De la royauté aux « démocraties » modernes, un continuum antidémocratique (par Nicolas Casaux)

« Est-ce donc le nom qu’on donne au gou­ver­ne­ment qui en consti­tue la nature ? »

— Camille Des­mou­lins, Le vieux cor­de­lier, n° 7, 1794

Vivons-nous en « démo­cra­tie » ? Bien sûr que non[1] ! Quelle drôle de ques­tion[2], me direz-vous. Cepen­dant, si l’on en croit les médias de masse, les membres du gou­ver­ne­ment, les phi­lo­sophes et autres intel­lec­tuels média­tiques, cela ne fait aucun doute : nous vivons évi­dem­ment en démo­cra­tie. Pour preuve, leur meilleure jus­ti­fi­ca­tion consiste bien sou­vent à bafouiller quelque chose signi­fiant à peu près « parce que c’est le nom du régime poli­tique actuel », ou « parce que les ins­ti­tu­tions actuelles cor­res­pondent à ce que l’on appelle la démo­cra­tie », bref, une sorte de tau­to­lo­gie qui sug­gère que nous vivons en démo­cra­tie parce que nous vivons en démo­cra­tie. En termes de bluff, un joueur pro­fes­sion­nel de poker ne ferait pas mieux, ou pas pire, c’est selon. Un rapide exa­men des ins­ti­tu­tions éta­tiques actuelles nous montre, au contraire, qu’elles sont toutes direc­te­ment issues de régimes poli­tiques qui n’avaient stric­te­ment rien de démo­cra­tique, pas même l’ombre d’une prétention.

Com­men­çons par la plus détes­tée : la police. Pas besoin de recou­rir à des sources contro­ver­sées pour décou­vrir l’histoire sécu­laire de cette triste ins­ti­tu­tion. Le site web offi­ciel de la police natio­nale l’explique très bien :

« Au XIVe siècle, la hié­rar­chie royale s’é­ta­blit comme suit : pré­vôt dans les pré­vô­tés (de la taille d’une châ­tel­le­nie ou fief, une grosse com­mune rurale d’au­jourd’­hui), bailli ou séné­chal dans les bailliages ou séné­chaus­sées (de la taille d’un com­té, envi­ron d’un quart de département).

Ils cumulent des pou­voirs d’ad­mi­nis­tra­tion, de police et de jus­tice. Cette hié­rar­chie est plus tard coif­fée par les inten­dants, que l’on peut appa­ren­ter à nos préfets. […] 

‘La police consiste à assu­rer le repos du public et des par­ti­cu­liers, à pro­té­ger la ville de ce qui peut cau­ser des désordres’. L’é­dit que pré­sente Col­bert à Louis XIV en mars 1667 résulte de l’é­vo­lu­tion des mœurs fran­çaises depuis quelques siècles en matière de sécu­ri­té publique. Il envi­sage une approche glo­bale de la cri­mi­na­li­té et consti­tue l’acte fon­da­teur de la police sous l’an­cien régime en cla­ri­fiant une situa­tion héri­tée du moyen-âge [sic].

La charge de lieu­te­nant de police qu’il ins­ti­tue a pour but de créer un pou­voir auto­nome veillant à la bonne marche de la cité, quelque pres­sion qu’il puisse subir. »

Au pas­sage, il faut sou­li­gner un point impor­tant. À la lec­ture de leur for­mu­la­tion de l’histoire de la police, on ne res­sent abso­lu­ment pas — et il n’est jamais sug­gé­ré — que la « bonne marche de la cité » consti­tue l’imposition auto­ri­taire et vio­lente d’un ordre social hau­te­ment inéga­li­taire éla­bo­ré par et pour une poi­gnée d’autocrates. Le dis­cours éta­tique, y com­pris (mani­fes­te­ment) celui de l’État soi-disant démo­cra­tique de notre temps, évite tou­jours l’autocritique, c’est-à-dire la cri­tique de l’État, même de l’État auto­ri­taire, même de l’État roya­liste ouver­te­ment et offi­ciel­le­ment anti­dé­mo­cra­tique d’il y a plu­sieurs siècles. L’histoire étant écrite par les vain­queurs, cela n’a rien de sur­pre­nant. Les des­crip­tions des régimes éta­tiques du pas­sé — royaumes, empires, etc. — que l’on peut lire dans un cer­tain nombre de manuels sco­laires trai­tant de l’histoire fran­çaise n’insistent que très rare­ment sur leurs côtés pro­fon­dé­ment anti­dé­mo­cra­tiques, auto­ri­taires, inéga­li­taires. Le même phé­no­mène de culte du pou­voir fait que des Sté­phane Bern — des lèche-bottes des des­cen­dants des rois et des reines d’autrefois, des nos­tal­giques des régimes ouver­te­ment des­po­tiques du pas­sé — béné­fi­cient d’émissions sur les prin­ci­pales chaînes de télé­vi­sion et, plus géné­ra­le­ment, de tri­bunes dans les médias de masse (radios, jour­naux) ; que de nom­breuses rues portent les noms de nobles, de tyrans et de dic­ta­teurs ; que les villes sont par­se­mées de sta­tues à leurs effi­gies ; que leurs demeures (palais, châ­teaux, etc.), jugées dignes d’admiration, deviennent des musées ou des attrac­tions tou­ris­tiques ; que par­tout, dans la culture domi­nante, on parle de ces « grands hommes qui ont fait l’histoire » ou qui « ont fait la France », etc. Ce phé­no­mène découle du prin­cipe impli­cite et inhé­rent à toute socié­té éta­tique selon lequel l’État (soi-disant démo­cra­tique, ou pas), comme ses diri­geants, doit être res­pec­té, glo­ri­fié — selon lequel le pou­voir encense le pouvoir.

Ils sont (encore) par­mi nous.

Quoi qu’il en soit, ce qu’il faut com­prendre, et rete­nir, c’est que la police est une créa­tion his­to­rique de la royau­té dont la « démo­cra­tie » contem­po­raine a (étran­ge­ment) hérité.

Le Sénat et l’Assemblée natio­nale, pour faire simple (on pour­rait remon­ter encore plus loin dans le temps) sont des pro­duits de la révo­lu­tion bour­geoise de 1789 (« la consti­tu­tion ther­mi­do­rienne de 1795 fait naître le Sénat sous le nom de Conseil des Anciens ; il devint Corps légis­la­tif sous le Consu­lat et l’Em­pire[3] » ; l’Assemblée natio­nale, quant à elle, est née en 1789 lorsqu’un groupe de bour­geois, les fameux « dépu­tés du tiers état », consi­dé­rant, avec la méga­lo­ma­nie habi­tuelle des bour­geois, qu’ils repré­sentent « les quatre-vingt-seize cen­tièmes au moins de la nation », décident de se pro­cla­mer Assem­blée natio­nale). Il s’agit donc là aus­si d’institutions créées par et pour des régimes non démocratiques.

Même chose pour les minis­tères : « Au moment de la Révo­lu­tion fran­çaise, les mots ministre et minis­tère deviennent cou­rants et la Consti­tu­tion de 1791 en fixe le nombre à six : Jus­tice, Inté­rieur, Contri­bu­tions et reve­nus publics, Marine, Guerre, Affaires étran­gères[4]. » Le site du minis­tère de l’Intérieur le vante sans aucune gêne : « Depuis deux siècles, le minis­tère de l’In­té­rieur est au cœur de l’ad­mi­nis­tra­tion fran­çaise : il assure sur tout le ter­ri­toire le main­tien et la cohé­sion des ins­ti­tu­tions du pays. » Il y a deux siècles, parce que c’est Napo­léon Bona­parte (encore lui !), ce grand démo­crate, qui a créé « ce qui a fait, et fait encore, la force de l’É­tat en France : une admi­nis­tra­tion ins­ti­tu­tion­na­li­sée, indé­pen­dante, pro­fes­sion­na­li­sée, hié­rar­chi­sée, ratio­na­li­sée, nerf de la puis­sance publique. La poli­tique inté­rieure de Napo­léon s’exer­ça au tra­vers de cette pyra­mide solide. À la tête de l’É­tat, l’Em­pe­reur confia la direc­tion d’un pan de l’ac­tion publique à des ministres[5]. » Là encore, à tra­vers son propre dis­cours, on constate que l’État, loin d’être cri­tique à l’égard des régimes éta­tiques auto­ri­taires et ouver­te­ment des­po­tiques du pas­sé, se vante d’en être l’héritier direct.

De la tyran­nie bona­par­tiste nous avons aus­si héri­té la Légion d’honneur, le Code civil, le Conseil d’État et une bonne par­tie des struc­tures actuelles de l’État. C’est éga­le­ment sous Napo­léon Bona­parte que l’institution sco­laire com­mence à prendre sa forme actuelle. Le site web de la Fon­da­tion Napo­léon l’explique : « Sous le Consu­lat, Bona­parte met en place de nou­velles ins­ti­tu­tions qui par­vien­dront jus­qu’à nous, tant elles ont paru conformes aux néces­si­tés de notre pays. » C’est-à-dire que les ins­ti­tu­tions éta­blies par et pour un dic­ta­teur ont « paru conformes aux néces­si­tés de notre pays » sup­po­sé­ment démo­cra­tique. Simple coïncidence.

Ain­si que Ber­nard Char­bon­neau l’é­crit dans son livre L’État (publié en 1947) : « C’est par sa volon­té d’or­ga­ni­ser la direc­tion des esprits que l’État napo­léo­nien marque un pro­grès déci­sif dans la voie de l’État tota­li­taire. Avec lui le Pou­voir dans ce domaine sort de son indif­fé­rence et de son empi­risme. Vis-à-vis de la presse, l’at­ti­tude de Napo­léon a été faite d’un mélange de haine et d’at­ti­rance, comme s’il avait sen­ti que le pire enne­mi de l’État pour­rait deve­nir son plus utile ser­vi­teur. Il com­men­ça par son­ger à sup­pri­mer les jour­naux, puis il les contrô­la ; et pour finir il devint leur pro­prié­taire. Sur­tout, dans la mesure où il déses­pé­rait d’o­rien­ter l’o­pi­nion des adultes, il se tour­na vers la for­ma­tion de la jeu­nesse : il est remar­quable que ce ne soit pas le désir de per­fec­tion­ner l’homme mais la volon­té de puis­sance qui ait engen­dré l’or­ga­ni­sa­tion de notre ensei­gne­ment secon­daire et supé­rieur. Le but des lycées, de l’U­ni­ver­si­té impé­riale, c’est déjà de for­mer dans la jeu­nesse une caste dévouée au régime. […] Napo­léon n’est plus. Mais ses juges et ses pré­fets sont res­tés pour ser­vir deux monar­chies, un empire et trois [et même quatre] répu­bliques. Comme s’ils pour­sui­vaient tous la même fin, tous les régimes ont gar­dé un appa­reil admi­nis­tra­tif dont la rai­son d’être était de ser­vir la volon­té de puis­sance du dictateur. »

D’ailleurs, à pro­pos de Napo­léon et de la glo­ri­fi­ca­tion des des­potes des régimes éta­tiques pas­sés, il faut savoir que la Fon­da­tion Napo­léon, consi­dé­rée d’utilité publique [sic], béné­fi­cie d’aides publiques, comme lorsqu’elle a eu pour pro­jet d’éditer la cor­res­pon­dance géné­rale de Napo­léon Bona­parte. C’est-à-dire que l’argent des contri­buables, l’argent des petites gens — celui des des­cen­dants des sujets de l’Empire — est uti­li­sé — par les des­cen­dants des diri­geants de l’Empire — pour finan­cer cette fon­da­tion qui « se donne pour mis­sion de faire connaître l’his­toire du Pre­mier et du Second Empire, et de contri­buer à la mise en valeur du patri­moine napo­léo­nien ». Qui se donne pour mis­sion, autre­ment dit, de glo­ri­fier tout ce qui se rap­porte à ce tyran san­gui­naire, ce meur­trier de masse[6] qu’est Bona­parte. Les Gua­de­lou­péens et les Mar­ti­ni­quais, qui subissent tou­jours les consé­quences de la colo­ni­sa­tion et qui, en plus de cela, paient le prix de poli­tiques néo­co­lo­niales incroya­ble­ment irres­pon­sables — avec l’empoisonnement des terres au chlor­dé­cone[7] pour au moins un demi mil­lé­naire, par­fois qua­li­fié de « Tcher­no­byl antillais », pour ne don­ner qu’un exemple — doivent se réjouir du fait que leurs impôts servent à glo­ri­fier leur Némé­sis, le « Bour­reau des Antilles », Napo­léon Bonaparte.

Le site web offi­ciel du minis­tère de la Jus­tice, pour prendre un autre exemple, explique sans ambages :

« Sous l’An­cien Régime (XVIe — XVIIIe), est créé l’of­fice de Chan­ce­lier de France – éga­le­ment dési­gné par le terme de “can­cel­la­riat”. Celui qui l’oc­cupe est char­gé de l’ad­mi­nis­tra­tion de la Jus­tice et com­mande tous les secré­taires et notaires du roi. Cette fonc­tion haut-pla­cée en fait le pre­mier offi­cier de la cou­ronne. Ini­tia­le­ment issus du cler­gé – l’ordre le plus au fait des ques­tions de droit – les chan­ce­liers sont peu à peu choi­sis par­mi les laïcs, for­més au droit dans les facul­tés qui fleu­rissent en France à mesure que se déve­loppe la législation.

Déten­teur d’un large pou­voir légis­la­tif, le Chan­ce­lier de France pro­pose les lois, les fait rédi­ger et s’as­sure ensuite de leur res­pect. Il est assis­té d’un garde des Sceaux (d’a­bord garde du Sceau ou du Scel) char­gé d’ap­po­ser la marque du roi sur les écrits et les chartes. […] 

Aujourd’­hui, les ser­vices cen­traux du minis­tère de la Jus­tice et des Liber­tés sont sur­nom­més “Chan­cel­le­rie”, en réfé­rence à l’an­cien office de Chan­ce­lier de France. Le minis­tère est en effet appe­lé Chan­cel­le­rie selon un usage qui per­dure alors que le ministre n’est plus “chan­ce­lier”, même s’il en conserve la plu­part des attri­bu­tions. »

***

Un des seuls (le seul ?) argu­ments avan­cés par ceux qui croient vivre en démo­cra­tie consiste à affir­mer que l’é­lec­tion est syno­nyme de démo­cra­tie. Sauf que pas du tout. La « démo­cra­tie » (le pou­voir du peuple) n’est pas syno­nyme de « régime élec­to­ral » (la délé­ga­tion du pou­voir à un petit groupe de gou­ver­nants), au contraire[8].

Ce livre de David Van Rey­brouck traite pré­ci­sé­ment de ce sujet du fait que l’é­lec­tion n’a rien, en son prin­cipe, de démocratique.

Les élec­tions n’ont « jamais été conçues comme un ins­tru­ment démo­cra­tique, mais comme une pro­cé­dure per­met­tant d’amener au pou­voir une nou­velle aris­to­cra­tie non héré­di­taire » (David Van Rey­brouck, Contre les élec­tions, Actes Sud, 2014).

***

En outre, nous pour­rions conti­nuer encore et encore. La qua­si-tota­li­té des ins­ti­tu­tions qui régissent actuel­le­ment notre socié­té sont des pro­duits des régimes tout sauf démo­cra­tiques du pas­sé (d’où croyez-vous que pro­viennent la gauche et la droite en poli­tique ?). La dupe­rie est gro­tesque d’une orga­ni­sa­tion sociale qui, d’un côté, se pro­clame radi­ca­le­ment dif­fé­rente (« démo­cra­tique ») de celles qui l’ont pré­cé­dée (royau­tés, empires, etc.) et, de l’autre, se fonde pré­ci­sé­ment sur leurs ins­ti­tu­tions. Et pour­tant, il s’agit d’un pro­cé­dé très com­mun dans la socié­té mar­chande contem­po­raine. Les com­mer­ciaux pro­fes­sion­nels de la sphère anglo­phone parlent de rebran­ding (« une stra­té­gie mar­ke­ting qui consiste à trou­ver un nou­veau nom ou un nou­veau sym­bole pour une marque éta­blie de longue date, afin de lui don­ner une iden­ti­té dif­fé­rente, nou­velle, dans l’esprit des consom­ma­teurs, des inves­tis­seurs, des concur­rents et autres acteurs »).

Ce même pro­cé­dé a d’ailleurs don­né nais­sance au mal nom­mé « déve­lop­pe­ment durable ». Lorsqu’ils se sont ren­dus compte que tout ce dont ils fai­saient (et font) fré­né­ti­que­ment l’éloge, et qu’ils regroup(ai)ent der­rière le concept du « déve­lop­pe­ment », pré­ci­pi­tait une catas­trophe éco­lo­gique (et sociale) glo­bale, et quand ils ont réa­li­sé que l’opinion publique com­men­çait à s’en inquié­ter, diri­geants éta­tiques et chefs d’en­tre­prise ont conjoin­te­ment déci­dé, après quelques réunions (comme la Confé­rence de Stock­holm), d’employer, à la place du terme « déve­lop­pe­ment », l’expression « déve­lop­pe­ment durable ». Quelle ima­gi­na­tion féconde, n’est-ce pas ? Certes, mais là n’est pas l’important. Ce qu’il faut voir, c’est que fon­da­men­ta­le­ment, rien n’a chan­gé[9]: la pla­nète est tou­jours en train d’être détruite (mais par la pro­duc­tion d’ampoules basse consom­ma­tion plu­tôt que haute consom­ma­tion, de réfri­gé­ra­teurs ou de télé­vi­seurs A+++ plu­tôt que E‑, de plas­tique soi-disant bio­dé­gra­dable en plus du pas du tout bio­dé­gra­dable, de véhi­cules rou­lant au bio­die­sel en plus de véhi­cules rou­lant au pétrole, etc.). Seule la manière de qua­li­fier ce qui est a chan­gé. D’où la conti­nua­tion de la catastrophe.

De la même façon, nos « démo­cra­ties » modernes sont des rebran­dings des régimes auto­ri­taires du pas­sé. Sous son nou­veau ver­nis, l’État reste l’État : une orga­ni­sa­tion sociale fon­da­men­ta­le­ment antidémocratique.

Nico­las Casaux

Relec­ture : Lola Bearzatto

P. S. : Je ne prends pas ici le temps de reve­nir en détail sur ce qu’est une vraie démo­cra­tie, je consi­dère que le lec­teur com­prend qu’il s’a­git d’une orga­ni­sa­tion sociale éla­bo­rée par et pour l’en­semble de ses membres, dans laquelle ils ont tous voix au cha­pitre, etc. Ceux qui vou­draient en savoir plus peuvent, par exemple, se pro­cu­rer l’ex­cellent ouvrage Démo­cra­tie, his­toire poli­tique d’un mot aux États-Unis et en France de Fran­cis Dupuis-Déri.


  1. https://partage-le.com/2018/01/8605/
  2. https://youtu.be/8Tt9hRY7Uk8
  3. https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9nat_(France)
  4. https://fr.wikipedia.org/wiki/Minist%C3%A8re_fran%C3%A7ais#Historique
  5. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ministres_de_Napol%C3%A9on_Ier#La_conception_du_r%C3%B4le_de_ministre_sous_le_r%C3%A8gne_de_Napol%C3%A9on
  6. http://melanine.org/?Douceur-Coloniale
  7. https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/06/07/scandale-du-chlordecone-aux-antilles-l-etat-a-fait-en-sorte-d-en-dire-le-moins-possible_5311379_3244.html
  8. https://www.ledevoir.com/lire/370322/la-democratie-trahie-par-l-election
  9. https://partage-le.com/2016/02/cet-insoutenable-mot-de-developpement-par-fabrice-nicolino/
Print Friendly, PDF & Email
Total
36
Shares
7 comments
  1. Bon­jour,
    Avez-vous les réfé­rences pour les cita­tions de De Gaulle ?
    Elles res­semblent à de fausses citations.
    Mer­ci beaucoup !

    1. Bon­soir, à prio­ri elles semblent vraies. Une petite recherche Google vous l’au­rait mon­tré. Et, venant de de Gaulle, ça ne me choque pas du tout.

      En ce qui concerne « Ce qu’il fau­drait à ce pays, c’est un roi », elle serait tirée de « La Répu­blique des Illu­sions » de chez Fayard, et elle est réfé­ren­cée dans de nom­breux ouvrages, dont : https://books.google.fr/books?id=w2tWKOQNZ9IC&pg=PT396&lpg=PT396&dq=de+gaulle+ce+qu%27il+faudrait+%C3%A0+ce+pays,+c%27est+un+roi&source=bl&ots=oOTds4CLgV&sig=nUXMwuJc8twGbJjusQvOAryhT4I&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjP69i4vszcAhWvzYUKHS2HBccQ6AEwCXoECAEQAQ#v=onepage&q=de%20gaulle%20ce%20qu’il%20faudrait%20%C3%A0%20ce%20pays%2C%20c’est%20un%20roi&f=false

      En ce qui concerne « Je salue nos rois… », elle est peu réfé­ren­cée, mais étant don­né que les autres semblent tout à fait vraies, je ne vois pas pour­quoi elle ne le serait pas. On la retrouve ici, mais sans source : https://www.sylmpedia.fr/index.php/Le_Comte_de_Paris,_le_G%C3%A9n%C3%A9ral_de_Gaulle_et_la_restauration_manqu%C3%A9e

      Et en ce qui concerne « je suis un monar­chiste… », elle semble éga­le­ment cor­recte vu qu’elle est réfé­ren­cée par­tout : https://www.google.com/search?client=firefox-b-ab&biw=1366&bih=631&ei=of1hW9zDGPCclwT33YagAQ&q=de+gaulle+%22je+suis+un+monarchiste%22&oq=de+gaulle+%22je+suis+un+monarchiste%22&gs_l=psy-ab.3…40939.43804.0.44220.20.17.0.0.0.0.321.3071.0j4j7j2.13.0.…0…1c.1.64.psy-ab..7.4.954…0i22i30k1.0.mAq_-rxp1K8
      Pour

  2. tu râles tout le temps. Nous vivons en démo­cra­tie. La preuve en est que la Répu­blique popu­laire démo­cra­tique de Corée est au nord…

    Kim ce grand démo­crate, com­ment l’oublier.…

  3. Cet article n’est que tri­via­li­tés bonnes à répéter.

    J’ai la chance d’en avoir pris conscience il y a qqs décennies.

    La ques­tion est com­ment expri­mer cette situa­tion en un mot, ou une expres­sion suf­fi­sam­ment par­ta­geable (démo­cra­ture, ..)
    Ceci afin de faci­li­ter les dis­cours ima­gi­nant com­ment faire pour sor­tie de cette situation.

    Per­so, je pense ‘notre’ capi­ta­lisme comme un cercle vicieux, une fuite en avant qui ne peut évi­ter les crises/catastrophes mon­diales, inca­pable de se réfor­mer (vers démo­cra­tie ni d’é­vi­ter guerres des ressources).
    Donc la sor­tie se fai­sant exclu­si­ve­ment dans l’ac­ci­dent voire l’horreur.
    Les sur­vi­vants devront se concer­ter pour construire une démo­cra­tie. Dif­fi­cile de s’y pré­pa­rer mais pour­tant inexo­rable et indispensable.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles connexes
Lire

« Avant le déluge » : la confirmation de la catastrophe & l’apologie des illusions vertes

Leonardo DiCaprio, star internationale, icône de mode et idole intergénérationnelle, vient de produire un documentaire ("Avant le déluge") mondialement relayé, sur le réchauffement climatique et ses conséquences pour la société industrielle, ses membres, et, accessoirement, pour la planète et ce qui reste de ses autres habitants. [...]