils le sont. 20%, seule­ment ?! Dans une orga­ni­sa­tion sociale dont le fonc­tion­ne­ment géné­ral nous impose à tous de sup­por­ter, de cau­tion­ner, ou d’adopter au quo­ti­dien des com­por­te­ments anti­so­ciaux, cela semble bien peu, d’autant plus que l’entreprise est l’entité socio­pa­tho­lo­gique par excel­lence (ain­si que Joel Bakan tente de l’exposer dans The Cor­po­ra­tion).

***

Le sys­tème éco­no­mi­co-poli­tique domi­nant — dans lequel le pou­voir n’est pas équi­ta­ble­ment répar­ti entre tous mais concen­tré entre quelques mains, acca­pa­ré par une oli­gar­chie — encou­rage la psy­cho­pa­thie en récom­pen­sant les com­por­te­ments psy­cho­pa­thiques et en punis­sant ceux qui font preuve de conscience et d’intégrité. Le seul exemple de l’entreprise suf­fit ample­ment à l’illustrer. Pour se main­te­nir dans la course capi­ta­liste, une entre­prise doit res­ter com­pé­ti­tive et, pour ce faire, ses diri­geants n’hésiteront pas à recou­rir à des licen­cie­ments mas­sifs, au mépris de leurs consé­quences humaines désas­treuses. De la même manière, l’industrialisme se basant sur la sur­ex­ploi­ta­tion du monde natu­rel, une entre­prise com­pé­ti­tive est une entre­prise qui n’hésite pas à exploi­ter, pol­luer ou détruire l’environnement. Les poli­tiques mentent et ne tiennent jamais leurs pro­messes, tout le monde le sait et, à l’instar des diri­geants du monde de l’entreprise, ils n’hésitent pas à ins­tau­rer des mesures d’aus­té­ri­té, au mépris de leurs consé­quences humaines désastreuses.

Le lien entre pou­voir et psy­cho­pa­thie est iné­luc­table. L’histoire plu­ri­mil­lé­naire de la civi­li­sa­tion et de l’État, c’est l’histoire de socié­tés dans les­quelles le pou­voir est acca­pa­ré par un homme ou un groupe d’hommes (et pas de femmes, dans l’immense majo­ri­té des cas), qui en abuse. En contraste, l’histoire bien plus longue des socié­tés sans État, c’est sou­vent celle de peuples ayant réus­si, par diverses moda­li­tés cultu­relles, à empê­cher l’accaparement ou l’accumulation du pou­voir. C’est à l’aune de cela qu’il faut com­prendre la célèbre phrase de Louise Michel : « Le pou­voir est mau­dit, c’est pour­quoi je suis anarchiste. »

***

Bien évi­dem­ment, les socio­pathes ultra­riches qui tirent le plus pro­fit de l’organisation socioé­co­no­mique domi­nante sont prêts à tout pour défendre leurs pri­vi­lèges, pour défendre cette orga­ni­sa­tion qui leur octroie pou­voir et richesse. Y com­pris, mani­fes­te­ment, à employer les forces vio­lentes dont ils détiennent le contrôle. Il s’ensuit, très logi­que­ment, que la non-vio­lence, seule, n’a aucune chance de faire adve­nir le chan­ge­ment social et éco­lo­gique tant attendu.

En atten­dant, une poi­gnée d’ultrariches conti­nue­ra à régner et à s’enrichir tou­jours plus au détri­ment de nous tous et de la pla­nète dans son ensemble. Jusqu’à ce que…

Nico­las Casaux


  1. http://www.slate.fr/story/158362/richesse-manque-empathie-compassion-etude
  2. http://www.slate.fr/lien/30845/riches-pas-empathie
  3. http://www.sciencepresse.qc.ca/blogue/2014/12/22/richesse-eloigne-riches-humanite
  4. Voir : https://www.youtube.com/watch?v=KsFxWSuu_4I
  5. http://www.atlantico.fr/decryptage/sans-empathie-froids-et-manipulateurs-pourquoi-tres-tres-riches-sont-parfois-psychopathes-en-puissance-2272001.html
  6. Tra­duit et publié à cette adresse : https://partage-le.com/2015/05/la-pathologie-de-la-riche-famille-blanche-chris-hedges/

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7 comments
  1. Voi­là pour­quoi je trouve plus que sus­pect qu’un cer­tain Bill Gates s’in­té­resse tant à la san­té publique des pays du tiers monde.…

    Mer­ci pour cet article cher Nico­las Cassaux.
    Vive l’anarchie !

  2. Bon­jour Nicolas,

    Socio­pathes… enfin pas que les riches en tant que tel, j’é­lar­gi­rai volon­tier le champ : le « riche » tel qu’il pour­rait être déf­ni ici et celui qui aspire à l’être, ou comme je les nomme par­fois : des Iznogoud.
    Et fran­che­ment, dans les exemples cités, pour faire le maxi­mum d’ef­fort envers les autres et de res­pec­ter les règles de savoir vivre quand je prends le volant de ma pol­luette, je peux garan­tir qu’il y en a une chiée et que ça com­mence très bas et en plus avec n’im­porte quel type de véhi­cule ou pas — vélo, même un pié­ton ça ne res­pecte pas les feux, sur­tout quand les billes sont fixées sur un engin de débi­li­sa­tion massive. 🙁

    Pas opti­miste pour deux sous : j’en suis arri­vé à esti­mer que sans choc mas­sif dans notre tronche nous sommes irré­mé­dia­ble­ment foutus.

    PS : pour Gates et sa fon­da­tion il y a déjà de la lit­té­ra­ture gratinée 🙂
    https://partage-le.com/2016/02/la-fondation-gates-fer-de-lance-du-pillage-neoliberal-de-lagriculture-africaine-par-colin-todhunter/

  3.  » Le sys­tème éco­no­mi­co-poli­tique dominant »
    autant le dire fran­che­ment puis­qu’il il est innommable :
    le Sys­tème financio-ultra-libérale-capitatiste.
    Bref les ultra-tiches façonnent le monde à leur botte en domi­nant tout : médias, entre­prises, ins­ti­tu­tions poli­tiques, poli­ti­ciens, populations.
    La plou­to­cra­tie est éta­blie contre toute démocratie.

  4. Pour tem­pé­rer mais ren­for­cer l’i­nexo­ra­bi­li­té de notre situa­tion, j’ai­me­rais ajou­ter mon petit couplet.

    Si un ultra-riche tente d’être ‘gen­til’ ses chances de sur­vie sont faibles.
    Ima­gi­nons qu’il puisse tem­pé­rer la fré­né­sie des­truc­trice d’une entre­prise, qu’il puisse amé­lio­rer le sort de ses esclaves, par­don des sala­riés, le résul­tat serait (pour les ultra-riches) de réduire la rente (le reste ne se compte pas). Com­bien de temps lui lais­se­ront les autres action­naires avant de le neu­tra­li­ser, ou encore, com­bien de temps les banques et autres capi­ta­listes lui lais­se­ront de temps avant de dévo­rer son capital ?
    Bref, le capi­ta­lisme NE PEUT PAS se réfor­mer dans le sens de plus de démo­cra­tie (inter­net ou non), de moins de dévas­ta­tions sociales et environnementales.
    La sociale démo­cra­tie est une fable d’es­crocs pour bisounours
    Nous sommes foutus,
    IL FAUT UNE CATASTROPHE mon­diale pour le stopper.
    Et encore, ceci n’est qu’un vain espoir, on a vu com­bien depuis le milieu du 19ème « l’oc­ci­dent » gère SES mul­tiples catas­trophes mondiales !

    En France le CNR a été l’in­croyable lumi­gnon qui a su, durant qqs mois éta­blir qqs ins­ti­tu­tions démo­cra­tiques (et que nos par­tis de gou­ver­ne­ments s’a­charnent à détruire depuis 30 ans).

    J’at­tends avec cer­ti­tude la pro­chaine catas­trophe et je cultive mon jar­din avant d’être pillé et assassi

  5. J’ai pas aimé SF, j’ai trou­vé les gens désa­gréable. Cette ville est hypo­crite. Des quar­tiers sont eco­los et dans d’autres ont vous dis­tri­bus du plas­tique à gogo. Dans les Safe­way on y trouve des légumes pelés sous plas­tique, quelle cohérence ?…
    Je me suis faite agres­ser en plein jour dans un tram, per­sonne ne m’a deman­dé si ça allait où si j’a­vais besoin d’aide même pas le chauf­feur. J’ai fait plu­sieurs fois les villes de New York et Chi­ca­go, les gens étaient beau­coup plus chaleureux.
    J’ai trou­vé cette ville agres­sive et trop stressante.

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