Pierre Madelin et le tournant réactionnaire de l’écologie politique (par Nicolas Casaux)

I.

Belote, rebe­lote. Pierre Made­lin, auteur et tra­duc­teur proche de la revue d’é­co­lo­gie poli­tique Ter­restres, a remis ça. Dans un texte publié sur Face­book il y a quelques jours, il affirme qu’aux côtés de quelques autres indi­vi­dus du milieu anti-indus­triel, je figu­re­rais par­mi d’infréquentables et vils « trans­phobes ». Mais, — et c’était atten­du —, Made­lin n’a pas un seul argu­ment à oppo­ser aux cri­tiques que je for­mule à l’encontre du sys­tème de croyances appe­lé « tran­si­den­ti­té », à l’encontre du trans­gen­risme. Au lieu de ça, il se per­met d’affirmer que puisque je cri­tique le trans­gen­risme, c’est donc que je suis une sorte d’antisémite. En effet, ma « trans­pho­bie » se rap­pro­che­rait de l’antisémitisme dans la mesure où je pré­ten­drais que « les per­sonnes [se consi­dé­rant] trans » seraient en quelque sorte LA « per­son­ni­fi­ca­tion concrète de la domi­na­tion sys­té­mique et imper­son­nelle de la “Méga­ma­chine” », un groupe tout puis­sant, res­pon­sable de tous les maux du monde. Je n’ai évi­dem­ment jamais ni écrit, ni dit, ni sug­gé­ré ça. Ce serait fran­che­ment idiot. Mais Pierre Made­lin n’est pas à une mal­hon­nê­te­té près. Je crois plu­tôt que le trans­gen­risme est un pro­duit du patriar­cat et déve­lop­pe­ment du capi­ta­lisme tech­no­lo­gique (une évi­dence). Ce qui n’a rien à voir. Je pense même que la plu­part des per­sonnes qui se pensent « trans » sont, comme bien d’autres, vic­times des déve­lop­pe­ments du capi­ta­lisme tech­no­lo­gique, qui se pro­duisent de manière rela­ti­ve­ment auto­nome, sui­vant l’inertie de ses dynamiques.

Et puis, assi­mi­ler la pseu­do-iden­ti­té « trans » au fait d’être juif, c’est osé. Le concept de « trans » est tel­le­ment nébu­leux et incon­sis­tant que selon sa défi­ni­tion la plus récente, nous serions à peu près tous et toutes trans. Entre la pré­ten­due iden­ti­té « trans », dont je conteste la cohé­rence, et le fait d’être juif, il y a un monde. Mais tout laisse à pen­ser que Pierre Made­lin n’y connait rien. Il ignore sans doute, par exemple, qu’il y a quelques semaines, un rab­bin bri­tan­nique (Zvi Solo­mons) a été vive­ment atta­qué et qua­li­fié de « trans­phobe » par une horde de tran­sac­ti­vistes au motif qu’il défen­dait les droits des femmes en sou­li­gnant des choses que je sou­ligne éga­le­ment. Suite à ça, l’hebdomadaire bri­tan­nique juif Jewish News (« infor­ma­tions juives ») avait publié un texte d’un mar­xiste, Alan John­son, char­gé de recherche au « centre de com­mu­ni­ca­tion et de recherche Grande-Bre­tagne Israël », ex-pro­fes­seur de théo­rie et de pra­tique démo­cra­tiques à l’université Edge Hill, défen­dant le rab­bin accu­sé de trans­pho­bie et arti­cu­lant clai­re­ment une bonne cri­tique de « l’idéologie de l’identité de genre », du trans­gen­risme. Ce très bon texte d’Alan John­son, je l’ai d’ailleurs tra­duit.

Quitte à assi­mi­ler judéi­té et iden­ti­té « trans », ima­gi­nons plu­tôt : si, demain, je me pré­ten­dais juif ou « juif trans » au motif que j’avais décou­vert enfouie en moi une « iden­ti­té de genre » de « juif », les juifs me diraient que je craque. À juste titre. Même si j’essayais de jus­ti­fier mon « iden­ti­té de genre » de « juif » en disant que j’ai tou­jours aimé les fala­fels, le pain azyme et por­ter la kip­pa. En pré­ten­dant être juif pour ces rai­sons, je les insul­te­rais. Mais quand un homme se dit femme selon une logique plus ou moins simi­laire (aus­si absurde, aus­si insul­tante), c’est accep­té, et on dit qu’il est une « femme trans ». L’analogie est impar­faite, mais elle per­met tout de même de sou­li­gner une absur­di­té fon­da­men­tale du transgenrisme.

II.

Quoi qu’il en soit, si Pierre Made­lin en est réduit à ten­ter d’assimiler ma cri­tique du mou­ve­ment trans à une sorte de varia­tion sur le thème de l’antisémitisme, c’est parce qu’il n’a aucun argu­ment sérieux à avan­cer (il ne connait pas le sujet dont il parle, il brode donc comme il peut). Au jour d’aujourd’hui, j’ai pour­tant tra­duit et écrit des dizaines de textes sur le trans­gen­risme et ses ori­gines, et son his­toire, et ses impli­ca­tions, et sous-titré plu­sieurs docu­men­taires à ce sujet (je suis en train de finir d’en sous-titrer un nou­veau). Les argu­ments que j’avance à l’encontre du trans­gen­risme, qui sont en bonne par­tie ceux que for­mulent des fémi­nistes depuis des décen­nies, me semblent assez clairs (et n’ont rien à voir avec l’assignation à un groupe d’êtres humains du rôle de grand méchant qui domi­ne­rait le monde et serait res­pon­sable de tous nos maux).

Dans le monde entier, et depuis de nom­breuses années, des femmes, sou­vent fémi­nistes, et hau­te­ment qua­li­fiées, écrivent de très bons ouvrages cri­tiques du trans­gen­risme (et aupa­ra­vant du trans­sexua­lisme). L’i­mage ci-jointe en pré­sente quelques-uns (mais cette com­pi­la­tion rapi­de­ment assem­blée est loin d’être exhaus­tive). Les médias n’en parlent pas. Les brillants intel­lec­tuels de gauche, y com­pris de la gauche radi­cale, y com­pris de l’écologie poli­tique (cou­cou Pierre Made­lin), les ignorent tran­quille­ment. Les mai­sons d’éditions ne les tra­duisent pas (à de rares excep­tions près : le livre Trans d’He­len Joyce a été tra­duit en fran­çais par une petite mai­son d’é­di­tion mili­tante, M Édi­teur, qui, mal­heu­reu­se­ment, ne com­mer­cia­lise pas sa tra­duc­tion en France, uni­que­ment au Qué­bec ; le livre d’A­bi­gail Shrier a été tra­duit par les édi­tions Le Cherche Midi, et com­plè­te­ment igno­ré par les médias, les com­men­ta­teurs, etc.).

Au plus bref : homme, femme, gar­çon et fille dési­gnent des types de corps sexués et pas des « genres » ou des « iden­ti­tés de genre ». Chan­ger de sexe, ce n’est pas pos­sible. « Naître dans le mau­vais corps », ça n’existe pas. Les gar­çons sont des gar­çons, les filles sont des filles, les hommes des hommes et les femmes des femmes, peu importe leurs goûts, pré­fé­rences, appa­rences, peu importe leur degré d’adhé­sion aux normes patriar­cales de la « mas­cu­li­ni­té » ou de la « fémi­ni­té ». L’expression « femme trans » (comme « homme trans ») est donc inco­hé­rente. Les hommes ne sont aucune sorte (ou caté­go­rie) de femmes. Le fait de récla­mer le droit d’appartenir à une caté­go­rie de la popu­la­tion à laquelle on n’appartient pas est une absur­di­té. Une absur­di­té dan­ge­reuse et/ou nui­sible quand on parle d’hommes qui se pré­tendent « femmes » et qui veulent accé­der aux espaces, ser­vices, emplois, etc., réser­vés aux femmes. Faire croire à des enfants qu’ils sont nés dans le mau­vais corps, que leur « iden­ti­té de genre » sup­po­sée est en contra­dic­tion avec leur réa­li­té sexuée au motif qu’ils aiment des choses que les idées conser­va­trices, réac­tion­naires, asso­cient rigi­de­ment à l’autre sexe (sug­gé­rer à un gar­çon qui aime les robes et le rouge à lèvres qu’il est pos­si­ble­ment une fille coin­cée dans un corps de gar­çon, par exemple), c’est d’une part leur men­tir et d’autre part de la mal­trai­tance. Pour­quoi Made­lin ne parle-t-il pas de ces argu­ments élé­men­taires et concrets ? Pour­quoi ne leur répond-il pas ?

III.

Made­lin me reproche d’avoir écrit la phrase sui­vante au motif qu’il s’agirait d’une exagération :

« les idées trans sont défen­dues et impo­sées par les légis­la­tions d’É­tats par­mi les plus puis­sants de la pla­nète, finan­cées ou autre­ment sou­te­nues par les prin­ci­pales mul­ti­na­tio­nales du monde, pro­mues par les médias les plus puis­sants du monde, etc. »

Mal­heu­reu­se­ment, il ne dit pas en quoi il s’agit d’une exa­gé­ra­tion. Voyons. Aujourd’hui, les États-Unis, le Cana­da, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Espagne, la Suède, la Nor­vège, la Fin­lande, le Dane­mark, l’Australie, l’Inde, etc., pro­meuvent et imposent (par le biais de la loi) les idées et reven­di­ca­tions des mili­tants trans. Ne s’agit-il pas « d’É­tats par­mi les plus puis­sants de la pla­nète » ? Des mul­ti­na­tio­nales par­mi les­quelles Ame­ri­can Air­lines, Apple, The Coca-Cola Com­pa­ny, Google, Micro­soft, Pfi­zer, Nike, BP, Che­vron, Pay­pal, Ama­zon, IBM, Dis­ney, des banques comme la BNP, Socié­té Géné­rale, Mas­ter­card, etc., sou­tiennent les idées trans, y com­pris en modi­fiant leurs règle­ments internes afin de les ali­gner sur les reven­di­ca­tions des acti­vistes trans — et par­fois en finan­çant des asso­cia­tions ou orga­ni­sa­tions tran­sac­ti­vistes. Ne s’agit-il pas des « prin­ci­pales mul­ti­na­tio­nales du monde » ? En ce qui concerne les médias, et pour ne par­ler que de la France, la majo­ri­té des prin­ci­pales chaînes de télé­vi­sion sont favo­rables aux idées et aux reven­di­ca­tions des mili­tants trans, qu’elles pro­meuvent à tra­vers leurs pro­grammes (émis­sions, docu­men­taires, films). Même chose pour la majo­ri­té des neuf titres de la presse quo­ti­dienne natio­nale payante (à l’exception du Figa­ro, de La Croix et, dans une moindre mesure, du Pari­sien, tous relaient les idées trans de manière acri­tique). A prio­ri, les cinq jour­naux les plus lus au monde (The New York Times, Yomiu­ri Shim­bun, The Washing­ton Post, Asa­hi Shim­bun, et The Guar­dian) sont tous assez majo­ri­tai­re­ment favo­rables aux idées et aux reven­di­ca­tions des mili­tants trans, qu’ils relaient éga­le­ment de manière rela­ti­ve­ment acri­tique (quelques articles très timi­de­ment cri­tiques sont parus, ces der­nières semaines, dans le New York Times et le Guar­dian, mais la balance penche encore très net­te­ment en faveur d’une dif­fu­sion acri­tique des idées trans). Idem en ce qui concerne CNN, Reu­ters et la BBC, qui figurent par­mi les groupes média­tiques les plus puis­sants au monde. Il me semble donc exact de dire que « les médias les plus puis­sants du monde » défendent ou pro­meuvent les idées et les reven­di­ca­tions des mili­tants trans. Quel est donc le pro­blème, Pierrot ?

IV.

On pour­rait conti­nuer à lis­ter des pro­pos idiots ou inexacts que Made­lin for­mule tout en se pen­sant fort sub­til, par exemple en par­lant de « sphères tra­di­tion­nel­le­ment sépa­rées : homme/femme, humain/animal ». C’est pour­tant simple, Pier­rot. Les hommes ne sont pas des femmes, mais les humains sont des ani­maux. Les « sphères » homme et femme sont tou­jours sépa­rées (sauf chez les vrais her­ma­phro­dites, mais chez les humains il est dou­teux que de tels orga­nismes existent). C’est le prin­cipe de la repro­duc­tion sexuée. Il y a des corps qui pro­duisent de gros gamètes (femelles/femmes) et d’autres de petits gamètes (mâles/hommes).

Tu t’es per­du dans tes réflexions, Pier­rot. C’est ça de ne pas savoir de quoi on parle et de ten­ter de le dis­si­mu­ler der­rière des concepts uni­ver­si­taires rela­ti­ve­ment flous (hyper-construc­ti­visme, anti-naturalisme).

Marie [ancien­ne­ment Nico­las] Cau, pre­mier « maire trans­genre » de France, et ses belles idées pro­gres­sistes. Il serait une femme, lui aus­si, parce que « femme », ce serait une conscience, un « rôle social », etc., qu’il aurait choi­si d’in­car­ner. Voi­là la transidentité.

V.

Le sigle LGBT est une absur­di­té. Les trois pre­mières lettres dési­gnent trois orien­ta­tions sexuelles cohé­rentes, par­fai­te­ment légi­times. La qua­trième n’est pas une orien­ta­tion sexuelle. Elle désigne un concept qui n’a rien à voir (un concept contra­dic­toire, pro­blé­ma­tique à bien des égards, mais pour le sai­sir il faut pou­voir en dis­cu­ter). Tant qu’on ne dis­cute pas du fond, de ces dis­tinc­tions, on parle pour ne rien dire. Par­ler de LGBT, de LGBTQ ou de LGBTQIA+, c’est un truc de jour­na­leux idiot (aus­si bien de droite, type Le Figa­ro, que de gauche, type Le Monde ou Libé).

VI.

Les droits des per­sonnes LGB sont effec­ti­ve­ment en régres­sion dans cer­tains endroits du monde. Mais les « droits » des per­sonnes pré­ten­du­ment « trans­genres », c’est tout l’in­verse. Ils se déve­loppent assez rapi­de­ment dans de tou­jours plus nom­breux pays. Et ils sont contes­tés par des fémi­nistes les­biennes, radi­cales, par des asso­cia­tions d’ho­mo­sexuels et de les­biennes, parce que les idées trans sont miso­gynes (« femme », dans l’u­ni­vers trans, c’est un res­sen­ti, un sen­ti­ment, voire un « rôle social », sou­vent lié aux sté­réo­types sexistes que les fémi­nistes com­battent depuis des décen­nies) et homo­phobes (l’ho­mo­sexua­li­té n’existe plus, elle a été redé­fi­nie, étant don­né que le sexe est nié au pro­fit du « genre » ; mais fai­sons le test, c’est quoi l’ho­mo­sexua­li­té Pierre Made­lin ?). Il est éga­le­ment à noter que des per­sonnes qui se disent trans, ain­si que des trans­sexuelles et trans­sexuels, sont éga­le­ment accu­sées de trans­pho­bie parce qu’elles font valoir à peu près les mêmes idées que je défends.

VII.

La fabrique des enfants trans et leur médi­ca­li­sa­tion sont dénon­cées par un cer­tain nombre d’as­so­cia­tions scien­ti­fiques. Pour prendre un exemple par­mi d’autres, un des spé­cia­listes de l’au­tisme les plus connus au monde, Chris­to­pher Gil­l­berg, psy­chiatre spé­cia­liste de l’en­fance et l’a­do­les­cence, estime qu’il s’a­git « pos­si­ble­ment d’un des plus grands scan­dales de l’his­toire de la méde­cine ». S’a­git-il de « trans­pho­bie », Pierrot ?!

VIII.

Que Pierre Made­lin ait étu­dié l’antisémitisme, je veux bien le croire. En revanche, le trans­gen­risme, il n’y connait presque rien. Mani­fes­te­ment. Autre­ment, il sau­rait qu’une « cri­tique du dua­lisme comme hié­rar­chi­sa­tion du réel » accom­pa­gnée « éga­le­ment d’une cri­tique des risques de l’in­dif­fé­ren­cia­tion dans une pers­pec­tive d’é­man­ci­pa­tion », c’est à peu près ce que pro­posent les fémi­nistes cri­tiques du trans­gen­risme (et du trans­sexua­lisme anté­rieu­re­ment) depuis des décen­nies. Plu­tôt que d’éclaircir quoi que ce soit, son texte, dans lequel il n’examine pas une seconde les idées trans, ni les cri­tiques for­mu­lées à leur encontre, ne fait qu’ajouter à la confu­sion des invec­tives et au cli­mat d’intolérance au débat qui règne actuel­le­ment. Cli­mat d’in­to­lé­rance — tout récem­ment un jet de matières fécales a inter­rom­pu la confé­rence de Céline Mas­son et Caro­line Elia­cheff sur les dérives du mou­ve­ment trans, au Café Laïque de Bruxelles — au sujet duquel Pierre Made­lin n’a jamais dit un mot (l’au­to­ri­ta­risme de gauche ne le dérange pas plus que ça, semble-t-il).

Tu veux dis­cu­ter du trans­gen­risme, de la pré­ten­due « trans­pho­bie », Pier­rot ? Très bien. Fais donc. Exa­mine les concepts et les idées sur les­quelles reposent la « tran­si­den­ti­té », les reven­di­ca­tions des mili­tants trans. Exa­mine les argu­ments des pré­ten­dus « trans­phobes », exa­mine sérieu­se­ment ce qu’on appelle « trans­pho­bie ». Exa­mine ensuite les cri­tiques fémi­nistes qui sont adres­sées au trans­gen­risme. Et arrête de débla­té­rer des inep­ties désobligeantes.

IX.

Il me semble, pour finir, que le fait que Made­lin se per­mette de par­ler comme ça d’un sujet sur lequel, j’insiste, il semble par­ti­cu­liè­re­ment igno­rant (le sujet « LGBT » pour reprendre le sigle absurde qu’il choi­sit d’employer), témoigne du peu de cas qu’il en fait en réa­li­té. S’il se sou­ciait sérieu­se­ment des « LGBT », il se ren­sei­gne­rait sérieusement.

En atten­dant, de même que ses cama­rades de la revue Ter­restres (tout aus­si igno­rants sur le sujet, mais qui se per­mettent pareille­ment de — mal — en par­ler), et que ses autres cama­rades d’EELV (et du NPA, du PS, de LFI, de la NUPES, etc.), Pierre Made­lin embrasse l’idéologie réac­tion­naire du genre.

Nico­las Casaux

Print Friendly, PDF & Email
Total
0
Shares
4 comments
  1. Je n’ai pas l’in­ten­tion ici d’at­ta­quer le texte ci-des­sus ; j’ai sim­ple­ment cli­qué, dans le texte, sur le lien qui va vers ‘Ter­restres’, par curio­si­té et je suis tom­bé sur un article qui vise la revue ‘Eco­lo­gie et poli­tique’, le numé­ro de novembre :
    https://www.terrestres.org/2022/12/12/une-revue-a-un-carrefour/

    C’est signé en par­ti­cu­lier par Fli­po, le dau­phin de l’é­co­lo­gie ; ils visent en par­ti­cu­lier Garcia. 

    C’est pas mon domaine (sauf le fait d’a­voir rédi­gé un texte sur le fémi­nisme, qui n’est qu’un brouillon, mais ça me donne des idées tout ça). Ce mes­sage pour signa­ler ça : et pour­quoi ne pas le faire dans le texte ci-des­sus et juste cibler Madelin ? 

    Par contre, en lisant le texte de Fli­po et autres, il n’y a pas beau­coup d’ar­gu­ments et visi­ble­ment, dans un camp comme dans l’autre, ça ne vole pas haut. Pour que ce mes­sage ne soit pas vain, j’a­joute donc (ami lec­teur, c’est ici que c’est bon) les repor­tages sur Arte rela­tifs à la pro­prié­té et, en par­ti­cu­lier, celui qui concerne la pro­prié­té du corps : outre qu’il y a une connasse Colom­bienne (?) qui y défend la pros­ti­tu­tion, on y démonte le prin­cipe ‘mon choix, mon corps’, comme un fan­tasme stir­ne­rien de la pro­prié­té de soi par soi et allez vous faire foutre, ce qui est le pen­sum du liber­ta­risme, prin­cipe qui ne rend pas compte de ce qu’est la pro­prié­té, jus­te­ment : un rap­port social. 

    Je suis sym­pa, je donne le lien : https://www.arte.tv/fr/videos/103552–000‑A/le-monde-et-sa-propriete‑2–4/

  2. À « Jof­frin » : appa­rem­ment, écrire un texte sur le fémi­nisme ne vous a pas appris à mieux par­ler des femmes, ni à les consi­dé­rer mieux et encore moins à com­prendre les enjeux pro­fonds de l’op­pres­sion patriar­cale exer­cée par les hommes sur les femmes ; ça vous dérange pas trop de trai­ter quel­qu’une de « connasse » juste parce qu’elle ne tient pas le dis­cours qui vous convient ?
    Heu­reu­se­ment que votre tor­chon sur le fémi­nisme est encore en brouillon, ça vous donne l’oc­ca­sion de médi­ter davan­tage sur la ques­tion avant de nous sor­tir la belle diar­rhée de mecs­pli­ca­tion à côté de la plaque que ça pro­met d’être.
    Y’en a marre main­te­nant de cette vio­lence ver­bale gra­tuite de trouduc.

  3. Salut Bob (l’é­ponge ?), ça va ? 

    Mon tor­chon est là (c’est le long texte de pré­sen­ta­tion, pas le texte lié) : 

    https://www.researchgate.net/publication/359006941_Sur_la_sociologie_du_corps_et_le_feminisme?_sg%5B0%5D=62nCS4g0LfJBCN4SjFf9tPK5QqgmFWVktgIyN-FKAH_h3pQpqaj30VZCsPbm3zniNhz-9f73cqmSnlE3TBQyzilIvP_PObda4loNbu0q.BA65p13l3mse-RPUMVoUsPlzUGvkYEGBacyhPTE-EKg9A25q_3raNXD3rUWaiLSKpVEbQPcZyh4QdRHmPPhxSw

    Tu peux le cri­ti­quer et trai­ter tout le monde de trou­duc, j’en ai rien à foutre : c’est argu­men­té et c’est à toi de jouer donc. Bon courage !

    Je signale au pas­sage qu’on a retrou­vé Fli­po le dau­phin, il nage dans Gaia, en mode freu­do-latou­rien, c’est ici : 

    https://www.dewizo.com/peluche-dauphin-flipo/

    Après Ava­tar, soit : du Gaia à gogo (et juste pour eux, du grand spec­tacle pour les abru­tis, comme toi ?), on a donc : 

    Ah l’bâ­tard !

    Nique ta terre mère Flipo.

  4. A la lec­ture du texte du sieur Made­lin, on ne peut exclure une hypo­thèse : a‑t-il été direc­te­ment rédi­gé par une intel­li­gence arti­fi­cielle pro­prié­té de Mark Zucker­berg®, nour­rie de quelques mots-clés en vogue ? Le ver­biage pseu­do-intel­lo pour épa­ter la gale­rie (comme sa cri­tique de la « sanc­tua­ri­sa­tion onto­lo­gique et éthique de la digni­té humaine », qui en dit long sur l’au­teur, appa­rem­ment peu sou­cieux de la digni­té) ne cache pas l’in­di­gence de cette prose.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles connexes
Lire

Ne laissons pas s’installer le monde sans contact

Du point de vue sanitaire, l’épidémie de COVID-19 mettra du temps à livrer tous ses mystères. Le brouillard qui entoure l’origine de la maladie, sa diffusion et sa létalité ne pourra se dissiper que lorsqu’elle cessera de frapper dans autant de pays à la fois. À ce jour, personne n’a l’air de savoir quand une telle accalmie se produira. D’ici là, pour continuer de vivre, nous ne devons ni sous-estimer, ni surestimer cette épidémie en tant que telle. Par contre, ce que nous sentons très clairement, c’est que la crise sanitaire a des chances importantes de précipiter l’avènement d’un nouveau régime social : un régime basé sur une peur et une séparation accrues, encore plus inégalitaire et étouffant pour la liberté. [...]
Lire

Cecil le lion : comprendre le fonctionnement du buzz (Ugo Bardi)

Donc, comment un concept devient-il viral? Nous pouvons apprendre quelque chose là-dessus en étudiant un mème récent, celui qui correspond au meurtre du lion Cecil. En utilisant les indicateurs de tendances Google pour mesurer le nombre relatif de recherches internet, on s’aperçoit que ce mème croît si rapidement qu’il peut être qualifié de "supermème", comparable en intensité à des recherches du domaine de la politique ou des grands événements sportifs, qui dominent généralement l’espace des recherches internet. "Cecil le lion" a autant de succès parce qu’il présente les trois caractéristiques élémentaires à tout supermème, qui sont : 1) être simple, 2) qu’il y ait un méchant, 3) être rassurant.
Lire

Les écologistes et les techno-critiques sont-ils des hypocrites ? (par Nicolas Casaux)

À cet argument fallacieux du « mais-vous-utilisez-du-pétrole-vous-ne-pouvez-donc-pas-critiquer-les-énergies-fossiles », l’historienne d’Harvard Naomi Oreskes (auteure, entre autres, du livre Les marchands de doute) répond : « Bien sûr que nous le faisons, et les gens des États du Nord portaient des vêtements dont le coton avait été récolté par des esclaves. Mais cela ne fit pas d’eux des hypocrites lorsqu’ils rejoignirent le mouvement pour l’abolition de l’esclavage. Cela signifiait juste qu’ils faisaient partie de cette économie esclavagiste, et qu’ils le savaient. C’est pourquoi ils ont agi pour changer le système, et pas simplement leurs habits ». Nous pourrions nous en tenir à ça. Mais dans la mesure où cette rhétorique est bien trop répandue et où ses promoteurs ne sont peut-être pas en mesure de comprendre ce qu’explique Naomi Oreskes, continuons. [...]