Bien peu, même parmi les anarchistes contemporains, ont entendu parler des anarchistes naturiens. Et pourtant, les membres de ce courant libertaire — aussi appelé naturianisme — né aux alentours de 1894, étaient autant de « précurseurs de la décroissance » — d’où la publication d’une compilation de leurs écrits, introduite par François Jarrige, dans la collection « les précurseurs de la décroissance » des Éditions du Passager Clandestin —, de précurseurs du mouvement écologiste.
En 2018, les éditions du Sandre ont publié un fac-similé des 4 numéros du journal Le Naturien de 1898, principal journal d’époque du naturianisme, ainsi que du numéro unique de L’Ordre naturel, introduits par une préface intitulée L’écologie en 1898 de Tanguy L’Aminot (Le Naturien, 36 pages grand format).

Dans sa préface, Tanguy L’Aminot décrit les origines du naturianisme, cette « réaction très profonde de quelques ouvriers qui, en cette fin du XIXème siècle, étaient excédés du sort qui leur était fait par le monde industriel et qui ne croyaient plus aux promesses d’un lendemain qui chante faites par les syndicats et nombre de militants révolutionnaires ».
Partisans d’un retour « à l’état naturel », les naturiens sont en quelque sorte les ancêtres des anarchoprimitivistes de notre temps. S’ils idéalisent fortement la vie avant et hors de la civilisation, ils perçoivent très lucidement les nombreux problèmes qui la gangrènent intrinsèquement, qui font qu’elle est vouée à détruire le monde naturel et à s’autodétruire dans le processus, et pourfendent alors le mythe du Progrès.
Dans le premier numéro du Naturien, en date du 1er mars 1898, Émile Gravelle, une des principales figures du naturianisme avec Henri Zisly, fustige la catastrophe biologique que constitue l’agriculture : « C’est le désastre qui s’est précisément produit dès que la charrue éventra le réseau de racines protecteur en mettant à nu la terre, dont la matière friable délayée plusieurs fois par an par les ondées, la fonte des neiges, se liquéfie et, comme tous les terrains sont en pente s’écoule au ruisseau, à la rivière et au fleuve qui la jette à la mer » ; regrette « l’abondance des produits végétaux et animaux, aux époques où nombre de montagnes et collines n’avaient été stérilisées par le déboisement, où le territoire n’était occupé par les cités et l’immense réseau des voies ferrées et des routes nationales et autres » ; et dénonce « la civilisation, son artificiel et ses effets corrupteurs, […] sa hiérarchie, ses intérêts, ses divisions, ses luttes, ses labeurs imposés et ses industries ».
Dans ce même numéro, Alfred Marné dénonce les « riches civilisés, […] leur « Progrès », […] leur atmosphère » qui « n’est plus que d’acide carbonique » — inquiétude précoce vis-à-vis du dérèglement climatique induit par les émissions de carbone de la civilisation. Henri Beaulieu se moque du votard, de l’électeur : « tel le locataire, qui renouvelle son bail pour trois, six ou neuf ans, notre sincère imbécile renouvellera pour cinq ans son esclavage et sa misère ».
Dans le numéro 2, en date du 1er avril 1898, Honoré Bigot entreprend « de tracer […] le tableau des résultats qu’a produits la civilisation en astreignant l’homme au travail forcé, et l’exposé successif des faits déterminés par les conséquences des organisations hiérarchiques antérieures qui ont enfanté les gouvernements sous lesquels les peuples courbent continuellement l’échine, et sont de par ces organisations autoritaires obligés de peiner et souffrir, afin que trônes et autels continuent à exercer leur suprématie usurpée […]. »
Et si les naturiens vivaient effectivement à une époque où le prolétariat des sociétés industrielles endurait des conditions d’existence autrement plus terribles que celles que connaissent actuellement les classes populaires (du moins, les classes populaires des pays dits développés/industrialisés), leur exposé du caractère autoritaire, hiérarchique et inique de la civilisation n’en demeure pas moins pertinent, et reste plus que jamais d’actualité.
Dans le numéro 3, en date du 1er mai 1898, Emile Gravelle écrit « Aux civilisés, libertaires ou autoritaires », que « ce qui serait admissible de la part des civilisés autoritaires, conscients de la nécessité de l’esclavage et de la contrainte pour l’exécution de tout l’Artificiel établi sous le nom de « Progrès », devient incompréhensible chez ceux qui se proclament libertaires et qui doivent, pour la valeur de ce titre, abandonner et combattre les préjugés, les mensonges et les supercheries qui étayent la Civilisation ».
Leurs perspectives étaient excessives, manquaient de nuances, et reposaient en partie sur des chimères (ils fantasmaient un état de nature parfaitement idyllique). Cependant, ils dénonçaient très justement la plupart des problèmes socio-écologiques auxquels nous faisons toujours face aujourd’hui (la déforestation, les ravages en tous genres des milieux naturels, les pollutions, l’asservissement des êtres humains dans des organisation sociales autoritaires et aliénantes, l’exploitation de groupes humains par d’autres groupes humains, le sexisme, le capitalisme, et bien d’autres maux qui sont encore aujourd’hui, et peut-être plus que jamais, d’actualité). Leur réaction vis-à-vis de ces problèmes, une sorte de retour à la nature, une expérimentation de « milieux libres », rappelle les actuels écovillages et autres écohameaux où se retirent les citadins en mal de verdure et de liberté. À l’instar de beaucoup de membres du mouvement écologiste grand public, ils prônaient — un peu naïvement — le retrait plutôt que l’affrontement, et prêchaient le végétalisme ou le végétarisme avant l’heure.
Le très beau livre publié par les éditions du Sandre nous fournit un bon aperçu de leur perspective.
Enfin, notons que le rappeur Virus a récemment publié un court album dans lequel il reprend — et adapte à sa guise — les poèmes du recueil intitulé Les Soliloques du pauvre de Gabriel Randon dit Jehan-rictus (1867–1933), qui faisait partie de ces anarchistes naturiens.
Nicolas Casaux
Quelques extraits de textes de naturiens :
« Les maux physiques : épidémies, infirmités et difformités sont l’œuvre de la Civilisation.
Le mot civilisation désigne l’état d’une race sortie des conditions purement naturelles et dont le système d’existence, dit en société, est basé sur la création de l’artificiel.
L’artificiel comporte la construction et l’agglomération d’édifices formant cités ; l’établissement de voies de communication nécessitant les services de voirie et d’hygiène ; la manufacture des matières chimiques pour l’industrie ; la confection des objets d’ameublement et vêtements, etc., etc.
L’exécution de ces divers travaux nécessitant l’effort, les plus habiles sociétaires, ceux qui s’étaient emparés de la terre — source de toutes choses — esquivèrent l’effort pour l’imposer aux naïfs, aux désintéressés qui s’étaient laissé dépouiller de leur droit légitime aux dons de la Nature. C’est pourquoi nous voyons depuis des siècles des êtres humains asservis aux fonctions les plus hostiles à l’organisme ; les travaux de labours et de terrassement exposant les bronches à l’action des matières chimiques du sol se volatilisant à l’air et occasionnant l’otite des laboureurs et le typhus des terrassiers ; le forage des mines plongeant l’individu dans une atmosphère chargée des acides souterrains ; la manipulation de ces acides dans les usines intoxiquant l’ouvrier par les voies respiratoires ou les pores de l’épiderme ; l’accomplissement d’autres travaux imposant l’exposition prolongée de l’individu à l’effet direct du froid, de la pluie ou de la chaleur, toute situation anormale déterminant la perturbation des systèmes sanguins, bilieux ou nerveux, et occasionnant les affections et maladies diverses. Ajoutons à cela les accidents, chutes, contusions, fractures, luxations, lésions internes ou externes survenues dans l’exercice des professions ; l’habitation insalubre, l’alimentation frelatée, et nous connaîtrons la source du rachitisme, de la scrofule, de l’anémie, enfin de tout ce qui a concouru à la décadence physique de l’Humanité. Au lieu de dire ingénument d’un être qu’il est disgracié de la Nature, il serait plus exact de reconnaître qu’il est atrophié par la Civilisation. […]
Par la destruction des forêts, l’Humanité a rompu l’Harmonie de la Nature. Elle s’est exposée à l’action directe des éléments, y a exposé les animaux et les plantes dont elle fait sa nourriture et tous ont connu la maladie. La petite végétation privée de son abri, les arbres, est souvent détruite par le froid, la grêle, ou les ardeurs du soleil, et l’homme connaît la disette. Dès lors, menacé par la maladie et la famine il a cherché et trouvé… des palliatifs, qui eux-mêmes sont des dangers nouveaux. En déboisant il a opéré l’extinction de la faune et de la flore originaires, et il a dû cultiver ; il a tari les sources et cours d’eau ; il a dû construire canaux et aqueducs, il a bâti des cités, aggloméré les habitations et les détritus, a connu l’épidémie et aussi la médecine. Son système d’existence est devenu l’antithèse de sa constitution physique, ses sens s’affaiblissent, mais pour les yeux éteints, il a fait des lunettes, des béquilles pour les jambes fléchissantes ; des pilules pour son anémie, du bromure pour sa scrofule. Obligé d’aller chercher au loin ce qu’il a détruit chez lui, il franchit l’Océan ou fait naufrage ; lance sur des voies ferrées des locomotives qui déraillent, tamponnent, écrabouillent, coupant bras et jambes qu’il remplace avantageusement par un pilon ou un crochet.
Enfin, lorsqu’il aura anéanti tout ce qui se produit naturellement, l’eau, l’air, les plantes et les animaux, il sera contraint de se les procurer artificiellement, grâce à des moyens scientifiques et en travaillant du matin au soir. Ce sera là un avantage évident. […]
Le Progrès matériel est le fruit de l’esclavage.
Privé de ses droits légitimes aux biens naturels et placé dans l’obligation de les acquérir en échange d’une somme de travail déterminée ou plutôt imposée, l’homme a dû faire choix de l’industrie la plus compatible avec ses facultés. Sa condition d’existence étant liée à la mesure de sa production, il s’est attaché à l’étude d’un travail unique, à acquérir le tour de main et n’a plus ensuite visé qu’un résultat, l’exécution rapide. Dès lors sa fonction est devenue mécanique, ses mouvements uniformes, sa posture toujours la même. Certains de ses muscles étant soumis à l’activité, tandis que d’autres gardaient l’immobilité complète, la vigueur se concentrait dans les organes actifs au détriment des autres. L’équilibre des forces corporelles était alors rompu. »
Émile Gravelle, L’état naturel et la part du prolétaire dans la civilisation, n°3, juillet-août 1897.
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« Nous voulons simplement la vie normale, c’est-à-dire l’exercice de la vie, la liberté dans la nature intégrale. Le salut n’est que dans l’abolition des villes, foyers permanents, inévitables, d’épidémies. »
Henri Zisly, août 1899.
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NOTRE BASE
« À l’État Naturel, toutes les régions fertiles de la Terre possèdent une flore et une faune originaires, abondantes et variées ;
Et la statistique ayant établi le chiffre de superficie et de population des pays connus ;
Nous affirmons :
Que la misère n’est pas l’ordre fatal ;
Que la seule production naturelle du sol établit l’abondance ;
Que la santé est la condition assurée de la vie ;
Que les maux physiques (épidémies, infirmités et difformités) sont l’œuvre de la civilisation ;
Que les fléaux dits naturels (avalanches, éboulements, inondations, sécheresse) sont la conséquence des atteintes portées par l’homme à la Nature ;
Qu’il n’y a pas d’intempéries, mais des mouvements atmosphériques tous favorables ;
Que la science n’est que présomption ;
Que la création de l’artificiel a déterminé le sentiment de propriété ;
Et la propriété les guerres fratricides ;
Que le commerce ou spéculation sur l’artificiel a engendré l’intérêt, dépravé l’individu et ouvert la lutte ;
Que le progrès matériel est le fruit de l’esclavage ;
Que la prostitution n’existe pas dans l’État Naturel ;
Qu’il n’y a ni bons ni mauvais instincts chez l’homme ;
Mais simplement satisfaction ou contrariété des instincts ;
Que la propriété et le luxe étant abolis, le vice, le crime, le vol disparaissent avec eux ;
Que l’Individu et l’Humanité recherchent le bonheur, c’est-à-dire l’Harmonie ;
Et que l’Harmonie pour l’Individu et l’Humanité réside EN LA NATURE. »
Les Naturiens propagandistes.
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« Pourquoi ces carnages sanglants, ces multitudes armées ? À quoi bon avoir été Hannibal, Bonaparte ou Gallifet, la gloire n’est-elle pas une vaine apparence, et si la Terre doit aussi mourir, pourquoi avoir un nom fameux si tout doit un jour être ignoré ?
Pourquoi tant d’efforts en Pyrotechnie, Mécanique, Astronomie ? Pourquoi tant de fatigues et d’heures passées à pencher son front pâli sur des livres pour y puiser une éducation dénaturée, si un jour, la Terre doit être glacée comme une tombe et roulée dans le Gouffre de l’oubli ?
Pourquoi ces mines profondes, tombeaux sinistres, rôtisseries de chair humaine, ces machines monstres, ces grandes usines, véritables abattoirs, affreux bagnes dont chaque maille des chaînes sont autant de pointes de feu pour les forçats qui y peinent ? Pourquoi ces cathédrales, ces prisons, ces palais, ces casernes, ces monastères, lieux dégoûtants où s’étalent des crimes honteux et des mœurs de nature bestiale, production morale des Loyola, ainsi que les églises et tous ces édifices dont chaque assise est marquée de la mort d’un prolétaire ? De même que ce répugnant appareil de Rigault, dissolvant le minerai d’or et autres corps, qui décomposés forment des toxiques, pourquoi cet or, filament de la corruption, fouet brutal cinglant la misère ? Pourquoi ces parures, ces bijoux, ces pierreries, pièges toujours tendus pour l’avilissement des consciences, tout ce luxe inutile forgé de tant de douleurs et de misères, si un jour la fournaise que notre planète renferme dans ses flancs réduit la Terre en cendres et laissant ses cendres dans un tourbillon impétueux en toutes les directions à travers l’espace et qu’il ne reste plus une seule voix pour dire « Ici était Paris, là était Alexandrie ». Partout la mort, la mort qui aura étendu son linceul venant d’ensevelir un monde dans ce vaste infini ? Répondez savants ! Répondez dirigeants ! Répondez tyrans assassins !
D’aujourd’hui à l’époque où l’humanité poussera son dernier râle, cette race humaine ne doit pas continuer à former une aussi terrible hécatombe ; tout est à recommencer sur de nouveaux aspects, qu’elle s’élance sur le chemin qui conduit à une existence naturelle et dans les conditions d’affinités où la force des temps a fait l’homme de nos jours, et là sera la planche de salut.
Quand un membre est gangréné, on l’ampute, la civilisation est pourrie comme un vieux fumier, qu’on ne l’enterre pas, elle empoisonnerait la Terre, il vaudrait mieux l’incinérer. »
Honoré Bigot, LA NOUVELLE HUMANITE, n°13, février 1897.
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« Tandis que leur « Progrès » comporte la locomotive, la bicyclette, l’automobile, on ne marche plus ; le télégraphe, le téléphone, le pneumatique, plus besoin de se voir ; à leurs aliments, ils ajoutent du fer, de la chaux, du plâtre, de l’arsenic, du soufre ; leur atmosphère n’est plus que d’acide carbonique chargé des émanations de toutes les maisons-laboratoires que sont leurs demeures, et elle est saturée des atomes de toutes leurs déjections pulvérisées.
Et, par la vertu de leur chimie et de leur mécanique, s’ils deviennent scrofuleux, anémiques, épileptiques, phtisiques, syphilitiques, cancéreux, nécrosés, rachitiques, paralytiques, culs-de-jatte, bancroches, manchots, aveugles et sourds, mais peu leur importe, ils se déclarent en « Progrès ».
Beaucoup ne voient pas la possibilité de faire l’ensaisinement de la terre ; cependant aucun des vautours terriens ne possède un contrat de possession du sol signé par la nature, et dans ce cas il faut bien croire que la propriété individuelle n’est pas indéfectible, et vu dans quelle putréfaction se trouve la société actuelle, une transformation est inévitable, nécessaire ; quand les peuples auront brisé leurs chaînes, que toute la ploutocratie aura disparu, oh alors, populace, prolétaires, plébéiens, ceux de la glèbe, vagabonds ou parias, quand vous sortirez de vos basses-fosses, de vos géhennes, de vos tombeaux, abandonnez les villes aux chauves-souris et aux lézards, les machines à la rouille, les mines à l’éboulement.
Laissez l’herbe envahir les routes, les lignes de chemins de fer, les rues, les boulevards, et la vie reparaîtra de toute part, les collines reverdiront, les monts seront reboisés, la terre refleurie, et à l’ombre des grands arbres, hommes et femmes, vieillards et enfants, nous irons danser en rond. »
Alfred Marné, Le Naturien, n°1, 1er mars 1898.
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« À ceux qui parleront de révolution tout en déclarant vouloir conserver l’Artificiel superflu, nous dirons ceci : Vous êtes conservateurs d’éléments de servitude, vous serez donc toujours esclaves ; vous pensez vous emparer de la production matérielle pour vous l’approprier, eh bien cette production matérielle qui fait la force de vos oppresseurs est bien garantie contre vos convoitises ; tant qu’elle existera, vos révoltes seront réprimées et vos ruées seront autant de sacrifices inutiles. »
E.Gravelle, Le Naturien n°4, 1er juin 1898.
Les luddites sont un autre exemple d’ouvriers qui étaient las de ne servir qu’à faire tourner des machines. Déjà au milieu du XIXème siècle britannique, le prolétariat se soulevait contre les machines, et pas seulement contre le patronat !
Tout à fait. Voir : https://partage-le.com/2015/05/qui-a-tue-ned-ludd-petite-contre-histoire-du-syndicalisme-john-zerzan/
Merci à Nicolas Casaux de me faire découvrir ce courant libertaire.
J’habite en Bretagne et beaucoup s’ inquiètent des conséquences du récent échouage du navire Grande America au large de La Rochelle.
Suite à une demande de l’association Robin des Bois, le Secrétaire général de la mer a communiqué la liste des matières dangereuses et non dangereuses embarquées sur ce navire.
C’est tout simplement ahurissant…!
Les matières dangereuses :
1050 t parmi lesquelles 20t d’acide chlorhydrique, 85t d’hydrogénosulfure de sodium, 82t d’acide sulfurique, 62t de résine en solution, 16t de white-spirit, 15t d’allume-feux, etc.…
Les matières dites non dangereuses (au sens IMDG),
plusieurs milliers de tonnes : en conteneurs, du papier (62conteneurs), de la nourriture (45 conteneurs), de l’acier (24 conteneurs), des produits chimiques ( 23 conteneurs), de l’engrais (18 conteneurs), et 2100 véhicules (VL, camping-car, engins de chantiers…).
Quant aux soutes du navire, elles contenaient : 190 t de gasoil de marine, 2200t de fuel intermédiaire et 70 000 l d’huile.
A l’approche de l’été, cela promet de belles baignades…